À la suite du ralliement de la cousine [Anne Duceppe] de l’ancien chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe, André Parizeau est finalement élu sans opposition et sera confirmé comme candidat officiel du Bloc Québécois (BQ) dans Ahuntsic-Cartierville à l’investiture le samedi 17 août, en vue de la prochaine élection fédérale.
M.Parizeau, neveu de l’ex-premier ministre Jacques Parizeau, aura été le seul à remplir toutes les conditions avec le dépôt de sa candidature avant la tombée, le jeudi 8 août, à 17 heures, au siège social de la formation.
Mais cela ne s’est pas fait automatiquement. Quelques jours après avoir annoncé qu’il sera candidat, on apprenait via les réseaux sociaux qu’une cousine de l’ex-chef bloquiste, qui demeure dans les Hautes-Laurentides, voulait se porter candidate dans Ahuntsic-Cartierville.
Gilles Duceppe était même intervenu pour mousser sa candidature en s’en prenant au passé «communiste» de M. Parizeau.
Toutefois, le chef actuel du Bloc, Yves-François Blanchet, avait mis le couvercle sur la marmite lors de son passage à Gatineau en milieu de semaine.
« Que quelqu’un soit pour plus ou moins d’intervention de l’État, on peut avoir la discussion, dit-il. S’il y a une affaire que je ne tolère pas et que je ne tolérerai jamais, ce sont les racistes et les xénophobes », avait-t-il dit, selon ce qu’a rapporté la Presse canadienne.
Bref, on peut être candidat du Bloc à ces conditions, sinon le bulletin de candidature ne sera pas signé par le chef. Et en acceptant bien sûr de diffuser le programme du parti.
Sur sa page Facebook, Anne Duceppe avait repris le slogan du Bloc «Tous ensemble pour l’unité du parti» après avoir affiché sur son mur qu’elle serait candidate au congrès de mise en nomination dans Ahuntsic-Cartierville.
Parizeau-appuis
André Parizeau avait l’appui de l’exécutif local de la circonscription fédérale (dont les limites sont en gros l’arrondissement municipal du même nom, mais sans le Sault-au-Récollet et avec un ajout d’électeurs à l’ouest). Il avait aussi le soutien de plusieurs personnalités du nord de la ville. M. Parizeau siège à diverses instances de la formation souverainiste et a travaillé sur la plateforme électorale de la formation en compagnie de l’ex-ministre péquiste Gilbert Paquette.
Joint par journaldesvoisins.com, André Parizeau s’est dit heureux de la tournure des événements.
« Tout s’est replacé, et je deviens de facto le candidat officiel. Je suis soulagé que tout soit terminé avec ce ralliement de Mme Duceppe. Je suis fébrile à l’approche de la campagne », a-t-il mentionné.
Déjà, son équipe est en place (directeur de campagne, agent de liaison, etc.) pour sauter dans la mêlée face à ses adversaires pour l’élection du 21 octobre. M. Parizeau devra entre autres se mesurer à la députée sortante, Mélanie Joly, qui a déjà commencé à multiplier les interventions dans la circonscription.
Un autre «vieux» militant du Bloc québécois, Jean Rémillard, voulait se présenter aussi à l’investiture bloquiste. Il a déploré le peu de temps que le parti mettait à la disposition des candidats potentiels pour remplir les conditions, dont aller chercher au moins 25 signatures de membres du BQ.
Ce sera donc une formalité, samedi prochain, quand les membres du Bloc québécois d’Ahuntsic-Cartierville se réuniront au Bistro du coin (à l’angle de la rue Lajeunesse et et du boulevard Henri-Bourassa) pour confirmer la candidature d’André Parizeau. Des personnalités seront présentes à l’événement.
André Parizeau entend dénoncer pendant la prochaine campagne l’«inaction» de la députée fédérale sortante dans des dossiers comme la sécurité alors que deux voies de chemins de fer, traversant la circonscription, voient encore passer «à vive allure» des trains de marchandises transportant, entre autres, des produits dangereux.
Il va sans dire que le thème de la pollution par le bruit, entre autres les avions qui passent au-dessus des têtes de nombreux résidants d’Ahuntsic-Cartierville, sera aussi abordé.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.
Bonjour Monsieur Martineau,
Sachez avant tout, que j’ai énormément d’estime et de respect pour les journalistes et je considère qu’ils font un travail exceptionnel. Toutefois, ceux-ci ne peuvent évidemment rapporter que ce qui leur est dit. Ce n’est pas à vous que je vais apprendre cela, mais parfois, c’est une toute autre histoire dans les coulisses de la politique. À cet effet, j’aimerais vous faire part d’une situation passée qui m’agace encore aujourd’hui.
En 2019, j’ai décidé de faire le saut en politique fédérale pour le Bloc Québécois. Om me propose donc de faire campagne seule (sans course à l’investiture) dans la circonscription d’Argenteuil – La-Petite-Nation. Je mets donc en branle mon plan d’action pour ma campagne puis j’envoie le bon de commande pour mes pancartes. Toutefois, près de deux semaines plus tard, on m’informe que, suite à une rencontre avec les délégués bloquistes de la circonscription, malgré que je demeure dans une région limitrophe, ces derniers préféraient être représentés par un candidat de la région.
Par contre, le Bloc me propose la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville en m’expliquant que le seul candidat actuel était Monsieur André Parizeau. Mais considérant son passé comme chef de parti communiste du Québec, le Bloc voulait à tout prix faire en sorte qu’il retire sa candidature. J’accepte immédiatement. Tout en me préparant à affronter Madame Mélanie Joly, candidate au Parti Libéral, je me mets à la recherche d’un logement dans l’arrondissement afin d’être sur place pour la campagne.
C’est là que le chaos a commencé puisqu’il n’était aucunement question pour Monsieur Parizeau de retirer sa candidature. Puis tout s’est enchainé. Monsieur Parizeau exprimait son point de vue devant les journalistes et Monsieur Blanchet devait répondre aux questions de ceux-ci. Cela a duré près de deux semaines jusqu’au jour où je reçois un appel du parti me demandant de me désister en me relatant la discorde continuelle entre Monsieur Parizeau et le parti.
Or la vraie raison pour laquelle je n’ai pu me présenter à l’investiture d’Ahuntsic-Cartierville n’est pas parce que je n’avais pas rempli les conditions et déposé ma candidature avant le 8 août 2019, mais bien parce que le parti m’avait demandé, je devrais plutôt dire ; imploré, de retirer ma candidature afin d’apaiser la vague médiatique.
Madame Catherine Lévesque de la Presse Canadienne m’avait laissé un message téléphonique me demandant de la recontacter afin de discuter de la situation. Mais l’attachée de Presse du Parti a choisi de s’en occuper elle-même.
Voilà donc ce qui s’est vraiment passé en coulisse. Je suis une pure souverainiste et indépendantiste et je crois bien que je le serai pour toujours. Mes propos n’ont surtout pas pour objectif de mettre un nuage noir sur le Bloc Québécois. Je tenais simplement à rectifier les faits tels qu’ils se sont produits.
Merci d’avoir pris le temps de me lire.
Anne Duceppe