Parkour

C’est le début de l’été, et nombre de parents se heurtent à des préadolescents pour qui les camps de jour n’ont plus rien d’intéressant à offrir. Pour y remédier, l’entreprise «Parkour ton quartier» propose un minicamp de «parkour» pour adolescents.

Bien plus qu’une activité physique

Ayant été par le passé danseuse professionnelle, l’instigatrice de «Parkour ton quartier», Catherine Castonguay, croyait que la danse constituait l’activité physique la plus complète. Depuis, elle a découvert le parkour qui l’est, selon elle, tout autant.

« Le parkour est un enchaînement de sauts afin d’arriver sur des plateformes ou simplement d’arriver à un autre point, » explique Thomas Deschamps qui compte bien en refaire avec son frère.

L’activité promeut qu’une personne active est mieux outillée pour faire face à toutes éventualités.

Pour l’illustrer, la fondatrice explique que peu d’adultes, surtout les femmes, ont la force nécessaire pour se soulever avec leurs bras. Pourtant, tous les enfants y arrivent sans problème. Elle attribue cette régression, du moins partiellement, au fait que très peu d’adultes continuent de jouer dans des modules en se hissant à bout de bras par exemple. Cette diminution des capacités physiques, qui peut sembler banale, prend un tout autre sens dans un contexte de danger, explique-t-elle à journaldesvoisins.com.

Un camp pas comme les autres

L’ingénieuse formule du minicamp pour adolescent assure trois heures par jour de «parkour» avec un entraîneur pendant une semaine. L’activité, qui se déroule soit en matinée ou en après-midi, selon les quartiers, s’adresse à des jeunes de 10 ans et plus.

«Parkour ton quartier» offre également un camp de jour avec service de garde pour les plus jeunes sur le Plateau Mont-Royal.

Autre particularité qui saura plaire aux parents, il existe une option d’inscription à la journée pour le camp de jour et le minicamp (si les parents en font la demande).

 Le parkour en famille

Une initiation au parkour en famille… il fallait y penser ! Et si le cours parent-enfant est si populaire, c’est sans doute parce qu’il en existe peu de ce genre, confirme la jeune entrepreneuse.

« Habituellement, lorsque les mamans vont au parc avec leurs enfants, elles les regardent jouer en parlant avec d’autres parents, mais celles qui suivent nos cours de parkour, elles vont jouer avec leurs enfants dans les modules. Et c’est de cette manière que le lien parent-enfant se renforce », s’enthousiasme Catherine Castonguay, elle aussi maman.

Cette envie d’appliquer au quotidien les notions vues dans les cours n’est pas inconnu à Thomas (13 ans) et Benjamin (11 ans) Deschamps, résidents d’Ahuntsic-Cartierville. Les deux sportifs ont suivi pour la première fois un cours dans le quartier Ahuntsic il y a quelques semaines. L’aîné, Thomas, a indiqué à journaldesvoisins.com lors d’une entrevue:

 « (…) avec la pandémie les gens ne peuvent pas sortir pour faire du sport et de toute manière, la majorité des sports sont annulés. Je pense donc que (les cours de parkour) sont un bon moyen de faire sortir les jeunes pour qu’ils aient d’autres motivations. »

Parkour ton quartier

Né en contexte pandémique, la jeune entreprise compte déjà quelques 700 clients et une dizaine d’entraîneurs qui se déplacent dans plus de 10 quartiers de la région métropolitaine.

Ne pouvant plus travailler comme maquilleuse dans des fêtes d’enfants, Catherine Castonguay, la fondatrice, profite du confinement pour se remettre en forme avec son conjoint.

C’est dans cette optique qu’elle convie d’autres mamans de son quartier à pratiquer, lors de séances organisées, le « fitness urbain ».

« Nous allons utiliser le mobilier urbain pour reconstruire notre corps et se mettre en forme tout en ayant du plaisir ensemble », explique Mme Castonguay lors d’une entrevue avec journaldesvoisins.com.

Le « fitness urbain », l’appellation imaginée par l’entrepreneuse, s’avère être du parkour aussi connu comme l’art du déplacement. Catherine Castonguay n’hésite pas à se former professionnellement avec un entraîneur ayant lui-même été formé auprès des Yamakasi, le mythique groupe qui a popularisé le parkour.

 

Le parkour est-ce dangereux ?

« Le parkour n’est pas dangereux, mais il peut le devenir pour quelqu’un qui fait des mouvements sans savoir comment les faire. Comme pour beaucoup d’autres activités, si l’on saute une étape dans l’apprentissage, il est possible de se blesser », expose la traceuse, nom donné à ceux qui pratiquent le parkour.

Elle ajoute que l’un des objectifs du parkour est au contraire de protéger son corps à long terme pour ne pas se blesser. Citant des ateliers de parkour conçus pour les personnes âgées, la fondatrice n’en dément pas : il s’agit d’une activité unique où le corps trouve de nouvelles manières de bouger qui peuvent être appliquées au quotidien de tous et chacun.

« Pour moi, faire du parkour c’est comme danser avec la ville. Elle devient ton partenaire et c’est de la création »,  confie en terminant Catherine Castonguay.

 Pour en savoir plus sur Parkour ton quartier, c’est ici!

 

 



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