Ça ne prend pas grand-chose pour changer ses habitudes. Et parfois, ça fait beaucoup de bien! Prenez le cas de Rachel Guidet.
Au printemps 2020, l’arrivée de la pandémie bouleverse nos vies. Il faut tout à coup changer radicalement nos habitudes de vie et gérer notre anxiété face à l’inconnu. Comme un grand nombre d’entre nous, Rachel Guidet trouve pénibles les nouvelles conditions de vie dictées par les mesures sanitaires.
Un matin d’avril 2020, elle fait quelque chose de nouveau. Elle enfourche son vélo pour se rendre au travail.
Se déplacer à vélo lui apporte instantanément une bouffée d’oxygène et une sensation de liberté! Le lendemain, sans hésitation, elle retourne au travail sur deux roues. C’est parti! Elle roulera du lundi au vendredi jusqu’à la fin du printemps, de l’été, de l’automne et même de l’hiver!
«C’est simple. Durant la pandémie, me rendre à vélo au travail m’a permis d’éviter la dépression», révèle-t-elle.
D’activité de loisir à moyen de transport
Avant, le vélo était un loisir qu’elle pratiquait quand le beau temps revenait. Pour elle, se déplacer à vélo à travers la ville, c’était réservé aux sportifs et aux gens qui ne craignaient pas les dangers, surtout l’hiver.
«Si j’ai osé, c’est grâce au REV [Voir l’encadré plus bas]. Sur les pistes du REV, je me sens en sécurité. Ça fait maintenant trois ans que je me rends au travail à vélo. Cet hiver, les pistes cyclables étaient belles, toujours bien déneigées dans Ahuntsic! Beaucoup mieux que les deux premières années!»
Donc, pas besoin d’être athlète pour se lancer. Pas besoin d’avoir de l’équipement très sophistiqué et des connaissances en mécanique non plus!
Cette résidente d’Ahuntsic utilise le vélo qu’elle a depuis des années. Avec le temps, elle a amélioré son choix de vêtements et de chaussures, pour un meilleur confort. Si un bris survient sur la piste, ce qui est rare, elle attache et verrouille son vélo et se rabat sur les transports en commun pour terminer son chemin.
Entretien et ateliers
Près de son travail se trouve son mécanicien. C’est lui qui s’occupe de l’entretien de son vélo, des changements de pneus d’été et d’hiver et des réparations.
Cette année, elle compte participer aux ateliers de vélo communautaire offerts par l’Espace des Possibles dans Ahuntsic. Elle aimerait gagner en autonomie et éviter certains coûts d’entretien et de réparations, bien qu’elle précise que, des économies, elle en fait déjà beaucoup en utilisant moins sa voiture.
Rachel est directrice du Carrefour Jeunesse Emploi Centre-Sud/Plateau Mont-Royal/Mile-End. Elle a 52 ans et rayonne! Bien qu’elle était déjà active et aimait le plein air, faire du vélo quotidiennement a amélioré sa condition physique générale.
Elle adore son travail, mais si un jour elle devait changer d’emploi, une condition non négociable serait qu’il se trouve non loin du REV!
LE REV fait rêver!
Signalons que le Réseau express vélo (REV) est un projet de voies cyclables de 184 km qui relie différents points d’intérêt de l’île de Montréal. Le REV, qui devrait compter 17 tronçons, est constitué de voies isolées du trafic motorisé et vise à améliorer la fluidité et l’usage utilitaire du vélo.
L’objectif est d’augmenter l’usage de la bicyclette en permettant jusqu’à 15 % des déplacements utilitaires (à vélo) dans la métropole. Un premier tronçon de 8,7 km relie le boulevard Gouin à la rue Roy (sur le Plateau Mont-Royal) par le REV Saint-Denis. Dans Ahuntsic-Cartierville, il est principalement aménagé sur les rues Lajeunesse et Berri.
Le 22 septembre est la Journée mondiale sans auto, à laquelle plusieurs grandes villes du monde participent. L’Agence métropolitaine de transport (AMT) a cessé de souligner l’événement en 2014, citant des raisons budgétaires.
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Dans le dernier paragraphe, on devrait lire « Une journée sans voiture ». Et non « Ma ville sans vélo », un lapsus, visiblement!