La mairesse d’Ahuntsic-Cartierville a présenté le budget de fonctionnement de 2025 comme le prévoit la loi en conseil d’arrondissement extraordinaire. Les plus de 67,37 M$ qui seront dépensés l’année prochaine incluent trois nouveautés. Voté certes à la majorité, le budget a vu la dissidence d’Effie Giannou, conseillère de Ville de Bordeaux-Cartierville, élue de l’opposition.
Lors de l’assemblée du 7 octobre, dans sa présentation, la mairesse d’arrondissement a d’emblée indiqué l’équilibre du budget, en hausse de 2,38 % par rapport à celui de 2024.
Il est financé par une augmentation de 1,8 % des transferts de la ville-centre, selon la présentation officielle, un paiement de 0,0422 $ sur 100 $ pour la taxe relative aux services [sur le compte de taxes sur les propriétés] et une hausse moyenne des tarifs de 2 %.
Le budget a été voté par quatre élus sur cinq. Effie Giannou, conseillère de Ville de Bordeaux-Cartierville s’y est opposée.
«La raison pour laquelle je ne vote pas avec mes collègues, c’est l’augmentation du compte de taxes, la taxe locale», a-t-elle précisé dans une déclaration lors du conseil d’arrondissement extraordinaire.
Elle considère également que la hausse des transferts de la Ville est de 1,3 % et non de 1,8 % comme annoncée.
La Ville transfert à l’arrondissement plus de 53 M$. La taxe relative aux services, appelée taxe locale, génère plus de 10,52 M$. Les revenus provenant des divers services payants offerts par l’arrondissement — location d’installations sportives, permis pour occupation du domaine public, vignettes de stationnement, etc. — rapportent près de 2,4 M$. Les surplus affectés aux budgets atteignent quant à eux un peu plus de 1,25 M$.
Quelles dépenses?
La part du lion revient, comme toujours, aux travaux publics qui s’accaparent 39 % de ce budget, soit un peu plus de 26,3 M$.
Les affectations dans ce budget ressemblent beaucoup à ce qui est observé d’année en année si ce n’est trois nouveautés en 2025.
L’arrondissement a accordé un contrat de 222 246 $, à l’entreprise connue sous le nom de Go Cube pour la collecte et l’entreposage des biens des citoyens déposés sur la voie publique, à la suite de procédures d’éviction. Le contrat est signé pour trois ans.
«C’est lorsque des huissiers vont signifier des évictions à des locataires que nous sommes informés. Beaucoup d’arrondissements le font, mais pas tous. Nous avons décidé de prendre les choses des gens qui sont laissés dans la rue et nous les entreposons, notamment dans deux cubes. Et surtout, on aimerait que les gens viennent chercher leurs biens par la suite», a indiqué la mairesse, Emilie Thuillier, en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).
Sinon, la création d’une nouvelle Société de développement commercial (SDC) pour Fleury Est nécessitera des débours de 70 000 $. Pour des actions d’apaisement de la circulation, une somme de 150 700 $ est prise aussi à même le budget.
Quels projets?
L’autre partie du budget, c’est le Programme décennal d’immobilisation (PDI). C’est la partie tangible des chiffres puisque le public peut voir quels investissements et quels projets sont sur le bureau de la mairie d’arrondissement.
Avec la mobilisation de plus de 7,11 M$ par l’arrondissement, le transfert de la ville-centre de près de 7 M$, ainsi que l’accès à des subventions fédérales ou provinciales entre autres, le PDI de 2025 atteint plus de 23 M$.
Une soirée de chiffres
Devant le défilement des sommes pas toujours faciles à appréhender, la mairesse croit que le travail de vulgarisation est fait.
«Honnêtement, moi, je regarde de temps en temps les présentations des autres arrondissements. Je trouve qu’on est pas mal les meilleurs», confie-t-elle.
Elle rappelle aussi que sur les questions des finances, il y a trois rendez-vous avec les citoyens.
«Au fond, il y a trois moments dans l’année où on communique sur les projets. En février [le rapport de la mairesse], en juin [la présentation du rapport financier] et en octobre [le budget]», énumère-t-elle.
Quant aux projets proprement dits, Mme Thuillier souligne que les citoyens sont souvent intéressés par ce qui les touche directement.
«Ce qui est important pour les gens, ce n’est pas tant de savoir quel parc on va faire, c’est quand est ce qu’on va faire leur parc et comment on va le rénover. Dans ces cas on fait des consultations, même deux fois pour chacun des parcs, et là ça devient encore plus tangible, parce qu’on ne va parler que d’un seul projet», observe-t-elle.
La conseillère de Ville de Bordeaux-Cartierville a exprimé également cette fois sa dissidence.
«Sur le PDI, cela semble s’arrêter à 2025 et après cette date il n’y a pas de planification encore claire sur les projets qui seront financés alors c’est un peu difficile d’aller plus loin», a-t-elle dit.
Ces sommes financeront l’ouvrage de protection sur la rue Crevier contre les inondations. L’arrondissement prévoit aussi la décarbonation de l’édifice Albert-Dumouchel, la maison de la culture Ahuntsic, avec la réfection de la toiture et le remplacement de la chaudière actuelle par une chaudière électrique.
Neufs rues ou portions de rues seront rénovées, avec le remplacement des entrées en plomb quand nécessaire.
Une placette permanente sera aménagée au parc Marcelin-Wilson, alors que les parcs Lefebvre et du Sault-au-Récollet seront rénovés. Au parc Roland-Giguère l’aire de jeu sera mise à niveau.
De nouveaux dos d’âne et la reconstruction de trottoirs et bordures de rues sont également prévus.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.
J’espère que des dos d’âne sont prévus sur la portion Prieur-Fleury de la rue Saint-Urbain. La seule rue du quartier où il n’y en a pas, malgré une garderie au coin de la rue et de nombreux enfants qui habitent cette portion de la rue Saint-Urbain. Avec les travaux de la rue Henri-Bourassa, et les changements de direction des rues Prieur et Clark, notre rue est devenue une autoroute.