
Depuis novembre passé et jusqu’à l’automne prochain, des travaux d’aménagements écologiques seront menés au parc Saint-Charles, à Varennes, en Montérégie. Ces interventions entrent dans le cadre des compensations écologiques exigées à Hydro-Québec après l’enrochement effectué sur le mur du barrage Simon-Sicard, à Ahuntsic.
En quoi un enrochement dans le Sault-au-Récollet, à Ahuntsic, peut-il donner lieu à des travaux écologiques à 34 km des distances, sur la rivière Saint-Charles?
En fait, Hydro-Québec se conforme à la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec et à la Loi sur les pêches du Canada. Dans le cadre du projet de renforcement du mur du barrage, Simon-Sicard, l’entreprise d’électricité devait compenser les pertes causées à l’habitat du poisson. Cependant, s’il y a un lien légal évident entre les deux localisations, la relation géographique, elle, est plus difficile à comprendre.
En fait, il y a eu des aménagements à Ahuntsic, mais ils étaient insuffisants.
«Dans le cas des travaux prioritaires [2018-2019], des aménagements de compensation ont été réalisés sur la section des travaux derrière l’école Sophie-Barat, mais ceux-ci ne pouvaient suffire aux objectifs de compensation», relève Jonathan Laporte, conseiller relations avec le milieu chez Hydro-Québec, en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).
Effectivement, Hydro-Québec réalise, lorsque c’est possible, les travaux de compensations à proximité de la zone du projet en priorité.
«Hydro-Québec recherchait un environnement à proximité pour compenser les pertes d’habitat pour les poissons à la suite des travaux sur le mur Simon-Sicard. Varennes a accepté de collaborer à ce projet, qui, par conséquent, améliore la diversité de ses habitats aquatiques», indique une source à la Ville de Varennes, au JDV.
Première phase
Ce sont les travaux réalisés en urgence entre 2018 et 2019 qui ont donné lieu à «des empiétements en milieu hydrique» et auraient perturbé l’habitat des poissons.
«Lorsque des empiétements en milieu hydrique sont réalisés, nous devons mettre en place des mesures d’atténuation et de compensation, si requises, qui sont exigées par le ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs, ainsi que par Pêches et Océans Canada», précise M. Laporte.
C’est en cherchant des projets qui pourraient répondre aux exigences de la compensation que l’entreprise a retenu les aménagements projetés au parc Saint-Charles, à Varennes.
Le chantier permettra la création d’habitats pour les poissons, l’aménagement de bandes riveraines et la stabilisation de rives.
«Depuis, le tout début du projet, nous collaborons avec la Ville de Varennes, de la conception du projet jusqu’à sa mise en chantier», souligne le représentant d’Hydro-Québec.
Il faut savoir que dans l’étude d’impact pour la seconde phase de travaux d’enrochement sur le mur en amont du barrage Simon-Sicard, il est déjà prévu des travaux de compensation suite à l’empiétement dans les eaux. Ils sont autant liés aux perturbations en milieu aquatique qu’aux réductions de surface en rivage.

Ainsi, en rive à Ahuntsic, des herbiers aquatiques intégrés sur le remblai en paliers seront aménagés. Il est également envisagé une compensation de près de 3000 m² de rive aménagée.
Par ailleurs, des compensations visent d’autres secteurs en dehors d’Ahuntsic et des travaux seront réalisés à Laval, Terrebonne et Varennes.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.
Il est temps que la Ville de Montréal réagisse.
Désolant de savoir que la compensation se fera à Varennes, Laval et Terrebonne… Quand ici, un groupe de citoyen.ne.s est mobilisé depuis le début des travaux de réfections afin de profiter de ce moment voir naître une promenade en bord de rives, à accès universelle….Les trois niveaux de gouvernement appuient cette mobilisation citoyenne mais aucun financement n’a été octoyé et Hydro se refuse à financer cette promenade. C’est vraiment à n’y rien comprendre.
L’entêtement d’Hydro-Québec est étonnant. Avec le temps, Hydro pourra peut-être se rendre à la raison comme dans le cas de la sous-station à côté de la Grande bibliothèque.
Pourquoi la compensation ne se ferait-elle pas sur nos rives dans Ahuntsic-Cartierville? Il y a le milieu aquatique et la canopée. Tous ces arbres matures coupés ou endommagés et ceux à venir!!! C’est honteux! Notre société d’état est capable de mieux, d’exemplaire pour le 21e siècle!