Les trousses de premiers secours dans les installations d’Ahuntsic-Cartierville ne contiennent pas de naloxone, un médicament qui agit rapidement pour renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes.
Certes Ahuntsic-Cartierville ne fait pas partie des arrondissements où il est interdit d’utiliser la naloxone.
«Nous n’avons pas de directive particulière pour nos employé(e)s (sauveteurs, bibliothécaires, personnel des Travaux publics, etc.) par rapport à ce médicament», indique dans un échange de courriels avec le Journal des voisins (JDV), le service des communications de l’arrondissement.
Toutefois, le produit n’est tout simplement pas disponible dans les trousses de premiers secours dans les bibliothèques, piscines, arénas de l’arrondissement. Ahuntsic-Cartierville est dans la même situation que Montréal-Nord, Lachine ou L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève.
La Presse rapportait récemment que des directives étaient données aux employés, notamment ceux formés aux gestes de secourisme, des arrondissements de Rosemont–La Petite-Patrie, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de LaSalle pour ne pas utiliser le produit. Il leur est recommandé plutôt de contacter le 911 s’ils se trouvent devant un cas de surdose.
La Ville de Montréal avait réagi à cette information en appelant les arrondissements à se doter de ce produit dans les trousses de premiers secours s’ils ne l’avaient pas encore fait.
Prévention des surdoses
La naloxone est un médicament que l’on peut administrer facilement par inhalation avec un vaporisateur inséré dans une narine. On peut aussi l’injecter avec une seringue en intramusculaire dans une épaule ou une cuisse. Cet antidote inverse, pour 20 à 90 minutes, les effets d’une surdose de fentanyl, d’héroïne, de morphine ou de codéine.
Dans sa Stratégie nationale de prévention des surdoses de substances psychoactives (SPA) 2022-2025, le ministère de la Santé et des Services sociaux recommande fortement l’usage de ce produit pour lutter contre les surdoses.
«Tout individu de 14 ans et plus peut se procurer de la naloxone en pharmacie communautaire gratuitement et sans prescription, en tant que tierce personne pouvant l’administrer», précise pour sa part Louise Brassard, responsable des communications et des relations avec les médias du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, au JDV.
Le pharmacien, bien entendu, fournit toutes les informations nécessaires pour pouvoir administrer la naloxone de la bonne manière.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.