Ce printemps, un nouveau jardin urbain ouvrira à l’entrecroisement de la rue Sauvé Ouest et du boulevard l’Acadie, au plein cœur du district Central. Ce dernier s’intitulera Le Lopin.
Le Lopin sera situé sur un terrain vacant dans le district Central. Le jardin a été créé dans le cadre du plan d’intervention signature du district Central. Celui-ci a pour but de donner une nouvelle direction en matière d’aménagement urbain.
À la tête de ce jardin, on retrouve, en plus du district Central, la compagnie de location d’outils et d’équipements, Simplex. Elle s’occupera entre autres de l’entretien du Lopin.
Pour réaliser ce projet, Simplex collabore avec la Ferme de rue, une microferme urbaine du quartier d’Ahuntsic-Cartierville. Lors de l’aménagement terminé, cet organisme cultivera les terres.
À quoi peut-on s’attendre ?
Les travaux de construction du Lopin ont déjà commencé la semaine dernière. Ils sont prévus s’arrêter à la mi-octobre pour finalement reprendre au printemps prochain, d’après Célestine Véronneau, co-propriétaire de Simplex.
Marc-André Carignan, responsable de l’aménagement signature à la Société de développement commercial (SDC) District Central, explique que le terrain vacant, où se situera Le Lopin, était fréquemment utilisé par les citoyens pour se rendre plus rapidement aux arrêts d’autobus.
Mme Véronneau exprime que Simplex a voulu garder cette idée lors de la création du jardin, notamment en ajoutant un chemin à cette fin.
Le Lopin sera principalement composé de bancs et tables entourés de bacs avec des maraîchers et de fleurs. « C’est ça l’idée qu’il y ait des fleurs, que ça fasse vivre la biodiversité, que ça puisse attirer toutes sortes de pollinisateurs, etc. Ça fait comme si c’était une petite oasis », indique Mme Véronneau.
Il sera également possible de retrouver dans Le Lopin plusieurs affiches décrivant les végétaux ainsi que l’histoire du projet en lui-même.
Les récoltes
Pour l’instant, Mme Véronneau explique que Simplex n’a pas un plan concret concernant à qui donner les récoltes. Elle précise qu’ils « n’ont pas nécessairement intérêt à les garder pour eux. »
Selon la grosseur des récoltes que Le Lopin produira, Simplex donnera les produits soit à un restaurant ou ils les redonneront à la communauté en effectuant des dons à des banques alimentaires.
Ferme de rue, l’organisme qui cultivera les terres, remet toujours 15% de sa production à des organismes de sécurités alimentaires du quartier, notamment, le Service de nutrition et d’action communautaire (SNAC).
Un jardin pour la communauté
Réal Migneault, fondateur de la Ferme de rue, souligne l’importance de ce projet pour l’arrondissement. « Ce genre d’initiative là mérite d’être soutenu et qu’on puisse collectivement s’y intéresser. C’est le développement de la résilience d’une communauté vers une qualité de vie, mais aussi vers une forme de sécurité qui, de plus en plus, devient incontournable », affirme M. Migneault.
Pour le district Central, M. Carignan est d’avis que ce projet permet de démontrer aux citoyens de Montréal les alliances qui peuvent se former entre le privé et le public.
« On veut inciter les entreprises et les propriétaires immobiliers dans le secteur à investir dans leur communauté pour le bien de leur quartier, pour être des citoyens corporatifs exemplaires », estime-t-il.
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