
L’organisme Les Pollués de Montréal-Trudeau revient dans l’actualité en invitant ses membres et le public à fournir des renseignements sur les nuisances générées par le bruit des avions.
Dans une infolettre diffusée ces derniers jours, l’organisme souligne le besoin de témoignages dans le cadre de son action collective contre Aéroports de Montréal et NAV Canada.
«Nous avons déjà reçu une quinzaine de témoignages», indique Antoine Bécotte, vice-président des Pollués, au Journal des voisins (JDV).
La demande s’adresse principalement aux résidents du centre et de l’ouest de l’île de Montréal. Les Pollués, dont le siège est toujours à Ahuntsic-Cartierville, ont obtenu par voie judiciaire l’extension du territoire concerné par leur action collective.

«On a soumis cela à nos avocats, qui étudient chaque cas», précise M. Bécotte.
Les Pollués souhaitent recueillir des témoignages mettant en avant les nuisances dues au bruit des avions ainsi que leurs conséquences sur la santé ou les finances des citoyens.
Ils demandent des données sur la fréquence des épisodes, c’est-à-dire à quel moment les gens sont-ils dérangés par les avions qui passent au-dessus de leurs têtes. Éventuellement, ils recommandent d’accompagner les attestations d’enregistrements sonores ou vidéo.
«Il y a des épisodes qui peuvent être à l’intérieur de la maison, le jour ou la nuit. Mais cela arrive aussi quand on est dans la cour arrière de sa maison», relève le vice-président des Pollués.
Un résident d’Ahuntsic s’est dit surpris en découvrant qu’il ne pouvait pas pleinement profiter de son jardin, soulignant toute la difficulté de percevoir le bruit quand on n’est pas souvent chez soi.
«Le monsieur a rénové sa maison, sa terrasse et voulait prendre sa retraite. Il avait invité des amis à une petite fête pour célébrer cela. Comme c’est un gars qui travaillait tout le temps, il n’avait jamais remarqué l’ampleur du bruit. Il a voulu s’asseoir dans sa cour, et il a réalisé qu’il avait un problème», raconte M. Bécotte.
Effets multiples
Les Pollués s’intéressent aussi aux effets sur la santé, l’humeur et le sommeil, des questions souvent abordées depuis que l’organisme tente de démontrer la difficulté de coexister avec les trajectoires des avions au-dessus de Montréal.
«Ça peut aller jusqu’à la dépression », observe l’interlocuteur du JDV. « Une personne que j’ai rencontrée m’a dit qu’elle n’était plus capable. Ça lui tombe sur les nerfs et elle ne dort plus.»
Les frais engagés pour réduire le bruit des avions dans les maisons, l’insonorisation, le changement de fenêtres sont autant de griefs qui peuvent être présentés par les citoyens.
«Il y a des gens qui ont dû débourser jusqu’à 50 000 $ pour atténuer le bruit», souligne M. Bécotte.
Le vice-président des Pollués convient aussi qu’il est probable que toute la population ne souffre pas du bruit des avions.
«Il y a peut-être seulement 30 % de la population qui est affectée. Il y a des jeunes qui aiment voir des avions. Il y en a d’autres qui ne sont vraiment plus capables d’endurer le bruit des avions», remarque-t-il.
Les Pollués de Montréal-Trudeau militent pour rassembler les citoyens qui ont de la difficulté à vivre avec le bruit des avions au-dessus de Montréal.
L’une de leurs revendications majeures : imposer un couvre-feu de 23 h à 7 h aux avions au-dessus de Montréal.
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