La pandémie de la COVID-19 et les restrictions qu’elle entraîne constituent une épreuve pour tout le monde. Alors que l’on parle beaucoup des aînés, des travailleurs, des jeunes enfants, qu’en est-il des adolescents? Comment s’adaptent-ils à leur nouveau mode de vie en temps de confinement? Respectent-ils les règles? Comment perçoivent-ils l’avenir? Deux adolescents d’Ahuntsic-Cartierville ont accepté de livrer un témoignage sur leur nouvelle réalité.
« Je comprends pourquoi on fait le confinement, mais ça ne veut pas dire que j’aime ça », lance Miro, élève de secondaire 2 à l’école Sophie-Barat.
De son côté, Émilie, une jeune de 17 ans qui en est à sa première année de cégep, raconte:
« J’ai hâte qu’on en ait fini avec la Covid, j’ai hâte de serrer mes grands-parents et mes amis dans mes bras. Je me dis qu’en respectant les consignes, nous allons finir par passer au travers. »
Consignes pas toujours respectées
Les deux adolescents disent respecter les consignes sanitaires du gouvernement. Or, ils ont pu observer que ce ne sont pas tous leurs pairs qui font de même.
« Je sais que parmi mes amis il y en a qui ne les respectent pas et ça ne me rend pas particulièrement fière, révèle Émilie. En regardant les réseaux sociaux cet été, c’était comme si la Covid avait disparu, certaines personnalités publiques faisaient des parties et passaient du temps avec leurs amis sans aucune distanciation sociale », ajoute-t-elle.
Ce manque de respect des consignes frustre énormément Émilie.
« J’ai envie que tout redevienne comme avant; malheureusement c’est la décision de chacun qui va faire la différence selon moi. Tant qu’il y en aura qui ne respectent pas les consignes, je crois que ça va être difficile. Il faut que le monde commence à comprendre que ce n’est pas fini », insiste-t-elle.
Le cégep à distance
L’adolescente de 17 ans suit ses cours au cégep à distance. Elle y voit certains avantages, comme de ne pas avoir besoin de se déplacer, mais elle affirme également qu’elle aimerait beaucoup créer de nouvelles amitiés avec les gens de son programme et rencontrer les professeurs en vrai. L’école en ligne met, pour elle, une barrière à tout cela.
Les règlements sanitaires au secondaire
Miro nous explique pour sa part le fonctionnement des règles sanitaires à son école secondaire, Sophie-Barat, et comment elles ne sont pas toujours respectées.
Les élèves du secondaire sont regroupés en groupes-classes. Ces groupes sont toujours dans la même classe et ne peuvent être en contact avec d’autres groupes. Or, comme l’explique Miro, la majorité des élèves ont des amis dans d’autres groupes-classes et ils vont les voir à l’heure du midi ou lors des pauses.
Pour les entrées et sorties dans l’école, les groupes de jeunes ont des portes désignées. Normalement, ils ne peuvent pas entrer par d’autres portes que la leur. Or, souvent les élèves entrent et sortent par des portes qui ne leur sont pas désignées, car c’est plus simple et ils n’ont pas à faire de détour.
Dans la cafétéria, les groupes ont aussi des tables désignées. Or, ces tables ne comportent pas assez de places pour accueillir le groupe au complet. Certains élèves doivent donc aller manger ailleurs. Ils vont souvent manger dehors, avec des élèves d’autres groupes, en ne respectant pas la distance de deux mètres.
Miro a aussi observé que le Purell n’est pas systématiquement appliqué à chaque entrée et sortie de classe même si telle est la règle. Des masques sont parfois portés sous le menton ou même pas du tout lors de certains déplacements.
Hâte de passer à autre chose
Un constat se dégage des témoignages de Miro et d’Émilie : si des écarts face au respect des règlements sanitaires sont observés, ils ne sont toutefois pas généralisés à tous les adolescents.
La pandémie est dure au moral, mais les jeunes sont résilients.
« J’ai hâte de mettre tout ça derrière moi et de passer à autre chose », confie Émilie.
Et Miro d’ajouter:
« J’aimerais pouvoir passer Noël avec ma famille et mes proches.»
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