Charlotte, jeune de la CIEC, sondant la population dans le cadre de la consultation sur la murale de la MDJ. Photo : Maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville

La participation citoyenne des jeunes de l’arrondissement s’observe à différents échelons de la vie communautaire.

Le Conseil jeunesse d’Ahuntsic-Cartierville (CjAC), une instance consultative non partisane dans l’appareil politique de l’arrondissement, ainsi que de nombreux organismes œuvrent pour que la participation citoyenne de la jeunesse ait un impact dans la transformation de l’arrondissement. Ils réussissent, grâce à leur modus operandi, à rassembler les jeunes et à faire attendre leur voix.

La voix officielle

Mis en place en février 2017, le CjAC agit à titre de voix officielle des jeunes auprès de l’organe municipal de l’arrondissement. Il est composé d’une dizaine de membres dont l’âge varie entre 15 et 25 ans qui proviennent des quatre districts – Ahuntsic, Bordeaux-Cartierville, Saint-Sulpice et Sault-au-Récollet – et qui sont consultés pour des enjeux liés aux jeunes.

Élection d’Audric Twahirwa à la présidence du CJAC, le 8 juillet 2025. Photo : Mario Desroches CSSPI

« Nous avons travaillé ces dernières années à marteler le message qu’un renouveau s’impose dans ce qui est offert aux jeunes. Nous avons remarqué que beaucoup de choses étaient planifiées pour les jeunes, mais qu’elles n’étaient pas adaptées à leurs besoins », commente Audric Twahirwa, président de l’instance.

L’éclairage et la rénovation du terrain de basket du parc Marcelin-Wilson font partie des initiatives résultant de représentations du Conseil jeunesse d’Ahuntsic-Cartierville auprès des élus.

Freiner le désintérêt politique

Outre le fait de rapporter les préoccupations concrètes de la jeunesse, le CjAC s’active pour que celle-ci s’implique dans l’arène politique. Pour ce faire, il anime des activités telles que des ateliers sur la démocratie municipale dans les écoles et des capsules vidéo explicatives sur l’art de poser des questions au conseil d’arrondissement et sur la participation citoyenne. Le but est de freiner « le désintérêt des jeunes à l’égard du milieu politique et de la vie démocratique dans leur quartier », souligne Audric.

Les membres du CjAC tiennent quatre assemblées ordinaires par année. Ils participent également à différents événements publics, durant lesquels ils communiquent avec les jeunes pour leur expliquer leur mandat, mais aussi pour s’enquérir de leurs préoccupations.

L’implication civique

D’autres entités qui ont pignon sur rue mènent des activités quotidiennes qui influencent profondément le climat social du territoire. En 2008, l’organisme Prévention du crime Ahuntsic-Cartierville (PCAC) a initié le projet Graffiti, qui consiste à embaucher des étudiants durant la période estivale pour former une brigade anti-graffiti.

Cette brigade a pour mission de répertorier des graffitis sur le mobilier urbain de l’arrondissement (panneaux de signalisation, poteaux, boîtes électriques, etc.) pour ensuite en effectuer le nettoyage. Selon PCAC, ce projet permet de nettoyer près de 3000 m2 de graffiti par année, soit l’équivalent de la surface du Palais des congrès.

Par l’entremise de sa patrouille à vélo, l’OBNL offre de la documentation sur les règlements en vigueur dans les 70 parcs du territoire. Il dresse également des rapports sur tout ce qui touche le sentiment de sécurité de notre communauté, la lutte contre le graffiti, l’aménagement urbain sécuritaire et le bon voisinage, qu’il répercute auprès des services compétents.

Faire des jeunes de 12 à 17 ans des acteurs impliqués dans leur communauté est aussi la mission de la Maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville (MDJ B-C). Dans le cadre du projet de rénovation des murales en cours, financé par l’arrondissement, elle a organisé des consultations citoyennes pour connaître l’opinion des principaux intéressés.

En matière de civisme, elle a tenu une campagne de sensibilisation au harcèlement de rue. Une problématique qui touche la grande majorité de la gent féminine dans son secteur d’intervention, indique Émile Ndikumagenge, directeur des services jeunesse. Pour tenter de juguler ce phénomène qui gangrène en silence l’épanouissement des victimes, l’organisme a réalisé un court-métrage d’une vingtaine de minutes qui met ce mal en lumière : Fiche-moi la paix !!!

« Nous avons vu des jeunes très impliqués à ce propos, et nous organisons des projets ciblés pour faciliter l’inclusion », explique Michaël Huot, directeur général de la MDJ B-C.

Ce texte a été publié dans la version papier du JDV du mois d’octobre 2025.



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest
0 Commentaires
Les plus vieux d'abord
Nouveau d'Abord Avec le plus de votes
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Vous pourriez aussi aimer ces articles

Budget participatif : deux projets d’art retenus

L’arrondissement Ahuntsic-Cartierville a dévoilé le résultat des projets retenus à l’issue du…

Un espace vert à la place du baseball au parc Berthe-Louard

[Mise à jour le 17 juin 2025: changement de titre et ajout…

Projet-pilote pour les jeunes atteints de déficience intellectuelle et du trouble du spectre de l’autisme

   La Maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville vient de lancer un projet-pilote…
Personnes à vélo sur Henri-Bourassa pollution

Danger pour les poumons ou bénéfice pour la santé?

Un lecteur inquiet pour sa santé après avoir pédalé sur le boulevard…