À la suite de l’incendie de la Maison Berri en 2013, la Direction des affaires civiles de la Ville de Montréal a intenté une action en recouvrement afin d’être indemnisée pour les dommages causés à l’immeuble appartenant à la Ville de Montréal. En octobre dernier, le processus de réclamation s’est conclu au moyen d’un règlement privé de 40 000 $. Après l’incendie, des travaux de démolition partielle de la bâtisse par l’entreprise Démo-Spec avaient occasionné à la Ville-centre un déboursé de 88151$.
Construite vers 1875, la Maison Berri, située au 10 905 rue Berri, est totalement déconstruite à l’heure actuelle; il ne reste que les fondations. À la suite de l’incendie, des travaux de démolition ont été effectués en mai 2014. Avant l’incendie, ce bâtiment patrimonial devait être réaménagé en espace muséal dans le cadre du plan directeur de développement des berges de la rivière des Prairies.
Pas au plumitif/règlement privé
Contacté par journaldesvoisins.com, l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville n’a pas voulu divulguer le nom de la compagnie ou de la personne impliquée dans le dossier, puisqu’il s’agit d’un règlement privé. En effet, journaldesvoisins.com n’a trouvé aucun dossier traitant de cette action de recouvrement au Plumitif. Les parties auraient réglé le dossier avant même qu’il ne soit judiciarisé.
Toutefois, le rapport d’enquête du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) obtenu par journaldesvoisins.com grâce à la Loi d’accès à l’information, en février dernier, indique que l’incendie serait de nature accidentelle et qu’il impliquerait un employé de l’entreprise Graffiti Solutions. Il est donc possible que la Ville ait fait sa réclamation auprès de cette entreprise spécialisée en enlèvement de graffitis.
Rappelons que le feu aurait été allumé par une source de chaleur, probablement une torche de « type couvreur », utilisée par un ouvrier qui effaçait des graffitis. Le feu aurait commencé sur une planche de clouage du parement sur le mur nord, puis se serait propagé verticalement pour entrer dans la corniche au-dessus, peut-on lire dans le rapport d’enquête du SIM.
Travaux de démolition
« La Ville centre poursuivra sous peu les travaux de démolition de ce qu’il reste de cet immeuble », a précisé Michèle Blais, chargée de communication à l’arrondissement. C’est en raison des ravages causés par les flammes et l’eau ainsi que des problèmes de structures et d’une importante contamination des matériaux que la Maison Berri a dû être déconstruite. D’autres coûts de démolition s’ajouteront donc au coût de la démolition partielle de mai 2014.
Rappel historique
La Ville de Montréal est propriétaire de la Maison Berri depuis 1951. Au fil des ans, le bâtiment a accueilli la clinique d’Ahuntsic, le Centre du langage du Québec ainsi que les Loisirs jeunesse d’Ahuntsic. L’immeuble était vacant depuis l’an 2000 lorsque la Ville a décidé d’y faire faire le grand ménage qui a résulté en un incendie accidentel.
Selon le répertoire des propriétés municipales d’intérêt patrimonial de Montréal, cette petite maison blanche méritait une attention particulière, puisqu’elle était particulièrement visible depuis le pont Viau et qu’elle constituait un point de repère.
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