Avez-vous entendu parler du Plan d’action du sport et du plein air urbains 2018-2028? Ou même du Plan directeur du même nom? Vous ne les avez peut-être même pas vus passer. Pourtant, la Ville de Montréal s’apprête, en 2019 si tout va bien, à adopter un Plan d’action de loisirs et plein air urbains qui fait suite à l’adoption en août dernier d’un Plan directeur du même nom, issu des travaux de la Commission permanente sur la culture, le patrimoine et les sports.
L’idée d’un plan directeur sur le sport et le plein air urbains ne date pas d’hier.
« Véritable diagnostic de l’état actuel du réseau montréalais du sport et du plein air urbains et de la pratique sportive et récréative à Montréal », souligne le document, il prend naissance dès 2009.
Avec ce projet, la Ville souhaite en fait, combler les « déficits » au sein de la métropole et propose des actions pour guider les autorités municipales dans leurs politiques.
Derrière toutes les propositions, consultations et projets, l’idée est claire : valoriser l’activité sportive.
Le plan directeur – et le plan d’action l’accompagne – propose quantité d’idées pour améliorer la situation du sport et du plein air urbains à Montréal.
Le plan d’action semble mettre en avant le concept de « réseau de plein air urbain intégré ». Un concept large, déjà existant, qui vise grosso modo à relier les différents espaces de plein air pour créer un ensemble complet et connecté.
Plus de transport actif
Le plan souhaite aussi mettre en avant le transport actif chez les jeunes, en valorisant les initiatives de promotion de ce mode de déplacement auprès des écoliers. La Commission permanente sur la culture, le patrimoine et les sports a notamment recommandé la création d’environnements favorables à la pratique du transport actif.
Un élément grandement manquant selon Frédéric Bataille, porte-parole d’Ahuncycle. Selon le militant, les parents seraient plus enclins à de telles pratiques si la sécurité de leur enfant était assurée.
Les recommandations de la Commission semblent aller dans le même sens que celles du représentant d’Ahuncycle. En effet, il est proposé aux différents acteurs de Montréal de mettre au point des solutions pour valoriser le transport actif par l’apaisement de la circulation, ou encore le droit de transporter du matériel sportif dans les bus.
Le rapport demande la planification de tables de concertation pour valoriser le transport actif vers certains grands parcs. Une tâche déjà entreprise ici puisqu’un plan de déplacement, grandement attendu, sera dévoilé sous peu.
« Navette-nature »?
Selon Pascal Lynch-Caron responsable des communications de GUEPE, qui assume l’animation du Pavillon du Parcours Gouin, notamment, il serait judicieux d’améliorer l’accessibilité aux différents parcs-natures grâce au transport en commun. Il s’agit d’un élément-clé pour permettre aux Montréalais de se réapproprier les parcs-nature de la métropole.
Véritables zones de verdures en ville, les parcs-natures se situent majoritairement au nord de l’île. Un transport en commun plus accessible pourrait constituer une piste intéressante pour permettre à tous les Montréalais d’avoir accès à tous ces trésors de verdure.
Un projet-pilote, appelé « Navette-nature » est d’ailleurs en cours. Reliant le parc-nature Cap-Saint-Jacques au centre-ville de Montréal, ce transport est tellement populaire qu’il est tout simplement presque complet… Preuve que l’intérêt pour ce service n’est pas que théorique.
Enfin, il est aussi prévu de valoriser l’accessibilité des infrastructures aux personnes à mobilité réduite.
Connaître l’offre
Au chapitre de la diffusion de l’offre de services de la Ville dans les secteurs du plein air et du sport, GUEPE a notamment fait la promotion d’une amélioration dans l’information transmise à la population quant aux différentes activités disponibles.
En effet, les informations au sein de la Ville de Montréal sont dispersées à travers les différents arrondissements et leur plateforme. Il serait donc judicieux que les informations soient agrégées en un endroit, recommande notamment le groupe GUEPE.
La proposition de GUEPE semble avoir fait des émules puisqu’elle fait partie des recommandations de la Commission.
Équipements pour le sport
Enfin, la Ville-Centre aimerait valoriser la pratique libre du sport.
« Bonifier la disponibilité d’équipement (ballons, raquettes, patins, embarcations nautiques, etc.) et de commodités (casiers, supports à vélo, etc.) dans les grands parcs et dans les parcs d’arrondissement », indique le rapport de la Commission.
Au sein de l’arrondissement, on retrouve, dans une certaine mesure, ce genre de pratique grâce aux boîtes à bouger situées dans plusieurs parcs de l’arrondissement.
Le plan d’action prévoit aussi chercher un moyen de rendre plus accessibles les différentes infrastructures scolaires.
Utilisation des berges
Par ailleurs, au sein de l’arrondissement, deux stations nautiques permettent de faire du kayak sur la rivière des Prairies, à Sophie-Barat (déménagé momentanément au parc Stanley) et au parc Beauséjour. Une rue piétonne a notamment vu le jour sur l’avenue Park-Stanley. Certains résidants souhaiteraient toutefois que l’offre sur le territoire de l’arrondissement soit augmentée et encore plus diversifiée.
Dans son mémoire, GUEPE s’est notamment positionné pour une augmentation des infrastructures de « confort », dans le secteur des berges afin d’augmenter leur fréquentation.
« Avec de nombreuses infrastructures présentes le long du parcours, il pourrait être possible pour les adeptes de faire des arrêts ciblés et d’augmenter le potentiel récréotouristique », peut-on lire dans le mémoire de l’organisme.
Cela inclut notamment des blocs sanitaires (toilettes), un point déjà souligné par plusieurs résidants à l’occasion des consultations de la Commission, l’automne dernier. Cette mesure permettrait une utilisation complète et moins compliquée des nombreux parcs de l’arrondissement.
Très bientôt?
Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses actions proposées dans le futur plan d’action. Le plan comprend 14 points interreliés.
Pour le moment, ce plan d’action se fait toujours attendre. Préalablement daté « 2018-2028 », il est maintenant coiffé de « 2019-2029 ».
« [La Ville de Montréal] finalise actuellement la rédaction du plan d’action », a souligné Audrey Gauthier, relationniste à la division des relations de presse de la Ville de Montréal.
Les idées que propose le plan directeur sont pour le moins intéressantes. Il faudra toutefois voir ce qu’elles donneront concrètement puisque le plan d’action est encore relativement abstrait.
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