Le Centre culturel et sportif Regina Assumpta reprend ses activités culturelles, après une longue accalmie due à la pandémie de la COVID-19. Un enseignant en mathématiques du Collège éponyme ouvre le bal, avec un projet photographique mené en Islande. L’occasion de montrer aux élèves que dans la vie, il est possible d’avoir de nombreux talents.
Présentée dans l’atrium du Centre culturel et sportif Regina Assumpta, l’exposition Sumarís – Paradoxes et contrastes islandais met en valeur les paysages si particuliers de l’Islande, pays où l’aube et le crépuscule se côtoient sans cesse.
Le vernissage prenait place ce jeudi 16 février, en compagnie des enseignants et de la direction, mais aussi de quelques élèves curieux.
Véritable lieu de rassemblement pour le quartier, le Centre Regina Assumpta fait partie intégrante du Collège auquel il est relié. Les installations sportives et culturelles, telles que l’école de musique, sont ouvertes à l’ensemble du public.
Arts et mathématiques
Le photographe derrière l’exposition est Olivier Arsenault, enseignant en mathématiques du Collège Regina Assumpta depuis 24 ans. S’adonnant à la photographie depuis aussi longtemps qu’il puisse s’en souvenir, il n’en est pas à sa première exposition : Sumarís – Paradoxes et contrastes islandais avait en effet orné les murs de la brûlerie Faro dans la ville de Sherbrooke en 2018.
Un des tirages de l’exposition, intitulé Öskjuvatn I, avait par ailleurs servi à la présentation du concours de la revue de photographie contemporaine Lens Culture.
«Une des choses qui me fascine, c’est d’arrêter le temps», explique Olivier Arsenault. Il prend l’exemple d’un triptyque exposé, illustrant un glacier monumental : «Dix minutes avant, ou dix minutes après, [la photographie] n’avait pas l’air de ça.»
Résidant d’Ahuntsic depuis 1987, Olivier Arsenault est donc artiste à ses heures perdues : en plus de la photographie, qu’il pratique sérieusement depuis une quinzaine d’années, il fait aussi partie du chœur de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Pour lui, le lien entre les mathématiques et l’art prend tout son sens : «Cela demande beaucoup de créativité pour résoudre des problèmes [arithmétiques]! Au secondaire, j’avais des enseignants en mathématiques qui étaient musiciens ou peintres. Jean-Sébastien Bach lui-même utilisait énormément les maths dans sa musique», explique l’enseignant, très ému de pouvoir exposer son travail.
Un pays rugueux
Ce projet photographique a été mené en juillet 2015, à l’occasion de deux semaines de randonnées dans les landes islandaises. À travers les sentiers sauvages de ce pays phénoménal, Olivier Arsenault a pu capturer la beauté de nombreux paysages tels que la montagne Kerlingarfjöll.
Le photographe décrit un univers pris dans la glace où il ne faut surtout pas glisser, ni mettre le pied sur une plaque de terre d’une couleur différente, annonciatrice d’une eau bouillante à plus de 100 degrés Celsius, cachée juste dessous.
Pour l’enseignant, l’expérience visuelle est un vrai «choc» : «Tout, partout, est spectaculaire, tout le temps. Ce sont des paysages extraterrestres, des contrastes partout, des paradoxes de température», raconte-t-il avec la même passion qu’il y a huit ans.
Inspirer les élèves
Julie Duchesne, directrice générale du Collège Regina Assumpta, est très fière de compter parmi ses enseignants de nombreux talents tels qu’Olivier Arsenault. C’est aussi l’occasion, selon elle, d’enrichir les élèves.
«Je trouve que c’est un beau modèle pour nos jeunes. […] Si on veut éveiller l’œil des futurs artistes, il faut les mettre en contact le plus tôt possible avec l’art», sourit-elle, ajoutant que l’enseignant est très apprécié des écoliers.
Le talent artistique se retrouve d’ailleurs aussi chez ces derniers : le vernissage a été accompagné d’un concert de musique classique, monté spécialement pour l’occasion par six jeunes de la concentration de musique.
Beaucoup s’étonnent des paysages et confient même à leur professeure d’éducation physique que, finalement, ils se rendent compte que voyager n’est pas toujours à faire en milieu urbain! Leurs camarades pourront profiter des mêmes réflexions à l’occasion de leurs dîners, car l’atrium sert de salle à manger pour les élèves qui pourront, dès l’année prochaine, y retrouver trois expositions annuelles.
L’exposition Sumarís – Paradoxes et contrastes islandais est présentée jusqu’au 21 avril au Centre culturel et sportif Regina Assumpta, ouvert de 7 h à 20 h. Le vernissage a aussi été l’occasion du lancement officiel du livre de l’exposition des photographies d’Olivier Arsenault.
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