La boutique de la Friperie Émilie située au 12225 rue Grenet. Photo : M-H Paradis \ JDV

La Friperie Émilie a depuis peu une nouvelle image et une mission sociétale plus concrète. En poste depuis le 17 juin 2024, le directeur général, Charles André Bordeleau, a accompli une restructuration de la friperie qui lui donne un nouveau souffle. Toutefois, le 11 avril prochain, après moins d’un an à la tête de l’organisme, M. Bordeleau, quittera ses fonctions pour retourner à une vie privée et familiale.

Depuis 30 ans, la friperie est au service des gens d’Ahuntsic-Cartierville. Ce sont les sœurs de la Providence qui lors de leur installation sur la rue Salaberry ont apporté leur aide aux gens démunis. Elles ont, en 1981, structuré leur action en inaugurant le comptoir Gamelin devenu par la suite (en 2000) Cartier Émilie en l’honneur d’Émilie Gamelin, fondatrice des Sœurs de la Providence.

L’organisme s’installe en 2009 sur la rue Lachapelle et devient une entreprise d’économie sociale à succès. Son déménagement de la rue Lachapelle à la rue Grenet dans le Centre communautaire et culturel de Cartierville (le 4C) est un nouveau départ. Ce changement de lieu vient par contre affecter la visibilité de l’organisme, la friperie n’étant plus à la vue du public.

Le nouveau camion. Photo : M-H Paradis \ JDV

Il faut souligner l’appui toujours présent des sœurs de la Providence et des sœurs Oblates qui ont aidé à l’achat d’un nouveau camion.

 

Le mandat du directeur général

Mme Anca Niculicioiu a coordonné les activités de la friperie pour ensuite en devenir la directrice générale en 2009 jusqu’à sa retraite en juin 2023.  Des intérims ont succédé à Anca jusqu’à l’arrivée de M. Bordeleau en juin 2024. Cela a créé un vide et un sentiment d’insécurité chez les employés que celui-ci s’est empressé de combler.

«J’ai tout de suite voulu redonner confiance à l’équipe en leur donnant de nouveaux objectifs et de nouvelles responsabilités. Pour moi, le côté humain est important», ajoute le directeur.

«Tout y est passé, en plus de restructurer les ressources humaines, j’ai revu les façons de recevoir, de disposer et de vendre les objets reçus en plus d’assainir le côté financier. On est très sévère dans le tri et comme on a maintenant une laveuse et une sécheuse, nous pouvons nettoyer les vêtements qu’avant nous rejetions parce que trop sales.»

L’image corporative

«Nous avons aussi mis au goût du jour notre logo et notre image de marque. Je connais bien le milieu du détail et je sais à quel point l’image est importante pour se démarquer.»

M. Bordeleau a aussi repensé la campagne de financement et les événements afin de chercher de nouveaux revenus.

Il a fait connaître la mission de la friperie à ses nouveaux voisins, les organismes du 4C, en allant les voir et en organisant avec eux une fête qui a eu beaucoup de succès et a créé une synergie entre les organismes participants.

La nouvelle image corporative de la friperie Émilie. Photo : M-H Paradis \ JDV

La mission sociétale

La friperie est, selon le dg, nécessaire pour faire vivre la mission de l’organisme qui est de redonner aux gens qui vivent dans la précarité. Friperie Émilie a par exemple collaboré avec la prison de Bordeaux en donnant des manteaux aux prisonniers sortant de l’institution.

«C’est ce qui fait la différence d’avec les autres friperies. Dans l’avenir, nous devrons mettre cette mission de plus en plus de l’avant.»

L’avenir

Tout est en place pour que la mission de la friperie prenne de l’expansion. La boutique fonctionne de façon plus moderne, les organismes commencent à connaître ce que nous pouvons faire pour eux. « Il suffira pour les années à venir de continuer à aller au-devant des besoins de la clientèle en partenariat avec les organismes du quartier. »

«Il y a deux façons d’aider, les dons évidemment et les coupons que l’on distribue à des gens envoyés par les organismes et qui permettent d’acheter ce dont ils ont besoin dans la boutique.»

C’est d’ailleurs une autre façon de faire qui est préconisée depuis quelque temps. Au lieu de fermer la boutique le mercredi matin pour que les gens puissent choisir des objets triés sur le volet, les personnes peuvent venir n’importe quand pendant la semaine et choisir ce dont ils ont besoin dans toute la boutique.

« On veut aussi trouver une entreprise qui peut envoyer les non vendus dans des pays qui en ont besoin pour éviter de les jeter. »

«J’espère sincèrement que les changements apportés depuis la dernière année permettront de maintenir la mission de la friperie et de faire de cet organisme qui me tient à cœur un succès malgré mon départ», confie Charles André Bordeleau.



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest


1 Commentaire
Les plus vieux d'abord
Nouveau d'Abord Avec le plus de votes
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Corbeil Daniel
Corbeil Daniel
12 Jours

Très bon article sur cette Friperie si utile dans Cartierville et les environs. Continuons de la supporter pour le bien de notre communauté

Vous pourriez aussi aimer ces articles

2 pistes pour s’adapter aux pluies intenses

En réponse à l’article du Journal des voisins, intitulé «Comment s’adapter aux…

Saison 2024-2025 : une programmation «multiforme» à l’Espace le vrai monde

  De la littérature orale des Premières Nations, de l’humour sans tabous,…

Bois-de-Boulogne : pas de refuge pour sans-abri!

Le Journal des voisins a reçu la confirmation du courtier immobilier chargé…

Ces itinérants qui dérangent

  Le sentiment d’insécurité autour de l’itinérance semble plus lié à un…