
Il y a trois ans, 56% des rues d’Ahuntsic-Cartierville étaient considérées en mauvais ou très mauvais état. Entre 2022 et 2024, à peine 3% du réseau routier a été réparé dans l’arrondissement.
Ce sont les observations émises par la Vérificatrice générale (VG) de la Ville de Montréal qui a déposé son rapport annuel, le 25 août, au Conseil municipal.
Sous la loupe d’André Cossette, les arrondissements d’Ahuntsic-Cartierville, de Rosemont–La Petite-Patrie et du Sud-Ouest illustrent l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire en matière de réfection du réseau routier dans le chapitre détaillé sur l’état des rues et des routes de Montréal. Ces arrondissements «n’ont pas établi un PEP [Programme d’entretien préventif] pour les chaussées locales sous leur responsabilité.»
Le rapport n’insiste pas sur ces arrondissements en particulier, il dresse plutôt un diagnostic global.

auscultations des rues locales réalisées en 2022. Crédit: Rapport VG Ville de Montréal 2024.
Ce qui est révélé c’est surtout inefficacité de la Ville dans la gestion de la réfection de ses rues. Une situation liée à l’absence d’une vision d’ensemble des besoins et des priorités.
À Ahuntsic-Cartierville, comme à Rosemont–La Petite-Patrie et dans le Sud-Ouest, l’entretien préventif des rues artérielles n’est pas intégré à une stratégie de gestion des actifs de chaussées pour un entretien régulier.
La VG pointe du doigt une « gestion cloisonnée » qui rend certaines actions inopérantes. Elle décrit précisément le colmatage des nids-de-poule. Montréal met à risque elle-même «la durabilité des infrastructures».
Parfois, l’entretien de nids-de-poule est insuffisant, voire inexistant, en raison de bris de machines.
Entre 15 et 94 % des budgets alloués à cette activité ont été dépensés entre 2019 et 2023.

d’approbation des conseils d’arrondissement. Crédit: Rapport VG Ville de Montréal 2024.
«Ce constat, similaire pour l’ensemble des arrondissements, a conduit plusieurs d’entre eux à cesser cette activité, notamment les arrondissements d’Ahuntsic-Cartierville et du Sud-Ouest», note le rapport.
Si les arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie et du Sud-Ouest ont effectué des travaux de planage uniquement sur des tronçons en «très mauvais» état, Ahuntsic-Cartierville, «a entrepris des travaux de maintien sur des tronçons dont l’état est « moyen ».».
À peine 3% des rues ont été réparées entre 2022 et 2024.

Ce que relève la VG c’est «une absence de vision claire» et des lacunes dans la gestion de la réfection du réseau routier alors que les plaintes des citoyens à ce sujet sont légion.
«La Ville ne s’est pas dotée d’un système de gestion des actifs applicable à ses chaussées, suffisamment robuste pour garantir un entretien et un maintien approprié de toutes les chaussées locales et artérielles», lit-on dans le document de 500 pages.
Sinon, la VG énumère plusieurs recommandations pour améliorer la situation.
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Merci pour ce résumé édifiant, Amine!
Est-ce que les élus de notre arrondissement ont des explications à cet effet ?
Les automobilistes n’ont pas se plaindre de l’état lamentable des rues de Ahuntsic -Cartierville , ils n’ont qu’a circuler en vélo, car les pistes cyclables sont nombreuses et elles parfaitement entretenues………..
Alors que des millions (très difficile de savoir le coût de création et d’entretien des pistes cyclables) de $ ont été investis pour parfois doubler des voies cyclables sur des rues essentielles: Christophe-Colomb, Henri-Bourassa, Lajeunesse, les autorités politiques de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville ont négligé complètement la réfection des rues.
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la vérificatrice générale de Montréal, madame Cossette; son rapport a été publié dans les derniers jours: seulement 3 % des rues de l’arrondissement ont été réparé entre 2022 et 2024: le pire arrondissement. Combien d’émissions de gaz s’échappent des milliers d’automobiles qui se retrouvent dans des rues maintenant à une voie ?? Combien de blocages routiers dus à des chantiers inexistants. Ce constat est affligeant pour une administration qui se dit près du peuple.
C’est une administration surtout près les cyclistes. Or Ahuntsic compte 22 % de ses citoyens qui ont 65 ans et plus, c’est une proportion très importante de la population. Ces personnes marchent et prennent leur auto ou le transport en commun. L’hiver dernier, tous les marcheurs se retrouvaient souvent sur les pistes cyclables car les trottoirs étaient laissés sans gravier alors que les pistes cyclables étaient nettoyées; pas de cyclistes en vue. Oublions aussi le vélo d’hiver, à part quelques téméraires. Encore là, une autre utopie.
Rappelons aussi que Montréal avec 2 millions d’habitants est la ville au monde, qui reçoit le plus de cm de neige : 209 cm par hiver. Oubliez Moscou (150 cm), Pékin (125 cm),Copenhague (40 cm.) etc. Nous sommes vraiment la ville la plus populeuse avec le plus de neige. Pourquoi cet entêtement à créer partout des pistes cyclables alors que nos rues et trottoirs sont des voies remplies de nids de poule et de nids de trottoirs ??
Seule,une pensée idéologique bornée permet de poursuivre cette utopie alors que à Montréal, il y a de deux millions de marcheurs, 1,5 millions d’utilisateurs d’auto et environ 300 000 cyclistes qui utilisent une fois par semaine de façon utilitaire le vélo (selon les chiffres de Vélo Québec). À Copenhague, plus de 60 % des gens utilisent le vélo pour se rendre au travail. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas d’hiver, la ville a peu de pente, le système a été construit dans les années soixante-dix, seulement 750 000 habitants. Faire de Montréal un nouveau Copenhague est une utopie !!! Pendant ce temps, on oublie le logement abordable, les aînés, le coût d’entretien des pistes d’hiver qui ne servent qu’à quelques milliers de cyclistes.
Pourquoi se concentrer sur les rues? N`avobs-nous pas de nombreuses et belles pistes cyclables ? !!!