Rachel Guidet, résidente d’Ahuntsic-Cartierville et nouvelle convertie au vélo. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

Ça ne prend pas grand-chose pour changer ses habitudes. Et parfois, ça fait beaucoup de bien! Prenez le cas de Rachel Guidet.

Ce texte de la chronique Vert… un avenir possible a été publié dans la version imprimée du Journal des voisinsle Mag papier d’août-septembre 2023, à la page 39. Notre chroniqueure invitée, Véronique Lecours, est membre du comité citoyen Mobilisation environnement Ahuntsic-Cartierville (MEAC).

Au printemps 2020, larrivée de la pandémie bouleverse nos vies. Il faut tout à coup changer radicalement nos habitudes de vie et gérer notre anxiété face à linconnu. Comme un grand nombre dentre nous, Rachel Guidet trouve pénibles les nouvelles conditions de vie dictées par les mesures sanitaires. 

Un matin davril 2020, elle fait quelque chose de nouveau. Elle enfourche son vélo pour se rendre au travail. 

Se déplacer à vélo lui apporte instantanément une bouffée doxygène et une sensation de liberté! Le lendemain, sans hésitation, elle retourne au travail sur deux roues. Cest parti! Elle roulera du lundi au vendredi jusqu’à la fin du printemps, de l’été, de lautomne et même de lhiver! 

«Cest simple. Durant la pandémie, me rendre à vélo au travail ma permis d’éviter la dépression», révèle-t-elle.

D’activité de loisir à moyen de transport

Avant, le vélo était un loisir quelle pratiquait quand le beau temps revenait. Pour elle, se déplacer à vélo à travers la ville, c’était réservé aux sportifs et aux gens qui ne craignaient pas les dangers, surtout lhiver. 

«Si jai osé, cest grâce au REV [Voir l’encadré plus bas]. Sur les pistes du REV, je me sens en sécurité. Ça fait maintenant trois ans que je me rends au travail à vélo. Cet hiver, les pistes cyclables étaient belles, toujours bien déneigées dans Ahuntsic! Beaucoup mieux que les deux premières années!» 

Donc, pas besoin d’être athlète pour se lancer. Pas besoin davoir de l’équipement très sophistiqué et des connaissances en mécanique non plus! 

Cette résidente dAhuntsic utilise le vélo quelle a depuis des années. Avec le temps, elle a amélioré son choix de vêtements et de chaussures, pour un meilleur confort. Si un bris survient sur la piste, ce qui est rare, elle attache et verrouille son vélo et se rabat sur les transports en commun pour terminer son chemin.

Entretien et ateliers

Près de son travail se trouve son mécanicien. Cest lui qui soccupe de lentretien de son vélo, des changements de pneus d’été et dhiver et des réparations. 

Cette année, elle compte participer aux ateliers de vélo communautaire offerts par lEspace des Possibles dans Ahuntsic. Elle aimerait gagner en autonomie et éviter certains coûts dentretien et de réparations, bien quelle précise que, des économies, elle en fait déjà beaucoup en utilisant moins sa voiture. 

Rachel est directrice du Carrefour Jeunesse Emploi Centre-Sud/Plateau Mont-Royal/Mile-End. Elle a 52 ans et rayonne! Bien quelle était déjà active et aimait le plein air, faire du vélo quotidiennement a amélioré sa condition physique générale. 

Elle adore son travail, mais si un jour elle devait changer demploi, une condition non négociable serait quil se trouve non loin du REV!

LE REV fait rêver!

Signalons que le Réseau express vélo (REV) est un projet de voies cyclables de 184 km qui relie différents points d’intérêt de l’île de Montréal. Le REV, qui devrait compter 17 tronçons, est constitué de voies isolées du trafic motorisé et vise à améliorer la fluidité et l’usage utilitaire du vélo.

L’objectif est d’augmenter l’usage de la bicyclette en permettant jusqu’à 15 % des déplacements utilitaires (à vélo) dans la métropole. Un premier tronçon de 8,7 km relie le boulevard Gouin à la rue Roy (sur le Plateau Mont-Royal) par le REV Saint-Denis. Dans Ahuntsic-Cartierville, il est principalement aménagé sur les rues Lajeunesse et Berri.

Le 22 septembre est la Journée mondiale sans auto, à laquelle plusieurs grandes villes du monde participent. L’Agence métropolitaine de transport (AMT) a cessé de souligner l’événement en 2014, citant des raisons budgétaires.



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J. N.
J. N.
1 Année

Dans le dernier paragraphe, on devrait lire « Une journée sans voiture ». Et non « Ma ville sans vélo », un lapsus, visiblement!

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