Un résident concerné par la sécurité des piétons dans la ruelle entre le complexe sportif Claude-Robillard et le Collège André-Grasset exprime ses préoccupations et propose des solutions concrètes.

Bonjour à vous de ce journal si important pour avoir de l’information sur ce qui se passe dans le quartier Ahuntsic. Cela dit, c’est dommage qu’il n’y en ait pas plus dans d’autres quartiers, mais je suis bien conscient que le monde du journalisme a subi des bouleversements gigantesques dans les dernières décennies et particulièrement les dernières années.

Dans un premier temps, il est important de mentionner que j’ai contacté le 311 à deux reprises sur ce sujet. Dans le premier cas, je n’ai eu aucun retour et dans le 2e cas, j’ai reçu un bref courriel du conseiller Hadrien Parizeau, sans aucunes nouvelles par la suite.

Ceci dit, les deux fois où j’ai contacté le 311 à ce sujet sont espacées d’au moins un an (hiver 2020 & hiver 2021 je crois) car en dehors des mois s’étalant de décembre à mars, je me déplace en vélo. Toutefois, ma colère est ravivée chaque hiver car c’est à ce moment que je fais ce trajet et que je constate que l’ignorance, la cécité (peut-on conduire quand on est aveugle? Emoji) ou un certain je-m’en-foutisme des automobilistes sont dangereuses pour les piétons.

Passage entre le Collège André-Grasset et le complexe sportif Claude-Robillard. (Image: Google Maps)

En fait, ce chemin d’accès sans nom (chemin privé?) semble un no man’s land (ou plutôt no pedestrian land) où un certain nombre de résidents de St-Sulpice passent pour rejoindre le métro Crémazie. Il m’est commode de passer par là pour plusieurs raisons, soit dans un premier temps parce que le service des autobus 54 ou 192 sont déficients, aussi parce que ça raccourcit le trajet d’environ 200 mètres sur un trajet qui en ferait 1,4 km en faisant le détour par Crémazie.

Vous pouvez aussi deviner qu’il n’est guère intéressant de marcher le long de Crémazie, bien qu’il y ait un trottoir. Cependant, comme il n’y a pas de trottoir dans la ruelle et qu’il y a souvent passablement de trafic automobile, il est souvent difficile de cohabiter avec les automobilistes, particulièrement lorsqu’ils rencontrent du trafic en sens inverse, moment où ils se concentrent sur l’auto qui vient et “oublient” momentanément le pauvre piéton qui “traîne” sur le bord et fait des signes désespérés pour éveiller l’automobiliste à sa présence. Bon, ça c’est le constat.

Cela dit, je propose dans un premier temps de mettre de vrais ralentisseurs dans cette ruelle, vous savez du genre dont l’automobiliste va se souvenir s’il passe là à 50 km/h, car il va se sentir comme dans des montagnes russes ou en bateau dans une tempête et peut-être cogner sa suspension dans les butées.

Dans ce cas, une limite de vitesse par exemple à 20 km/h avec des ralentisseurs dignes de mention serait probablement plus prise au sérieux. Quant aux ralentisseurs qu’on y retrouve présentement, ce ne sont que des décorations pour avoir l’air de faire quelque chose. J’ai même vu un automobiliste particulièrement pressé passer à une vitesse que j’estimerais à 60-70 km/h, ce qui serait impossible si ces ralentisseurs n’étaient pas une mauvaise blague.

Toutefois, la vraie solution, comme pour le réseau de pistes cyclables qui a été déployé un peu partout à Montréal ainsi que dans Ahuntsic, serait d’avoir un espace dédié aux piétons, soit un trottoir en continu du côté Sud de la ruelle (côté du Collège André-Grasset), mais je présume que la Ville ne pourrait y mettre de trottoir car je ne serais pas surpris que cet espace appartienne au Collège André-Grasset.

Au pire, il pourrait y avoir un trottoir du côté Nord, aménagé avec tout au plus trois accès pour les automobilistes se rendant au Centre Claude-Robillard et non de la façon dont c’est aménagé présentement. En fait, il y a trois stationnements distincts de ce côté auxquels les automobilistes devraient avoir accès par une seule entrée par stationnement, ce qui demanderait un réaménagement des accès aux stationnements, mais rendrait le déplacement des piétons beaucoup plus sécuritaire.

Finalement, à défaut d’appliquer une des solutions précédentes, il pourrait y avoir un corridor piétonnier prenant 1,5 m de la largeur de la ruelle du côté Sud, cet espace étant délimité par des poteaux verts et une étroite bande de ciment parallèle à la ruelle aux entrées Ouest et Est de la ruelle, comme pour le marquage des pistes cyclables.

Aussi, je n’ai pas recensé combien de personnes passent là chaque jour, mais j’estime qu’il doit bien y en avoir quelques centaines, car la plupart du temps où je passe par là, je vois d’autres personnes emprunter le même chemin, soit plus loin devant ou derrière moi ou que je croise en chemin. Il n’y a pas de files en continu de gens empruntant ce chemin, mais je considère tout de même qu’il répond à un besoin et qu’il faudrait mieux protéger ces piétons.

Alain Lavallée



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