Le 25 mars, le Centre culturel communautaire de Cartierville (4C) accueillait la journée d’information sur les risques d’inondation liés à la crue des eaux de la rivière des Prairies. Une douzaine de kiosques et des panels de discussions permettaient aux résidents concernés de s’informer sur les mesures de prévention mises en œuvre et les bonnes pratiques à adopter avant, pendant et après une inondation.
Pour cette première édition en présentiel, l’arrondissement a opté pour une formule plus flexible qui permet aux résidents de tirer profit d’une journée d’information quasi complète – plutôt qu’une simple séance d’information – selon leur disponibilité, en présence de responsables de plusieurs services de l’arrondissement, de la Ville et d’organismes publics et privés ainsi que des représentants d’OBNL concernés directement ou indirectement par les multiples problématiques urbaines et environnementales liées à la gestion des crues printanières.
Inquiétudes à apaiser !
Les résidents avec lesquels nous avons pu nous entretenir au cours de cette journée rappellent avec détails les épisodes fâcheux des inondations des dix dernières années et notamment celles de 2017, 2019 et 2023. Ils espéraient trouver dans cette journée d’information matière à apaiser leurs inquiétudes qui augmentent à chaque retour de la belle saison avec la montée menaçante des eaux de l’imprévisible et ensorcelante rivière des Prairies.
Au cours de cette journée, les résidents ont eu droit à des séances d’informations à l’agora du 4C présentées par les organismes Ouranos, sur le thème « Reconnaitre les enjeux liés aux changements climatiques et amorcer notre adaptation » et Architecture sans frontières, sur le thème « Vivre en Ville : Adaptation des bâtiments et du territoire pour faire face aux inondations ». La séance d’information organisée par l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville et la Communauté métropolitaine de Montréal a porté sur la mise à jour du projet de l’ouvrage de protection sur la rue Crevier, le cadre réglementaire actuel ainsi que sur la présentation d’un projet de recherche en cours de réalisation sur les crues printanières de la rivière des Prairies. À ce propos, la mairesse Emilie Thuillier a souligné, en entrevue avec le JDV, l’importance de la subvention accordée par le gouvernement du Québec dans le cadre du Programme de résilience et d’adaptation face aux inondations (PRAFI). Ce programme s’articule sur 4 volets. À savoir, la mise en place des bureaux de projets pour la planification de l’aménagement des zones inondables à l’échelle de certains bassins versants, la poursuite des travaux de cartographie des aléas d’inondations réalisés dans le cadre des huit conventions d’aide financière en fonction d’une méthodologie standardisée, le soutien à la réalisation d’aménagements résilients en milieu bâti et la relocalisation de secteurs à risque élevé d’inondations.
« On a beaucoup appris »
Abordant la préparation des équipes de l’arrondissement pour face à d’éventuelles crues, le directeur du développement du territoire Gilles Côté et le directeur des travaux publics Dominique Paquin nous expliquent les dispositions prises pour assurer la formation des effectifs et la disponibilité du matériel nécessaire pour qu’il soit livré à temps par les fournisseurs. Avec les expériences de 2017, 2019 et 2023, on a beaucoup appris. On procède à des relevés réguliers sur le terrain pour savoir à quel moment on doit entamer tel ou tel type d’intervention. On suit continuellement les hausses et les baisses du niveau de la rivière, indique M. Paquin.
Il s’attarde sur la toute première intervention que l’arrondissement a opérée sur la rue Notre-Dame-des-Anges qui se situe au niveau le plus bas par rapport aux autres rues assez basses de l’arrondissement. Et ce, comparativement au niveau de la rivière.
Vigilance !
Selon les deux responsables, il n’y a à ce jour aucun signe qui laisse présager une hausse significative de la rivière cette année comparativement aux années précédentes. Les facteurs sont multiples et indéterminables. « Mais, l’usage des nouvelles technologies nous permet de procéder à des modélisations fort intéressantes en fonction notamment des variations des températures des jours et des nuits et de la vitesse de la fonte de la neige dans le bassin versant de la rivière des Outaouais. » Restons vigilants…et croisons les doigts !
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