Présent dans les écoles et les parcs d’Ahuntsic-Cartierville, l’Institut Pacifique encourage, depuis 48 ans, les jeunes à l’inclusion et à avoir des relations pacifiques. Le programme Temps Libre a reçu, l’an dernier, une mention d’honneur dans le cadre des Prix d’excellence du réseau de la santé et des services sociaux.
Bien connu du milieu de l’éducation, l’Institut Pacifique a mis sur pied au fil des ans plusieurs programmes reconnus partout au Canada et en Francophonie, qui ont pour objectif la prévention de la violence et des problèmes psychosociaux chez les jeunes ainsi que la promotion des relations pacifiques, respectueuses, inclusives et harmonieuses.
«Nous avons développé une approche éducative basée sur l’observation de l’enfant et sur l’apport d’un soutien spécialisé. Nos enfants apprennent à développer des relations pacifiques en s’amusant», explique Isabelle Boissé, directrice générale de l’Institut Pacifique.
Deux secteurs d’activité sont au programme pour les jeunes : la présence auprès des enfants âgés de 5 à 12 ans dans les communautés locales et les programmes pédagogiques dans les divers milieux pédagogiques, les écoles et les centres de la petite enfance (CPE). Des programmes sur mesure axés sur la promotion des conduites pacifiques dont le programme le plus connu est Vers le pacifique qui s’inscrit dans le plan de lutte contre l’intimidation à l’école.
Temps Libre dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville
Temps Libre est un programme qui s’adresse aux enfants de 5 à 12 ans dans leurs moments libres, après les heures de classe. L’école Louis-Colin est l’une des écoles qui reçoivent les éducateurs spécialisés et les enfants qui ne fréquentent pas le service de garde pour jouer, créer des liens, développer ou renforcer ses compétences personnelles et sociales.
Depuis un an et demi, l’Institut offre aussi un atelier Temps Libre dans les classes d’accueil au moment du repas, trois fois par semaine, à l’école Saint-Antoine-Marie-Claret. «La barrière de la langue, les traumatismes, vécus ou non, la différence de culture font en sorte que ces enfants ont du mal à s’exprimer. Ils ont besoin de développer des compétences sociales et émotionnelles», souligne la directrice générale.
En 2023, l’Institut Pacifique était présent à l’école Saint-Isaac-Jogues, Saints-Martyrs-Canadiens et à l’école Atelier. Notre présence varie d’une année à l’autre selon les subventions, les ressources et les besoins. À l’école Saint-Isaac-Jogues, les éducateurs ont animé des ateliers qui touchaient plus spécifiquement les relations interculturelles «Apprendre comment être en relation avec l’autre dans le respect des valeurs. Cet atelier visait tous les enfants, pas seulement ceux issus de l’immigration pour travailler la médiation interculturelle et apprendre à vivre dans cette richesse», ajoute Madame Boissé.
Les éducateurs
Les éducateurs spécialisés ont une formation dans le domaine social, en technique d’éducation spécialisée, de psychoéducation ou sur le travail social. «Par leur présence, leur observation et leurs interventions bienveillantes, l’enfant augmente son autonomie à plusieurs niveaux, notamment les comportements sociaux, la gestion des émotions, l’affirmation de soi, l’empathie, la résolution de conflits et l’écoute. Les éducateurs tissent ainsi un filet de sécurité pour ces enfants d’une manière éducative et préventive. Les enfants aiment participer aux activités, développent un sentiment d’appartenance et se sentent en sécurité, ce qui contribue à des facteurs de protection qui diminuent les risques de délinquance, de marginalisation ou d’isolement.»
La vision des éducateurs est très précise. Par le jeu, l’éducateur entre en relation avec le jeune, observe son comportement, ses habiletés tout en conservant la maîtrise de la pédagogie pour mieux soutenir le développement des compétences de l’adolescent.
Des témoignages
«De bonnes activités qui ont aidé mon enfant à s’améliorer et développer sa sociabilité», a confié une mère d’un enfant bénéficiant du programme Temps Libre
Lilia, 6 ans, avait des difficultés à travailler et à jouer avec les autres bambins avant de participer au programme Temps Libre-été. En travaillant sur des compétences, telles que l’empathie, les solutions pacifiques, l’inclusion et l’ouverture à la différence avec ses camarades et ses éducateurs, elle a pu mieux communiquer et travailler avec eux. Elle a dit : «c’est amusant de venir en Temps Libre parce que les amis veulent jouer avec moi!»
«J’ai constaté de grands changements dans le comportement de ma fille. Elle se fait des amis plus facilement, est plus ouverte à la participation à des activités en dehors de la maison et semble plus heureuse», se réjouit Angeline, maman d’Ophélie et de Barbara.
«En septembre, plusieurs enfants déjà présents l’année précédente sont venus me retrouver dans la cour d’école pour me saluer ou pour me faire un câlin. Je trouve ça touchant, car ça démontre à quel point on développe un lien significatif avec eux. Une ancienne élève m’a même demandé si elle pouvait rester pour jouer! », raconte pour sa part Marilou, éducatrice.
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