Jusqu’au 30 novembre, la Résidence Berthiaume-Du Tremblay, située dans Ahuntsic-Cartierville, accueille l’exposition de photos Les mains de Suzanne Laurin. Les photos en noir et blanc sont celles des mains des six résidents dont Mme Laurin s’occupe en tant que bénévole à la résidence.
Le lancement en petit comité de l’exposition du 2 novembre a eu beaucoup de succès. Les personnes ayant participé au projet étaient contentes de voir le résultat, et aussi d’y avoir contribué. Suzanne Laurin explique que «réaliser quelque chose [un projet]» en dehors des activités organisées par la résidence a permis de valoriser les participants. Pour elle, l’enthousiasme des résidents a été une belle surprise.
Une fascination pour le vieillissement
Suzanne Laurin explique le choix de son thème comme une évidence. Déjà avant d’arriver elle-même à un âge avancé, elle était fascinée par le vieillissement, l’histoire et la mort. Chaque période de sa vie est marquée par une relation marquante avec un aîné. Par exemple, elle était très proche de son grand-père jusqu’au décès de celui-ci quand elle avait 20 ans. Elle a choisi de s’intéresser aux mains des aînés parce que, selon elle, elles sont des symboles puissants de l’histoire de quelqu’un. Les signes de vieillissement qui y apparaissent avec le temps sont représentatifs du vécu d’une personne.
L’engagement de Suzanne Laurin à la Résidence Berthiaume-Du Tremblay a commencé par hasard en 2019. Son numéro de téléphone étant presque identique à celui de la résidence, plusieurs personnes appelaient chez elle par erreur. Par curiosité, elle a décidé de se rendre à cette résidence pour savoir avec qui elle était confondue. De plus, elle avait envie de prendre de la distance avec sa famille et de rencontrer des gens. Elle a été engagée par Nicole Charest pour écrire l’histoire des résidents. Cette mission lui a tellement plu qu’elle a décidé de prolonger son engagement auprès de la résidence si bien qu’elle y est toujours cinq ans et demi plus tard.
Une réalisation progressive
C’est en 2022 que Suzanne Laurin a commencé à travailler sur Les mains. Passionnée de photographie depuis de nombreuses années, Suzanne Laurin a décidé d’adapter son passe-temps à sa réalité. En tant que personne âgée, elle n’a plus autant d’énergie qu’avant pour courir à droite et à gauche. De plus, puisqu’elle est bénévole, elle entretient un bon lien de confiance avec ceux qui y vivent. C’est ce qui lui a permis de faire accepter son projet à l’administration et aux résidents. L’enthousiasme de ces derniers l’a agréablement surprise.
Il était important pour la photographe de rendre les séances photo les plus agréables possibles. Elle ne voulait avoir aucun accessoire intimidant pour les personnes âgées. Elle voulait les mettre à l’aise et conserver leur spontanéité. Garder l’authenticité du moment est au cœur de sa démarche. Suzanne Laurin décrit son travail comme de la photographie humaniste ; des photos significatives et évocatrices, ce qui permet d’y ajouter une histoire.
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