Pour l’exercice financier 2019, l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville prévoit un budget de fonctionnement de 56 706 000 $, en hausse de 1 378 600 $ sur l’an dernier.
Ce budget équilibré (comme l’exige la loi) déposé lundi soir et réalisé en tenant compte des orientations de l’administration locale et de la Ville centre, était en fait le premier «véritable» budget de Projet Montréal qui a délogé le parti de l’ex-maire Denis Coderre, il y a près d’un an.
La mairesse de l’arrondissement, Émilie Thuillier, s’est notamment félicitée des réserves accumulées au fil des années qui permettent d’intervenir en cas d’imprévus (budget neige plus important que prévu par exemple) et aussi de financer des projets.
En gros, le budget de fonctionnement tient compte de trois sources de revenus servant à financer toute la gamme de services offerte aux citoyens dont le déneigement, les différentes cueillettes (alimentaires, déchets, résidus verts, etc.), ou l’entretien des rues et parcs.
Provenance
Une bonne part du budget provient des transferts de la Ville-centre soit 47 millions $ (surtout via l’impôt foncier).
Une somme de 7 millions s’ajoute avec la taxe relative aux services qui était en 2018 de 223$ pour une propriété d’une valeur de 506 000 $. Cette taxe est indexée à 2%, ce qui fait que le même propriétaire aura à débourser une hausse de quelques dollars, 4,12 $ en 2019 (ce sera inscrit sur le compte de taxes qui sera expédié en janvier 2019).
Mais ce que retiennent le plus les proprios, c’est le compte de taxe général qui en 2018 (on n’est plus en année électorale) sera présenté normalement en fin d’année; donc discuté et voté en novembre et décembre, comme l’a précisé Mme Thuillier à l’occasion de la séance spéciale qui n’a attiré qu’une poignée de personnes (sans compter toutefois ceux qui la suivent via la diffusion Internet).
La troisième source de financement de l’arrondissement provient des services tarifés comme la location des plateaux sportifs ou l’occupation du domaine public (comme les bouts de rues «loués» par des entrepreneurs quand ils viennent refaire la toiture de votre maison, par exemple).
Dans le budget local 2019, la nouvelle équipe politique au pouvoir a bien sûr englobé sa stratégie de mise en œuvre de la réforme du financement des arrondissements avec une indexation des transferts centraux de 1,5%, ce qui est toujours bienvenu.
Notons aussi une indexation moyenne des tarifs (comme les permis) inférieure à 2%, mais aucune hausse pour les organismes locaux de sports mineurs et les usagers montréalais des bibliothèques.
Dans les faits, si l’on compare aux années antérieures, on note à peu de choses près, les mêmes pourcentages dévolus aux grandes directions comme les Travaux publics (quand même 41%) ou les Sports et loisirs.
Côté effectif (418 personnes), l’arrondissement ajoutera 7,6 personnes-année de plus dans son équipe.
Utilisation des réserves
Une partie des sommes accumulées dans l’importante réserve sert ou servira à remplir diverses missions.
À un moment, le surplus avait dépassé les 13 millions $, mais le montant a été un peu réduit avec l’annonce de projets approuvés depuis le 1er janvier dernier.
« Le conseil a déjà approuvé des projets. On utilisera ces réserves provenant des surplus de gestion pour les réaliser», a indiqué Mme Thuillier.
Ainsi, pour l’aménagement de quatre ruelles vertes, une somme 127 838 $ a été dégagée.
Plus de 206 000 $ sont prévus pour des opérations d’abattage et d’essouchement.
Par ailleurs, on injecte plus de 200 000 $ pour créer une nouvelle structure soit le Bureau technique (pour les rues) et 310 000 $ sont ajoutés au programme de réfection routière.
Un 45 000 $ servira au mini-entrepôt de fruits et légumes au métro Sauvé (Marché Ahuntsic-Cartierville)
Et l’élaboration du très attendu bilan des déplacements occasionnera un débours de 262 000 $.
Parmi les nouveautés, signalons le nécessaire ajout de fonds pour respecter l’une des promesses phares de Projet Montréal en campagne électorale, la baisse des limites de vitesse sur les routes.
Sur le terrain, des sommes sont prévues pour l’installation des nouveaux panneaux indicateurs alors que les limites de vitesse baissent à 30 km/h sur les rues de la grande majorité du réseau routier de l’arrondissement (toutes les rues locales et une dizaine de rues collectrices et non les moindres comme Gouin, Fleury, et Louvain), et 40 km/h dans les quartiers industriels et sur certains tronçons de rues collectrices.
En lien avec le Plan stratégique de l’arrondissement, Émilie Thuillier a d’autre part rappelé l’offre de services «améliorée» mise au point par son équipe et qui comprend notamment la mise en place du Programme de stérilisation des chats, le programme de subvention des couches lavables ou la tenue de séances itinérantes.
Programme triennal d’immobilisations (PTI)
L’arrondissement a exactement la même enveloppe budgétaire que celle du PTI précédent, soit 21 millions 339 mille dollars.
C’est donc une somme de 7 millions 113 mille dollars qui est prévue pour chaque année financière dans notre arrondissement, d’ici la fin de 2021.
Les sommes sont réparties dans quatre grands programmes.
Une portion de 35% est dans le créneau de la Protection des bâtiments et 34% pour la réfection routière.
« On revoit chaque année le PTI, bien que l’on se donne un air d’aller sur trois ans », a précisé Mme Thuillier. Pour les projets, on peut aussi procéder à des emprunts, ou puiser dans les programmes de la Ville-centre. Il y a aussi les subventions qu’on va chercher, et aussi des fonds que l’on retrouve dans la réserve, et la taxe locale au besoin, qu’on n’a pas utilisée. Une somme importante va aux travaux en lien avec la chaussée compte tenu de l’état de dégradation des rues », a-t-elle indiqué.
Les parcs ne sont pas négligés pour autant.
« On tente de plus en plus de tenir des consultations publiques (parcs Ahuntsic, Nicolas-Viel et des Hirondelles) pour voir la volonté des usagers. On misera aussi bientôt sur le premier plan directeur des parcs et espaces verts qui permettra de planifier et de prioriser les interventions futures», a précisé la mairesse.
Des sommes sont enfin prévues pour des bâtiments culturels dont le Centre culturel et communautaire de Cartierville, l’édifice Albert-Dumouchel où se trouvent la Maison de la culture et la bibliothèque Ahuntsic, de même que des chalets dans les parcs.
Le budget et le PTI ont passé facilement l’étape de l’adoption lundi soir.
Un citoyen, un habitué des réunions conseil, Gilles Larocque, s’est dit «comblé» par la présentation du budget, un passage obligé bien que l’exercice soit souvent «austère».
Le citoyen Larocque a dit qu’il s’agissait là d’ «un beau budget», félicitant l’équipe de l’arrondissement d’avoir fait montre de transparence en ajoutant plus d’informations financières.
Pour prendre connaissance du document du budget et du PTI présenté lundi, cliquez ici.
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