Le chantier du Complexe Crémazie. Les résidants ne sont pas au bout de leur peine car la fin des travaux est prévue pour le début de l’année 2022.
Le chantier du Complexe Crémazie. Les résidants ne sont pas au bout de leur peine car la fin des travaux est prévue pour le début de l’année 2022. (Photo : François-Alexis Favreau, JDV)

Les travaux pour la reconstruction du Complexe Crémazie, situé à l’angle des boulevards Crémazie et Saint-Laurent, dérangent les résidants du secteur. La Société de transport de Montréal (STM) affirme avoir reçu au moins une plainte, mais nie que le bruit provient du chantier de construction. 

Tout a commencé en 2017 alors que s’amorce la reconstruction du Complexe Crémazie, qui remplacera l’usine désuète de la STM. Les bâtiments sur place, dont la construction remonte à 1948, ont grandement besoin de cette cure de jeunesse. La firme Magil Construction détient le contrat d’une valeur de 151 767 000 $.

Cependant, qui dit chantier dit… bruit. Depuis le début des travaux, il est arrivé que le vacarme provenant du chantier déborde des heures réglementaires et provoque le mécontentement du voisinage. 

Le règlement de l’arrondissement prévoit que les travaux peuvent débuter à partir de 7 h durant la semaine. À noter que certaines opérations comme des travaux urgents ou qui ne peuvent être interrompues, comme une coulée de béton, peuvent aussi sortir des périodes autorisées.

Les résidants ne sont pas au bout de leur peine, car la fin des travaux est prévue pour le début de l’année 2022.

En désespoir de cause, Amanda, une résidante d’Ahuntsic-Cartierville, a envoyé une lettre à la mairesse de l’arrondissement Emilie Thuillier et une plainte formelle à la STM. Par la même occasion, la plaignante a contacté le JDV par courriel pour médiatiser son expérience. 

« Ma tolérance a atteint un niveau critique […]. La pandémie a suffisamment fait de chaos dans nos vies, nous n’avons pas besoin des bruits de construction le matin pour nous réveiller et nous frustrer. » – Amanda, résidante du quartier Youville.

Un bruit de fond qui perturbe le voisinage

À la suite de sa plainte, la résidante constate que les travaux de construction ne commencent pas avant 7 h mais que « le bruit reste infernal durant le jour, bien que les heures soient conformes aux règlements municipaux ». Cette opinion, d’autres résidants du secteur la partage. 

Matthew, qui vit au deuxième étage du bloc, n’a pas l’impression que le dispositif anti-son amoindrit le tintamarre du chantier.
Matthew, qui vit au deuxième étage du bloc, n’a pas l’impression que le dispositif anti-son amoindrit le tintamarre du chantier. (Photo jdv – François-Alexis Favreau)

L’édifice à logements où résident les voisins Matthew et Pierre est limitrophe au chantier du Complexe Crémazie. Interrogé sur les travaux qui se déroulent de l’autre côté du mur anti-son au bout du terrain, Matthew, qui vit au deuxième étage de l’édifice, n’a pas l’impression que le dispositif amoindrit le tintamarre du chantier.

« Ça fait dix ans que j’habite ici, on ne s’habitue pas vraiment », lance Matthew de son balcon.

Pierre, qui vit au sous-sol de l’immeuble, accuse la compagnie de construction « de réveiller [sa] jeune fille durant sa sieste ». 

Les voisins soulignent aussi des difficultés à se concentrer en télétravail depuis que la pandémie les oblige à travailler à partir de la maison.

La STM et Magil construction font la sourde oreille

Sur le site de la STM, on peut lire au sujet du projet de reconstruction du Complexe Crémazie que « toutes les mesures sont prises pour minimiser le bruit. De plus, une grande partie des travaux sera réalisée à l’intérieur des murs du nouveau complexe ».

« Selon nos vérifications, le bruit ne semble pas lié aux activités de construction du Complexe Crémazie, mais plutôt à des activités opérationnelles des ateliers Youville situés tout près. Nous sommes à identifier la provenance du bruit et des mesures à mettre en place pour réduire les nuisances », affirme Amélie Régis, conseillère corporative en affaires publiques.

Pourtant, les trois résidants interrogés ont tous pointé le chantier de construction comme le responsable des bruits.

Au moment où ces lignes étaient écrites, la firme Magil construction n’a pas retourné les appels du JDV.



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