
La Maison des jeunes de Bordeaux-Cartierville vient de lancer un projet-pilote baptisé Transition vers l’inclusion, destiné aux jeunes atteints de déficience intellectuelle et du trouble du spectre de l’autisme. Depuis le 20 janvier, six élèves de l’école La Dauversière-Évangéline participent à cette initiative qui vise, selon le directeur général, Michaël Huot, à combler le manque d’activités spécialisées qui permettent à ces jeunes d’intégrer les services réguliers de la Maison.
« Ce projet part du constat selon lequel il n’y a pas de ressources à même d’assurer une bonne inclusion des jeunes atteints de déficience intellectuelle et du trouble du spectre de l’autisme », dit M. Huot. Ce responsable soutient que la Maison des jeunes est bien placée pour répondre à ce besoin. En entrevue avec JDV, il relate la genèse de l’idée de cette initiative qui a pris forme à la suite de rencontres avec des professeurs de l’école La Dauversière-Évangéline qui disposent de classes spécialisées pour ces jeunes.
« Ainsi, on a décidé de cibler, dans un premier temps, cinq à six élèves qui sont les plus aptes à intégrer les services de la Maison des jeunes et à bénéficier d’activités qui leur sont adaptées », dit-il. Cette phase préliminaire permettrait de voir ce qui fonctionne bien et de tirer les premières conclusions pour donner à ce projet-pilote une plus grande ampleur.
Les concepteurs de ce projet espèrent pouvoir intégrer, au fur et à mesure du déroulement de l’expérience, un plus grand nombre de jeunes atteints de Di-TSA. « Bien entendu, on aura besoin de plus en plus d’intervenants pour assurer le succès de cette première expérience », relève Michaël.
Y aller pas à pas!
La programmation des activités dans le cadre de ce projet est conçue en fonction des intérêts exprimés par les jeunes bénéficiaires.
« Lors de notre première rencontre avec le groupe de jeunes ciblés, on a pu établir le genre d’activités susceptibles de les intéresser et notamment les ateliers d’écriture de chanson et les ateliers de conversation autour de sujets qui les passionnent », poursuit le directeur.
Mais, tout d’abord, les responsables de la Maison des jeunes préfèrent y aller, pas à pas, en veillant à ce que les nouveaux participants aux activités de cette institution s’habituent à sa fréquentation en vue de les intégrer peu à peu à des programmes de plus en plus structurés.
« On doit s’assurer que nos jeunes soient bien à l’aise. Leur participation à nos activités se fait sur une base volontaire », dit-il. Il se réjouit de l’enthousiasme exprimé par d’anciens participants aux activités de la Maison de donner de leur temps bénévolement pour le développement de ce projet. Notamment, un musicien et un coordinateur de studio qui animeront les ateliers de chanson et assurent l’enregistrement des séances de conversation qui seront mises en podcasts et diffusées, par la suite, en minisérie.
« On espère avoir bientôt le financement nécessaire pour établir une programmation en bonne et due forme et plus diversifiée avec la participation d’intervenants spécialisés pour que cette expérience-pilote donne les résultats escomptés », indique Michaël Huot.
En plus de l’école La Dauversière-Évangéline, les partenaires de ce projet sont l’Arrondissement Ahunstic-Cartierville, la communauté des Oblates franciscaines de St-Joseph et le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.