Ils sont une dizaine de jeunes âgés de 13 à 15 ans regroupés au sein de la Coopérative d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC) d’Ahuntsic. Ils se sont donné la maison des jeunes le Squatt comme siège social et le nom de Jeunes aidants d’Ahuntsic.
Ce n’est pas un camp de jour pour adolescents, mais les activités les occupent beaucoup cet été. Outre les contrats de désherbage, de gardiennage d’animaux et de peinture, les jeunes doivent se réunir en conseil d’administration pour gérer leur coopérative de services.
Créée pour huit semaines, la CIEC est encore en activité pour encore deux semaines et prend toujours des contrats.
«La cliente était très gentille. Elle nous a juste montré ce qu’il fallait faire», dit Arielle en racontant son premier contrat de désherbage.
«Parfois on ne s’entendait pas sur certains points. La cliente voulait qu’on se lance sur une partie du jardin, alors qu’on avait déjà commencé; on disait non. Mais sinon elle était très gentille et elle nous donnait souvent de l’eau», renchérit Mathias qui était avec sa collègue et associée Arielle.
Pour l’ensemble des jeunes, les premiers clients demandaient du désherbage ou du ramassage de feuilles. Une habileté que chacun détenait au lancement de la coopérative.
Apprentissages
Plus tard, une formation en peinture de cinq heures est venue ajouter des compétences au groupe et augmenter l’offre de services. Une cliente a commandé la peinture d’un escalier extérieur.
«On pense qu’on sera autour de trois jeunes, mais c’est encore à vérifier auprès la cliente», indique Thomas, coordinateur de la CIEC.
La participation à la coopérative permet d’apprendre plus que de peindre ou de ramasser les mauvaises herbes. Probablement que ce à quoi les jeunes s’initient le plus, c’est au travail de groupe. Gérer un collectif dans un esprit d’équité.
«Pour ceux qui sont les moins motivés, la plupart du temps, on fait une réunion et on essaie de les mettre en avant, de les faire parler, pour savoir ce qu’ils pensent et leur donner peut-être un peu plus de contrats. C’était comme cela l’année passée et ça a marché», explique Amina, qui en est à sa deuxième expérience dans une coopérative d’initiation à l’entrepreneuriat.
Entreprendre
Les animateurs tentent aussi d’insuffler l’esprit coopératif aux jeunes.
«La participation à la coop est tout aussi importante, comme le travail en comité, les conseils d’administration, etc. C’est un gros travail, ça aussi. C’est également un apprentissage pour des jeunes qui n’ont jamais fait ça», souligne Énora, l’autre coordinatrice de la CIEC.
Les jeunes apprennent à écrire des CV, à élaborer une stratégie marketing, à concevoir un site Internet pour proposer leurs services.
Au début, ils ont fait beaucoup de porte-à-porte et ont distribué des dépliants dans le quartier. L’initiation à la gestion semble avoir fait son chemin dans la tête de quelques-uns.
«Je voulais créer une entreprise de marque de vêtements avec mes propres moyens. J’ai entendu parler de la CIEC et je me suis dit que ce serait une bonne idée d’y participer. Les deux premières semaines, on avait plein de formations, comment bien gérer l’argent, le travail d’équipe, comment attirer les clients, les techniques de promotion et tout. Quand je rentre chez moi, j’essaie de développer un peu ma propre entreprise avec ça», relève Mathias.
La CIEC d’Ahuntsic éveille ainsi l’esprit entrepreneurial chez quelques adolescents, en plus d’occuper utilement leur été.
Pour contacter la CIEC d’Ahuntsic: 438-528-7702 ou ciecahuntsic@gmail.com
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