Ce texte a été publié dans la version papier du JDV d’avril 2025

Quatre femmes représentent les principaux partis engagés dans la course fédérale à Ahuntsic-Cartierville.
Mélanie Joly, Parti libéral du Canada
La députée sortante et ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a trois mandats à son actif. Elle dit ne rien tenir pour acquis et veut faire une bonne campagne. « Je suis parfaitement consciente que, pour la première fois en tant que candidate, j’occupe également le poste de ministre des Affaires étrangères », a-t-elle mentionné au JDV.
Elle reconnaît avoir été souvent en mission diplomatique, mais assure qu’elle n’a jamais négligé sa circonscription. « Malgré mon absence, on a été capable d’attirer des investissements importants, que ce soit pour le Centre d’art Battat (10 millions $) ou encore pour le projet Solidarité Ahuntsic et l’Écoquartier Louvain. (15 millions $). »
Depuis son élection en 2015, Mme Joly a toujours été ministre. Elle a été nommée aux Affaires étrangères dans le cabinet Trudeau en 2021 et reconduite par le nouveau premier ministre Mark Carney.

Nabila Ben Youssef, Bloc Québécois
La candidate du Bloc Québécois, connue comme humoriste et comédienne, n’est pas pour autant une novice en politique. En 2021, elle se présentait au fédéral pour le Bloc dans la circonscription de Papineau, que Justin Trudeau, premier ministre jusqu’en janvier, était quasiment assuré de remporter.
Son choix du Bloc vient de ses convictions politiques et philosophiques. « J’ai toujours été séparatiste. J’ai toujours été indépendantiste. Je suis pour l’indépendance de tous les peuples dans le monde », confie-t-elle en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).
Elle assure aussi être une laïque convaincue, et trouve son compte au Bloc. « J’ai choisi de vivre dans un pays laïc, égalitaire et juste », martèle-t-elle. Mme Ben Youssef, originaire de Tunisie, vit au Québec depuis une trentaine d’années. Elle reproche à Mélanie Joly, députée sortante, d’avoir été peu présente dans la circonscription. Si elle est élue, Nabila promet d’être une députée proche des gens et accessible.

Idil Issa, Nouveau Parti démocratique
Née au Manitoba dans une famille originaire de Somalie, elle est venue à Montréal pour étudier à l’université. D’abord engagée en politique au municipal avec Balarama Holness et son parti, Mouvement Montréal, elle milite pour la diversité. « La circonscription d’Ahuntsic-Cartierville est très multiethnique, mais cette diversité n’est pas reflétée chez les personnes qui nous représentent au fédéral », souligne la jeune femme de 41 ans.
Avant cela, elle avait milité pour les droits des femmes musulmanes. « Dans une société libre, il faut que tout le monde ait les mêmes droits », observe-t-elle. Ce sont ces mêmes motivations qui l’ont poussée à se présenter sous les couleurs du NPD.
Pour elle, le parti de Jagmeet Singh répond aussi à sa recherche de justice sociale. « Le NPD a fait un bon travail pour s’assurer que les enjeux qui touchent les gens soient dans la plateforme du Parti libéral, que ce soit l’accès à la santé, le logement abordable ou les garderies. »
Margie Ramos, Parti conservateur du Canada
Originaire des Philippines, elle s’est engagée en politique à 36 ans et s’inquiète pour l’avenir. « Les femmes et les hommes de mon âge voudraient avoir une famille, acheter leur première maison. Mais maintenant, c’est plus difficile de transformer le rêve en réalité », indique-t-elle en entrevue avec le JDV.
Selon elle, des jeunes dans la vingtaine, qui sont toujours à l’université, ne savent pas s’ils pourront déménager, avoir leur premier appartement. « C’est très cher un logement, même un loyer. Notre réalité, c’est que nous vivons d’un chèque de loyer à l’autre », croit-elle.
Jeune femme d’affaires, elle a développé sa petite entreprise de produits de soins naturels dans sa cuisine. Elle est également employée d’une entreprise de technologie. Elle dit avoir rejoint le Parti conservateur parce qu’il répond à ses valeurs et veut éviter que l’inflation appauvrisse les jeunes et les aînés. « En 2020, le Parti libéral a imprimé de l’argent. Ils ont dit que c’était pour nous aider. Cinq ans plus tard, nous ne sommes plus capables de payer pour les besoins essentiels », observe-t-elle.
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