Plusieurs enfants recevaient aujourd’hui leur première dose de vaccin. (Photo: François Robert-Durand)

À peine lancée, la campagne de vaccination des 5 à 11 ans contre la COVID-19 connait un bon départ.

Selon nos informations, à l’ouverture des plages de réservations sur Clic Santé mardi, on enregistrait près de 400 rendez-vous à la minute! Moins de 24 heures après l’ouverture des premières plages horaires, plus de 80 000 enfants avaient ainsi déjà rendez-vous.

À la suite de sa vaccination, Louis Le Clech-Hétu (à droite) a une séance de jeu bien méritée avec Bémol, un chien thérapeutique dédié à aider les enfants à passer à travers le processus de vaccination. (Photo: François Robert-Durand)

Un coup d’envoi réussi

En date de mercredi après-midi, pas moins de 6900 rendez-vous avaient été pris pour les 5-11 ans au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Deux des trois centres de vaccination situés sur le territoire du CIUSSS, dont la clinique de vaccination d’Ahuntsic qui a repris du service dans l’ancien Loblaws sur Henri-Bourassa Ouest, affichaient d’ailleurs complet pour la prochaine semaine.

Des plages étaient encore disponibles au centre de vaccination de Saint-Laurent en début de semaine.

Des rendez-vous étaient également disponibles dans d’autres centres de vaccination, dont celui du Palais des congrès que le JDV a pu visiter aux premières heures de la campagne de vaccination mercredi matin.

Louis Le Clech-Hétu (chandail gris) reçoit sa première dose de vaccin. Deux chaises sont présentes à chaque station pour permettre aux parents d’être aux côtés de leur enfant lors de la vaccination. (Photo: François Robert-Durand)

Des installations adaptées

Les installations, spécialement aménagées pour la vaccination des 5-11 ans, peuvent actuellement accueillir jusqu’à 500 enfants par jour, mais les équipes se préparent à accélérer la cadence pour être en mesure d’y vacciner jusqu’à 1000 jeunes par jour, explique Marie-Ève Brunelle, directrice de la vaccination et du dépistage au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal.

« Nous avons adapté nos cliniques de vaccination pour rendre l’expérience la plus agréable possible pour les enfants. Nos centres de vaccination sont décorés et sur place il y aura de l’animation (princesses et superhéros par exemple) à certains moments plus achalandés. Également, un chien de zoothérapie se promènera entre nos centres », indique pour sa part Emilie Jacob du bureau des relations médias et des affaires publiques au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Pendant ce temps, la vaccination aux adultes se poursuit. (Photo: François Robert-Durand)

La vaccination scolaire se met en branle

Alors que la vaccination sur rendez-vous prend déjà son envol, la vaccination en milieu scolaire débutera dès vendredi.

« Nos équipes mobiles visiteront une quarantaine d’écoles ou le facteur de vulnérabilité est plus élevé. Une trentaine d’autres écoles auront des périodes réservées dans nos sites pour venir en groupe avec leur classe », explique la porte-parole du CIUSSS.

Étant donné que le consentement des parents est nécessaire pour la vaccination des enfants âgés de 5 à 13 ans, un formulaire de consentement devra vraisemblablement être rempli par les parents pour autoriser l’administration du vaccin à l’école comme c’est le cas pour les autres vaccins.

Le CIUSSS a fait circuler il y a une dizaine de jours un sondage aux parents pour préparer la campagne de vaccination.

Le JDV a demandé à connaître les résultats de ce sondage, mais le CIUSSS n’avait pas donné suite à cette demande au moment de publier.

« C’est un vaccin efficace »

Le taux d’adhésion des parents à la vaccination des enfants de 5 à 11 ans reste relativement stable depuis la mi-octobre, selon les sondages réalisés par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Si près de deux tiers des parents se disent d’accord de faire vacciner leurs enfants (avec un taux respectif de 42 % totalement et de 19 % plutôt d’accord), près du tiers demeure réfractaire à l’idée (7 % de parents plutôt et 21 % totalement en désaccord), tandis qu’environ un parent sur dix est indécis (11 %).

Des employés distraient les enfants en attendant la préparation des doses de vaccins.(Photo: François Robert-Durand)

Le docteur Paul LeGuerrier, médecin-conseil à la Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Montréal, se veut rassurant.

« Les études préliminaires démontrent clairement que c’est un vaccin efficace, puis comme la dose est le tiers [de celle] des adultes, on s’attend à ce qu’il y ait moins d’effets secondaires avec ce vaccin-là », insiste le docteur LeGuerrier.

Conscient du fait que de nombreux parents hésitent ou s’opposent à la vaccination pour diverses raisons, le médecin réitère que si la vaccination est recommandée pour les enfants, elle n’est pas obligatoire.

« C’est d’abord et avant tout un choix personnel », rappelle-t-il.

Il invite cependant les parents à bien peser les conséquences personnelles et collectives de ce choix.

« C’est vrai que les enfants sont moins atteints des formes graves de la maladie », reconnait le docteur LeGuerrier qui souligne que le taux d’hospitalisation des enfants est faible et qu’aucun décès n’a été rapporté au Québec.

Il précise du même souffle que la vaccination peut prévenir les complications, rares, mais graves, qui peuvent survenir chez les enfants atteints de la COVID-19, dont le syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (MIS-C).

Au-delà des bénéfices personnels, le médecin-conseil à la DRSP souligne que la vaccination à grande échelle permettra de ralentir la propagation du virus et de limiter les impacts psychosociaux et socio-économiques liés à la mise en isolement des enfants infectés et de leurs familles.

« Il y a des modèles qui suggèrent que ça va réduire l’impact de la quatrième vague », note le docteur LeGuerrier qui estime qu’un ralentissement de la pandémie permettrait d’aborder avec un peu plus de sérénité la période des fêtes de fin d’année.



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Vous pourriez aussi aimer ces articles

Dossier santé – Le Centre d’études du sommeil de Sacré-Cœur est mondialement connu

Le Centre d’études avancées en médecine du sommeil (CÉAMS), situé à l’Hôpital…
Prévenir les chutes

Chutes des aînés, l’indispensable prévention

C’est une véritable épidémie. Les chutes graves nécessitant souvent une hospitalisation touchent…

Des défibrillateurs externes automatisés disponibles dans Ahuntsic

À la Saint-Valentin, comment se porte votre cœur? Littéralement? En cas d’arrêt…
Urgence hôpital Fleury

Dossier santé – Une urgence du 21e siècle pour l’Hôpital Fleury 

Même si le projet est attendu depuis 2013, ce n’est qu’en 2020…