Jean-François Rheault, PDG de Vélo Québec, donne la certification de VÉLOSYMPATHIQUE à la firme PCI Automatisation Industrielle, située rue Meilleur. (Photo : François Robert-Durand, JDV)

PCI Automatisation Industrielle, une PME en ingénierie et automatisation industrielle située dans le District Central, a reçu sa certification VÉLOSYMPATHIQUE de type argent de la part de Vélo Québec. Le PDG de cette dernière organisation, Jean-François Rheault, a d’ailleurs visité les lieux pour les féliciter.

La certification VÉLOSYMPATHIQUE a pour but de souligner les efforts d’organisations et de municipalités afin de développer leur culture vélo. Elle est basée sur cinq piliers, soit l’environnement, l’éducation, l’encouragement, l’évaluation et la planification et, finalement, l’encadrement.

Selon Alexandra Bouchard, coordonnatrice des ressources humaines de PCI, cette marque de reconnaissance envers l’entreprise était importante :

« La place du cyclisme est considérable chez les employés. En entrevue, les gens nous posent souvent des questions sur l’accessibilité du vélo au bureau. »

Une seconde tentative

PCI avait effectué sa première demande de certification en 2020 et avait obtenu une mention honorable. Comme toute organisation faisant une demande VÉLOSYMPATHIQUE, des commentaires ont été émis, offrant des propositions de gestes qui pourraient être posés afin de bonifier la candidature. L’entreprise a donc décidé de retenter sa chance en 2022.

« On avait reçu le rapport de rétroaction qui énumérait les points qu’on avait encore à travailler. C’était trop tentant de ne pas essayer de s’améliorer et de réussir », ajoute Mme Bouchard.

De nombreuses initiatives ont donc été prises afin d’atteindre la certification. Un stationnement à vélos barrés, des douches et un atelier de réparation ont été mis à la disposition des employés. Une flotte de vélos accessibles à tous a aussi été mise en place. L’entreprise a même décidé d’offrir 3 $ à une fondation pour chaque kilomètre parcouru par les employés en transport actif (jusqu’à concurrence de 3000 $).

Les efforts de PCI ont donc porté fruit, puisque cette fois-ci, l’organisation a obtenu la certification de type argent de la part de VÉLOSYMPATHIQUE. Pour souligner l’exploit, M. Rheault a installé une plaque à l’entrée du gymnase de l’entreprise.

Notons que dans les dernières années, le Collège Ahuntsic, le Pavillon d’accueil du Parcours Gouin et la Commission de la construction du Québec, qui sont tous situés dans Ahuntsic-Cartierville, avaient aussi reçu leur certification. La Ville de Montréal, elle, a même obtenu celle de catégorie Or. 

Un effort collectif

Pour M. Rheault, la promotion du cyclisme ne doit pas seulement passer par les municipalités. Les entreprises ont aussi leur part du travail et VÉLOSYMPATHIQUE est là pour souligner les efforts de celles qui en font :

« C’est une voie importante pour l’intégration des entreprises privées dans la communauté. Les entreprises qui sont à des endroits, comme des bureaux à étages par exemple, peuvent aider à la construction d’un milieu de vie. »

Il note qu’une candidature pour une certification peut être moussée lorsqu’une organisation devient un acteur de changement dans la communauté. Cela peut être fait en encourageant des entreprises voisines à favoriser le transport actif, ou en appliquant de la pression sur un arrondissement ou une Société de développement commercial.

Selon Julie Roy, conseillère du district de Saint-Sulpice, les organisations peuvent aussi faire leur part pour encourager le transport actif :

« Les entreprises peuvent être des gros vecteurs de changement. Ce ne sont pas juste les municipalités qui doivent participer. Un employeur qui encourage ses employés à aller au travail à vélo, c’est important. »

Elle note d’ailleurs que PCI a déjà effectué une demande à l’arrondissement pour l’ajout de pistes cyclables dans le quartier.

Un secteur à travailler

Ironiquement, bien que PCI ait obtenu sa certification pour ses efforts dans la promotion du transport actif, se déplacer à vélo dans le District Central peut s’avérer un casse-tête. En effet, aucune piste cyclable n’est présente dans ce pôle d’emploi gigantesque, estimé à 25 000 travailleurs, et les supports à vélo se font rares.

Bien que PCI ait obtenu la certification VÉLOSYMPATHIQUE, se rendre à ses bureaux à vélo relève tout de même du parcours du combattant. (Photo : François Robert-Durand, JDV)

Hélène Veilleux, directrice générale du District Central, se dit toutefois en faveur d’une augmentation de l’offre de transport actif, mais sous certaines conditions :

« Nous sommes favorables, mais nous ne souhaitons pas uniquement des vélos. Il faut effectuer une réflexion sur tous les modes de transport actif. On ne peut pas enlever 20 stationnements pour mettre une piste cyclable. »

Elle dit comparer davantage le quartier à un centre-ville, où les offres de transport sont nombreuses, plutôt qu’une banlieue :

« Les entreprises veulent une grande offre. Il ne faut pas juste une option, mais une multitude, dont la mobilité active. »

Mme Roy s’attend à du changement sous peu :

« C’est un secteur hyper enclavé et le besoin de pistes cyclables y est hyper urgent. C’est une priorité pour nous de rendre l’accès au District Central et au Marché central plus facile pour les vélos. Les citoyens et les écoles de Saint-Simon nous poussent aussi dans le dos pour qu’on le fasse. »

Elle prévoit qu’une annonce dans ce dossier devrait être faite cet automne.



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