La députée de l’Acadie, Christine St-Pierre, a puisé dans son enveloppe du programme de soutien à l’action bénévole (SAB) pour financer l’acquisition d’une quinzaine d’ordinateurs pour des élèves d’une école secondaire de Bordeaux-Cartierville.
C’est le nouveau directeur de l’école La Dauversière, Philippe Labrosse, qui en a fait la demande la semaine dernière auprès du bureau de circonscription de la députée de L’Acadie, Christine St-Pierre.
« Les dons sont toujours les bienvenus, mais les écoles possèdent déjà des ordinateurs pour être prêtés aux élèves dont les parents ont signifié leur besoin », assure le porte-parole du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), Alain Perron.
Le CSSDM dispose d’un parc de plus de 35 000 équipements informatiques pouvant être mis à disposition des élèves, alors que les besoins s’élèveraient à un peu plus de 13000 ordinateurs selon des sondages réalisés auprès des parents par le centre de services.
« Nous avons constaté, depuis le début de l’année scolaire, que nous ne disposons pas de toutes les infrastructures technologiques nécessaires pour répondre aux besoins des élèves et les accompagner lorsque des classes doivent migrer en mode d’enseignement virtuel », a toutefois écrit le directeur Labrosse à la députée le 20 octobre.
Des ressources informatiques en demande
« Le centre de services scolaire nous aide » avec le matériel informatique, confirme Philippe Labrosse. Il précise cependant que « la priorité du centre de services » a été d’équiper les jeunes de 4e et 5e secondaire depuis que le virage en ligne une journée sur deux a été annoncé au début octobre. « L’urgence, c’était d’équiper les enfants de secondaire 4 et 5 », note le directeur.
Or, l’école voulait être certaine de pouvoir fournir à ses élèves de secondaire 1 et 2 les ressources informatiques nécessaires lors de la mise en quarantaine de classes à la suite de la déclaration de cas de COVID.
Même si seulement deux élèves ont récemment été testés positifs, selon des informations fournies la semaine dernière au journaldesvoisins.com par le Centre de services scolaire de Montréal (CSSM), ce sont tous les élèves dans la bulle-classe des élèves contaminés qui ont été renvoyés à la maison.
« À chaque fois qu’il y a une classe qui migre [en ligne], qui s’en va en quarantaine, il y a à peu près entre cinq et sept enfants qu’on doit aider sur le plan informatique », indique le directeur Labrosse. « Il y a les enfants qui n’ont pas d’ordinateur à la maison, mais c’est aussi qu’il y a beaucoup de télétravail et beaucoup de familles nombreuses. »
D’où la demande expédiée la semaine dernière à la députée de l’Acadie.
Les ordinateurs bientôt livrés
« Quand le directeur nous a souligné qu’il manquait des ordinateurs pour l’école, on a dit, bien, on va donner une subvention », explique Christine St-Pierre qui a fait rapidement débloquer les fonds à Québec.
Les ordinateurs ont donc pu être commandés la semaine dernière et devraient être livrés d’ici le début novembre.
« Les jeunes vont pouvoir bénéficier de ça assez rapidement », se réjouit Philippe Labrosse.
L’école avait prévu maximiser le recours à du matériel virtuel pour faciliter le passage en ligne au besoin. La directrice adjointe, Nathalie Thénor, souligne que les élèves et le personnel enseignant se sont familiarisés, dès la rentrée, avec le fonctionnement du matériel et des activités pédagogiques numériques.
« J’espère que ça va aider, que ça va faire la différence parce que à cet âge-là, il ne faut pas prendre de retard, dit Christine St-Pierre. Les élèves, à cet âge-là, on ne peut pas se permettre qu’il y a ait un vide ou un flou, il faut vraiment qu’on réussisse à les garder accrochés. Moi, ma grande crainte, c’est le décrochage avec cette pandémie. »
La politique attendra (un peu)
Christine St-Pierre s’étonne qu’on soit encore en train de chercher des ordinateurs plus de deux mois après la rentrée scolaire.
« Ce n’est pas normal », lance-t-elle tout en disant ne pas vouloir critiquer le ministre de l’Éducation à ce stade-ci. « On règlera ces comptes-là plus tard », dit celle qui est également porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’enseignement supérieur.
Pour l’heure, elle dit surtout espérer voir d’autres députés faire bon usage de l’enveloppe du SAB qui a été bonifiée pour offrir du soutien local en lien avec la COVID. Pour la circonscription de l’Acadie, le budget annuel — qui est de l’ordre de 85 000 $ en temps normal — a été majoré à 165 000 $ au printemps dernier.
[Rectificatif : une première version de ce texte faisait état d’un budget annuel de 180 000 $ pour le SAB dans la circonscription de l’Acadie qui avait été majoré de 50 000 $ cette année. Nos excuses pour cette erreur.]
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