Quelques-uns des jeunes du Squatt dans leurs nouveaux locaux, en compagnie de Martin Cyr (Photo: jdv Joran Collet)

C’est dans un sous-sol en désordre, mais en pleine effervescence, que le représentant du journaldesvoisins a rencontré Martin Cyr, le directeur de la maison des jeunes Le Squatt d’Ahuntsic, en compagnie de quelques-uns des jeunes qui fréquentent l’endroit.

Fraîchement installé dans leurs nouveaux locaux, il a accepté de nous faire visiter les lieux et d’expliquer au représentant de votre média la raison d’être de cette organisation.

Le Squatt n’est pas un nouveau joueur dans l’arrondissement. Depuis 1985, l’organisme offre des services divers pour les jeunes de 12 à 18 ans. Forts de cette présence qui cumule maintenant un « historique », l’organisme repart à neuf dans ses nouveaux locaux. Il continue de semer chez les jeunes, les graines de futurs citoyens actifs, critiques et responsables.

D’entrée de jeu, Martin Cyr, le directeur du Squatt, met de l’avant l’aspect spécifique des maisons des jeunes : l’engagement des jeunes dans l’organisation. Loin de simplement profiter des installations et de laisser les organisateurs prendre toutes les décisions, les jeunes sont au cœur de la Maison, notamment à travers un conseil des jeunes qui se réunit cinq ou six fois par année. De l’utilisation des budgets, à l’intégration des nouveaux, les jeunes participent aux décisions.

«Ils sont mes boss», plaisante Martin Cyr.

Certes, il faut parfois leur donner le petit coup de pouce nécessaire et être une main invisible qui les guide de temps à autre dans leurs choix, mais les décisions qu’ils prennent sont bien souvent réellement appliquées. Il s’agit d’une bonne entrée en matière pour apprendre les processus de décision qu’ils auront à faire dans leur vie adulte.

Des activités diverses

Lorsqu’ils franchissent le pas de la porte, les jeunes ont accès à une multitude d’activités. Des tables de babyfoot à la table de billard, en passant par les consoles de jeux, des jeux de société, ou soirées films, et même d’une piste d’improvisation : ce ne sont pas les activités qui manquent!

La maison des jeunes a notamment son propre Geek Club et compte mettre sur pied sa «télé-squatt», projet pour lequel les jeunes ont reçu plusieurs formations. À cela s’ajoute le kickboxing réservé aux filles et le club de danse qui, selon M. Cyr, est très populaire chez les jeunes.

Mais les jeunes sont aussi introduits au monde de l’entrepreneuriat par leur participation au sein de divers projets qu’ils gèrent et pour lesquels ils sont rémunérés. À l’aréna Ahuntsic, ils s’occupent du pro-Shop, l’atelier qui offre l’aiguisage des patins. Les jeunes offrent aussi des services d’impression sur T-shirt et autres supports textiles dans leur local. Ils s’occupent de gérer les lieux, les horaires et les paies. Les revenus sont partagés équitablement entre les différents partenaires du Squatt en fonction des heures travaillées.

Mais la maison des jeunes peut être aussi un lieu de rassemblement dans lequel les jeunes échangent avec les autres, créent des liens, se font des amis. Les animateurs du Squatt sont disponibles au besoin. Les jeunes, habitués ou non de la maison, peuvent profiter de la présence et des oreilles attentives des animateurs. Ils peuvent également partager avec eu leur journée et, parfois, leurs problèmes.

Des impacts positifs

Véronique et George, deux jeunes qui fréquentent la Maison, constatent l’aspect positif que ce lieu a eu sur eux depuis qu’ils ont franchi le pas de la porte.

Ils tiennent surtout à souligner l’importance des animateurs sur leur quotidien, ces derniers ne lésinant pas sur leur disponibilité et leur écoute.

«Il n’y a pas de jugement», souligne George.

Tous deux disent que le Squatt les a amenés à prendre des décisions ambitieuses qu’ils n’auraient peut-être pas accomplies par eux-mêmes.

À titre d’exemple, le stress nuisait à Véronique. La maison des jeunes a grandement contribué à améliorer cette problématique pour elle, notamment grâce à une animatrice du même nom, Véronique.des habiletés insoupçonnées en fréquentant Le Squatt, notamment le fait qu’elle était manuelle.

Fraîchement déménagé

Le Squatt a été contraint de déménager à la suite de l’annonce d’insalubrité des locaux, du manque de sécurité décelé dans ces mêmes locaux, lesquels étaient situés au-dessus de l’ancienne chaufferie de l’école Sophie-Barat. À la suite de nombreuses négociations et à l’occupation temporaire de locaux au sein de l’établissement secondaire, le Squatt a finalement pu emménager dans le sous-sol du 10794, rue Lajeunesse.

À l’occasion de sa rencontre avec votre média, le Squatt n’avait pas encore complètement pris possession des lieux. Le plus grand souhait de Martin Cyr pour 2018-2019, c’est que les jeunes s’approprient le local, qu’ils le mettent à leur image. Selon ce que le journaldesvoisins.com a pu observer, le processus semble être déjà bien enclenché!



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