Poubelles de compost Photo : JDV
Les bacs bruns pour la collecte des résidus alimentaires en mai dans le district de Saint-Sulpice (Photo: archives jdv)

Au tout début du mois de mai, l’arrondissement aura atteint son objectif d’avoir le service de collecte des résidus alimentaires (RA)  partout sur son territoire.

Le jeudi 2 mai, le district Saint-Sulpice (Ahuntsic sud) sera le dernier à joindre le mouvement de récupération du compost via les bacs bruns, mais tout n’est pas réglé pour autant en cette matière.

Le taux de réussite de cette collecte est limité. Dans notre arrondissement,  les citoyens d’une résidence sur cinq seulement prennent le temps de déposer les déchets de table dans le bac en vue de la cueillette hebdomadaire. Il y a un travail certain à faire pour convaincre les citoyens de «composter», sans compter qu’il y aussi un chaînon manquant, soit la collecte dans les immeubles ayant neuf logis ou plus.

Sensibilisation d’abord

Depuis le début du mois de mars, plusieurs équipes de Ville en vert sensibilisent les résidants de Saint-Sulpice aux bienfaits de la collecte en y allant de conseils.

Les fameux bacs bruns conçus pour la collecte ont été distribués aux locataires et proprios d’immeubles de huit logis et moins.

Conséquence du nouveau service : comme ailleurs, la collecte du compost le jeudi remplacera la deuxième collecte de déchets, du jeudi justement.

  • Collecte des résidus alimentaires : 1 fois par semaine, le jeudi
  • Collecte des déchets domestiques : 1 fois par semaine, le lundi

Résultats décevants

Selon la Ville de Montréal, pour l’année 2017, la collecte des matières organiques a «détourné de l’élimination» 84810 tonnes de matières sur le territoire de l’agglomération de Montréal. Cela représente 9 % des matières résiduelles générées.

La quantité détournée a augmenté de 19 % par rapport à 2016 et le taux de récupération a atteint 23 %, selon les informations publiés à l’été 2018 par la Ville-centre, dans le rapport annuel.

Mais, aujourd’hui, selon des chiffres officieux, le taux de récupération des déchets de table s’approcherait lentement du 30%.

Deux territoires sont proches d’atteindre l’objectif gouvernemental (taux de 60%), en étant à 3 % de l’objectif, et trois y sont parvenus, selon le rapport.

Ahuntsic-Cartierville a du travail à faire. La collecte, toujours en 2017, a atteint 4 779 tonnes de matières organiques,  mais le taux de récupération a été sous la moyenne de l’île, à 20 pour cent.

Le score est passablement élevé à l’ouest de Saint-Laurent et on ne peut plus faible dans des quartiers centraux comme le Plateau Mont-Royal, Ville-Marie et le Sud-ouest, pourtant des secteurs dits «branchés». Montréal-Nord, nos voisins de l’Est, fait aussi fait piètre figure par rapport à la moyenne.

Les neuf logis et plus

Maintenant, l’objectif, outre de convaincre plus de gens aux bienfaits du compost, sera de s’attaquer aux immeubles de neuf logements et plus, bien que le programme ait commencé en certains endroits.

On estime que l’absence d’une usine de compostage retarde les opérations de collecte qui relèvent de la Ville-centre, responsable aussi de l’octroi de contrats des collecteurs. Présentement, les matières sont expédiées sur deux emplacements localisés dans les régions des Laurentides et de Lanaudière.

Comme l’a signalé Michèle Blais, chargée des relations média à l’arrondissement, les administrations locales doivent attendre les directives de la Ville-centre avant d’implanter massivement la collecte des RA pour les immeubles résidentiels de neuf logements, de même que les institutions, les commerces et les industries (ICI).

A la Ville-centre, on a confirmé que la grande ville travaille au programme concernant les conciergeries, mais il faut patienter.

Il faut notamment dresser un inventaire, distribuer un guide d’implantation, sans oublier la construction de l’usine de compostage qui devra finalement voir le jour en septembre 2021.

Tout récemment, on s’est d’ailleurs entendu pour la construction d’un centre de compostage dans l’arrondissement de Saint-Laurent. L’investissement est évalué à 175 millions $.

En attendant, les responsables des immeubles résidentiels de neuf logements et plus qui aimeraient participer à la collecte des RA peuvent faire une demande au 311. Mais une évaluation doit être faite avant de donner l’aval à la collecte.

Des projets-pilotes ou des collectes de résidus alimentaires dans les neuf logements et plus se font par petits secteurs, lentement mais sûrement, mais pas encore dans Ahuntsic-Cartierville.

«  Pour l’instant, affirme la relationniste Gabrielle Fontaine-Giroux de la Ville-centre, il n’y a pas d’implantation de la collecte des résidus alimentaires prévue en projets pilotes dans les immeubles de neuf logements et plus de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.  L’implantation des huit logements et moins se poursuit sur le territoire de Montréal. La Ville étudie divers scénarios pour desservir les autres clientèles au cours des prochaines années, dont les immeubles de neuf logements et plus », a-t-elle précisé.

La porte-parole de la Ville dans le dossier a tenu à rappeler que le projet de «  Plan directeur de gestion des matières résiduelles de l’agglomération de Montréal (PDGMR) » est également en préparation.

 

 

 



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Carole Charbonneau
Carole Charbonneau
4 Années

Des bacs noirs et verts demeurent ouverts autour notamment du HLM André Grasset. Malgré une plainte d’insalubrité et après avoir communiqué avec la concierge employée municipale, les résidents ne ferment pas les couvercles et de plus, il y aurait eu moins de bacs attribués à ce HLM.
Les ratons laveurs et les coyotes sont bien nourris ainsi que les écureuils. Des oiseaux laissent tomber des morceaux de pain, bout de croissants rassis dans ma cour. Et il semble qu’il n’y a rien à faire… Je peux anticiper que des bacs bruns ouverts seront très nuisibles et qu’il m’apparaît dans un premier temps de s’assurer que les bacs déjà présents soient fermés avant d’en introduire des bruns… Je suis écœurée…

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