L’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a planté des arbres aux abords du parc Saint-André Apôtre, non loin des fils électriques. Alors que 40 % des pannes électriques à Montréal sont causés par les branches des arbres qui accrochent les fils, certains se demandent s’il s’agissait d’un choix judicieux.
Contrairement au réseau de haute tension où des règles strictes s’appliquent, les administrations municipales n’ont pas à se plier aux directives d’Hydro-Québec concernant la plantation d’arbres aux abords du réseau de distribution.
« Il y a un livre qu’Hydro-Québec a créé et qui est un outil de référence. Ça indique quelles essences d’arbres on peut planter et à quelle distance du réseau de distribution », explique Jean-Philippe Rousseau, porte-parole à la société d’État.
L’arrondissement a ses propres normes
Aux abords du parc Saint-André Apôtre dans Ahuntsic-Cartierville, un érable argenté et un orme Morton ont été plantés. La plupart des érables devraient se situer à plusieurs mètres d’un poteau électrique, selon le site d’Hydro-Québec.
En ce qui concerne l’érable argenté, la distance sécuritaire est évaluée à 14,5 mètres du fil électrique. Cette essence d’arbre, qui a une croissance rapide, peut atteindre jusqu’à 24 mètres de hauteur, toujours selon la société d’État.
Or, l’arrondissement a planté l’arbre a seulement quelques mètres du réseau de distribution, dérogeant ainsi à la recommandation.
« Ce que propose Hydro-Québec est un guide. Nous avons nos propres normes respectant le réseau électrique. Dans le cadre de notre plan de plantation, nous avons regarni la rue Esplanade. Les arbres plantés dans le parc ont été plantés dans cette optique afin de contrer les îlots de chaleur sur rue », précise Marlène Ouellet, chargée de communication à l’arrondissement.
Élagage cyclique
Afin de diminuer le nombre de pannes sur l’île, Hydro-Québec procède à des opérations d’élagages régulièrement. « C’est environ aux 4 ou 5 ans, précise M. Rousseau. Mais évidemment, si on plante un gros arbre sous un réseau, il va tôt au tard se faire élaguer. »
Les opérations d’élagage ne seraient pas dommageables pour la santé des arbres.
« Ça ne menace pas du tout la santé de l’arbre. C’est sûr qu’on remarque la différence parce que c’est comme si on se faisait couper les cheveux aux quatre ans. Quand c’est fraîchement fait, ça paraît plus », rajoute M. Rousseau. Il invite toutefois les Villes à se conformer aux directives du guide pour diminuer le nombre d’interventions d’Hydro-Québec.
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