Pour la première fois depuis 2017, le Festival des arts de ruelle (FAR) passera par Ahuntsic. Il organise une parade avec cinq artistes et une troupe qui fait beaucoup de bruit.
[MISE À JOUR : La parade a été annulée à cause de la pluie.]
Ce sera mardi à partir de 18 h 30 pour une heure d’animation et de bonne humeur. Le départ se fera au parc Ahuntsic (entre l’aréna et l’étang) puis traversera quatre ruelles dans le quadrilatère situé entre Fleury Est, Durham, Sauvé Est et Péloquin.
Cela dit, il ne faut pas trop s’inquiéter de les rater : quand on ne les verra pas, on les entendra sûrement. La parade est accompagnée d’un animateur avec un mégaphone et de la troupe Kumpa’nia avec 13 tambours et percussions.
« Ils ont aussi une chorégraphie. Cela fait 20 ans qu’ils font ça. C’est très performatif », précise Léa Philippe, la directrice et une des fondatrices du festival.
La parade d’Ahuntsic se fera sous le thème du sport. Ainsi les cinq artistes participants présenteront des personnages plus ou moins liés à l’activité sportive, sans pour autant que ces disciplines soient proposées dans des clubs ou des associations.
Il y aura Le Grand Alexandre, un magicien-clown. Nacho con salsa, un duo de clowns jongleurs qui, disent-ils, jouent au tennis. Shôvane Brisindi présente un numéro sur des échasses pneumatiques. Jérôme Cattarin, un super héros pas de pouvoirs qui pratique le minivélo. Hippolyte, un artiste multidisciplinaire qui, avec ses acrobaties dans sa brouette sportive, est à lui tout seul un condensé de Jeux olympiques burlesques, si cela devait exister un jour.
Art à emporter
Présentant depuis 2017 des spectacles de rue, le Festival des arts de ruelle offre autant des jeux du cirque que de l’art de rue tel qu’il se développe dans le monde. Sous des aires anarchiques, ce sont en fait des performances réglées comme des horloges suisses.
« Les artistes réfléchissent à ce qu’ils font pour le déployer dans l’espace public et être en interaction avec les gens que ce soit du cirque, de la musique ou du théâtre », explique Mme Philippe.
Depuis sa fondation, le festival se tient à la fin de l’été et marque ainsi la fin des vacances ou le début de la rentrée. Mais plus que tout, il amène l’art sous les fenêtres des gens.
La parade a lieu en fin de journée, en milieu de semaine pour être sûr que les gens seront chez eux et pourront assister au spectacle,qu’ils suivent le défilé, parce que c’est permis, ou qu’ils l’attendent sur le pas de leur porte.
« Les agendas sont compliqués. Il y a le travail, la famille. Parfois, les gens ne se sentent pas concernés, disent que ce n’est pas pour eux. Nous voulons faciliter l’accès à la culture », relève la porte-parole du festival.
Depuis cinq ans, le festival ne cesse de s’étendre. Cette année, il se déroule dans neuf arrondissements. Ahuntsic faisait partie du plan de développement.
« On entend moins parler de ce quartier comme un grand pôle culturel. On veut aller aussi à Saint-Laurent ou Anjou dans le même esprit. Nous voulons que tous nos quartiers soient de grands pôles culturels », assure Léa Philippe.
Il y a aussi une volonté de mettre en valeur la diversité des quartiers. « Nous voulons mettre en valeur les espaces communs et donner aux gens l’envie de participer », ajoute-t-elle.
Le festival de ruelles rappelle aussi que les ruelles sont un bijou patrimonial architectural de Montréal. « Ce sont les coulisses de la ville », croit Mme Philippe.
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