Une centaine de personnes ont marché à la chandelle en silence à la mémoire de toutes les femmes qui ont vécu ou qui vivent une situation de violence ainsi que des femmes autochtones disparues et assassinées. La marche a eu lieu le 6 décembre, à la même date que la tuerie ayant eu lieu à Polytechnique en 1989 alors que quatorze femmes y ont été assassinées.
Questionnée par journaldesvoisins.com, Noémie, une participante qui était assez jeune pour ne pas avoir connu la tuerie de Polytechnique, était présente pour « cette cause qui lui tient beaucoup à cœur », notamment le sort réservé aux femmes autochtones. Le jeune homme à ses côtés, prénommé Philippe, a mentionné qu’il était venu à la marche pour appuyer la cause ainsi que Noémie. Il faisait partie des quelques hommes qui étaient venus eux aussi dénoncer la violence faites aux femmes.
Selon le Comité des 12 jours d’action 2015, au Québec, une femme sur trois a déjà été victime de violence. Les femmes autochtones sont cinq fois plus exposées aux violences que les non autochtones. Plus de 80 % des femmes en situation de handicap vivent des situations de violence.
« Ces statistiques, sans compter les récentes dénonciations d’agressions sexuelles, révèlent l’ampleur des violences vécues par les femmes », s’indigne Janelle LeBlanc, organisatrice communautaire au centre de femmes du quartier, le Centre des femmes solidaires et engagées (CFSE).
La communauté ahuntsicoise au rendez-vous
En participant à cette première action qui s’est tenue dans le quartier dans le cadre de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, le CFSE était heureux de voir la communauté ahuntsicoise manifester sa solidarité à l’égard des victimes de violence.
De vibrants témoignages ont été entendus au départ du bureau du CFSE ainsi qu’à l’arrivée au parc Ahuntsic. Lucie Lemieux qui travaille dans Ahuntsic, était présente à la marche par « solidarité pour dénoncer la violence et mettre à l’avant plan le fait qu’il reste de nombreuses questions sans réponses dans les cas de violence envers les femmes autochtones ».
Le CFSE qui a pignon sur rue au 1586, rue Fleury Est, intervient pour soutenir les femmes victimes ou survivantes de violence. Au Centre, les interventions sur les problématiques des violences sexuelles et conjugales auraient doublé en 2015 – 2016. Des participantes du Centre n’auraient pu trouver refuge dans des maisons d’hébergement à Montréal, faute de place.
CFSE: pas de jugement
Selon la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, en 2014-2015, c’est plus de 10 000 femmes au Québec qui ont été refusées; sans compter que les femmes parrainées ou sans statut qui vivent une situation de violence conjugale se retrouvent souvent sans service.
« Au CFSE, on écoute les femmes sans jugement, on les respecte dans leur démarche de prise en charge et on lutte pour éliminer toutes les violences», précise Pina Di Pasquale, directrice du Centre.
Pendant l’activité, journaldesvoisins.com a noté la présence de la conseillère Émilie Thuillier ainsi que des représentants de la députée Marie Montpetit. (Photos : Philippe Rachiele)
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