Une quinzaine de jeunes de l’arrondissement étaient réunis jeudi soir dans le cadre des consultations publiques sur la discrimination et le racisme systémique. Intitulée « Quand les jeunes prennent la parole, diversité et inclusion sociale », cette soirée a permis aux jeunes présents de parler de leur expérience.
Au mois de mai, la Ville de Montréal a lancé ses consultations publiques sur le racisme et la discrimination systémique. Que ce soit en ligne ou en personne, en groupe ou seul, plusieurs moyens sont offerts à la population pour exprimer leur avis sur la question d’ici la fin des consultations publiques.
L’un de ses outils, nommé « activités contributives citoyennes », permet aux gens intéressés à transmettre leur voix de se réunir en petits groupes, de discuter de la question et de transmettre le résultat de ces rencontres à la Ville de Montréal.
L’organisme de consultation publique de Montréal a notamment préparé une trousse pour animer la soirée et un portail pour transmettre les résultats de la rencontre.
Une consultation ici
Pour Kersmirne Joseph, intervenante à la maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville, il était nécessaire de prendre le pouls des jeunes sur la question, surtout dans le quartier de Bordeaux-Cartierville.
«Ils ont leur mot à dire», maintient-elle.
Jeudi soir dernier, les jeunes de 12 à 20 ans étaient donc invités à la maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville pour contribuer à leur manière à la discussion.
Selon Olivier Drapeau, l’objectif de cette soirée était clair, réunir des jeunes qui ont été victimes ou témoins de discrimination dans leur vie et de les inviter à en discuter.
«Les faire parler par rapport aux situations de discrimination, aux problèmes d’inclusion […] de faire un portrait de la situation», souligne-t-il.
Des jeunes concernés
Une quinzaine de jeunes ont fait le déplacement pour assister à la soirée. Selon Mme Joseph, ils en avaient beaucoup à dire sur le sujet.
Si elle affirme avoir été agréablement surprise par l’intérêt des jeunes pour le sujet, elle constate avec consternation que le problème de racisme et de discrimination systémique est bien présent dans leur vie.
Malgré leur jeune âge, ils étaient nombreux à affirmer vivre des situations de discrimination ou de racisme dans leur quotidien. Que ce soit des regards, des changements de comportements ou des remarques qui leur sont adressées, ils perçoivent ses différents éléments dans leur vie de tous les jours.
Selon Mme Joseph, les jeunes réunis jeudi soir se rendent bien compte que plusieurs personnes ont une fausse impression de leur groupe ou de leur religion et qu’ils sont victimes de préjugés. Bien que ceux-ci ne soient pas toujours exprimés, ils ont tout de même un impact sur leur place dans la société.
«Ils ne parlent peut-être pas beaucoup, mais il ressentent toujours le problème», se désole-t-elle.
Quelle suite?
L’initiative vise à fournir à la ville de Montréal des témoignages de discrimination et de racisme systémique. L’information recueillie hier sera donc colligée puis transmise à la ville de Montréal.
Mme Joseph souligne toutefois qu’il n’est pas encore question de se rendre à la commission de l’automne prochain pour prendre la parole
«L’idée sera proposée», souligne Mme Joseph.
Depuis le mois de juin et jusqu’à l’automne, les Montréalais sont invités à témoigner sur la question de différentes manières.
La plus grosse partie de la consultation publique se déroulera à l’automne. Le 28 septembre prochain se tiendra notamment «l’Activité contributive citoyenne de l’OCPM». En septembre, toutes personnes vivant ou travaillant à Montréal seront invitées à partager leur opinion en ligne. La première séance d’audition se déroulera quant à elle le 4 novembre prochain. Les personnes intéressées à s’exprimer par écrit ou en personne à la consultation publique ont jusqu’au 31 octobre pour s’inscrire.
En attendant, il est toujours possible de participer aux différentes activités contributives citoyennes organisées un peu partout à Montréal.
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