Une PME d’économie circulaire d’Ahuntsic, Iso-Protek, crée toute une gamme de sacs thermiques fabriqués avec des matières résiduelles de l’industrie logistique.
La société en démarrage, fondée en 2020, loge dans un immeuble du District Central, rue Meilleur, près de Chabanel. Elle recycle les pellicules thermiques utilisées dans les conteneurs maritimes pour protéger les cargaisons de vin et autres produits des chocs thermiques.
Elle en recycle l’équivalent de neuf piscines olympiques par années, en volume. Ces pellicules proviennent d’environ 8000 conteneurs.
«L’industrie du transport maritime ne pratique pas de logistique de retour de marchandises avec ces pellicules et lorsqu’elles présentent des trous ou des déchirures, elles sont inutilisables parce qu’elles perdent leur efficacité, explique Chantal Bernatchez, cofondatrice et vice-présidente d’Iso-Protek. Les fournisseurs ne savaient pas comment s’en départir. Au lieu de les envoyer au dépotoir, nous les recyclons.»
L’entreprise, née en pleine pandémie, fabrique des boîtes à lunch en quatre couleurs et des sacs à vin, à bière, à lunch et à dos qui ont tous des propriétés de type thermos. Elles conservent ainsi le froid ou la chaleur.
«Nous vendons à des entreprises comme danslesac.co et, fin mars, nous lançons notre propre collection destinée au public, intitulée Rikma, un mot d’une langue du Burkina Faso qui signifie emporte-moi», explique Mme Bernatchez. Les familles représentent la clientèle cible.
Cette dernière, qui est ingénieure industrielle de formation, explique qu’elle caressait le rêve de fabriquer des sacs thermiques réutilisables depuis longtemps.
Économie circulaire
L’entreprise d’économie circulaire, certifiée écoresponsable de niveau 1 par le fonds ÉcoLeader, vient de mettre au point une station de lavage de ses sacs avec l’appui de HEC Montréal, qui a travaillé le modèle de revenu, et de Polytechnique Montréal, qui a planché sur la technologie.
La technologie développée par Iso-Protek permet de réutiliser ses sacs des centaines de fois. «Nous allons bientôt lancer un service de ramassage et de nettoyage de nos sacs, notamment avec une entreprise du secteur alimentaire, Edikom», déclare Mme Bernatchez.
Iso-Protek emploie cinq personnes, dont deux de 80 ans et plus et sans qui la PME fonctionnerait moins bien, affirme la vice-présidente. Elle fait affaire avec l’organisme de réinsertion sociale Les Petites Mains. Elle entend aussi robotiser certaines étapes de découpe et de scellage.
La PME dépassait en décembre l’objectif de 25 000 $ de sa campagne de sociofinancement sur la plateforme La Ruche. Elle va bientôt déménager dans un autre immeuble, rue Chabanel Ouest. «On adore District Central; ce quartier est parfait pour nous, car on y trouve une expertise dans le textile et c’est plus facile de recruter de la main-d’œuvre», confie Chantal Bernatchez.
Autre projet dans les cartons: Iso-Protek aimerait éventuellement récupérer les tuyaux de l’industrie acéricole pour les transformer en systèmes d’irrigation goutte à goutte pour l’agriculture.
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