Les élèves de l’école Évangéline, à Bordeaux-Cartierville, ont eu de la grande visite ce vendredi 17 novembre. Une délégation du CF Montréal, l’équipe professionnelle de soccer montréalaise, a rencontré une quarantaine d’élèves et ont même joué des mini-matchs avec eux et elles. Le Journal des voisins a assisté à l’activité.
La visite avait lieu dans le cadre d’un partenariat entre le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) et le CF Montréal, qui vise à soutenir la réussite scolaire par des rencontres inspirantes. Le gardien du CF Montréal, Jonathan Sirois, élu meilleur joueur défensif du club en 2023, et un joueur de l’équipe réserve, Farrel Ngongang, de l’Académie du CF, sont venus raconter leur parcours aux jeunes de l’école Évangéline.
En fait, ils ne sont pas beaucoup plus vieux qu’eux: 22 ans pour Jonathan, 17 ans pour Farrel. Tous les deux sont étudiants au cégep, en plus de faire partie de la prestigieuse équipe de soccer de Montréal. Un bel exemple de réussite pour les jeunes qui rêvent de faire du sport professionnel!
Était également présent Omar Kabalan, entraîneur de l’Académie du CF Montréal, pour les camps et programmes de développement pour les enfants de moins de 9 ans et de moins de 12 ans (U9 à U12, dans le jargon du soccer), en plus de Fabien Flaman, superviseur, ventes d’événements de groupes. Ce dernier déclarait que le programme de rencontres en collaboration avec les écoles du CSSDM existe depuis plusieurs années, «au moins depuis 2016».
Une présentation motivante
La quarantaine d’élèves présents, dont 11 jeunes filles, jouent tous et toutes au futsal, soit du football (soccer) en salle. «Futsal» est la contraction des mots espagnols futbol en sala. Ils étaient tout ouïe pendant que les deux joueurs décrivaient leur cheminement depuis leur plus jeune âge, leurs horaires d’entraînement, leurs sources de motivation…
Jonathan leur a notamment parlé de l’importance de s’accrocher à leurs rêves et a énoncé quelques outils de la persévérance. Farrel a enchaîné avec l’importance de bouger et d’être actif. Ils ont répondu aux nombreuses questions des élèves – très pertinentes, par ailleurs –, dont comment gérer la pression.
Pour ce faire, Jonathan s’est monté une liste de lecture de musique et l’écouter l’aide à contrôler son stress et sa respiration, tandis que Farrel décompresse en jouant à des jeux vidéo et fait parfois une sieste avant les parties.
Pour améliorer sa performance, Jonathan se concentre beaucoup sur l’analyse des vidéos de ses matchs. Farrel, qui habite dans le quartier, ajoute qu’il s’entraîne dehors dans les parcs qui ont des terrains de soccer, dont Marcelin-Wilson. «Je connais des élèves d’Évangéline qui viennent y jouer. Ils ont un bon niveau», confie-t-il.
Répondant à un élève voulant savoir comment rester discipliné, Jonathan a répondu: «Tu n’as pas le choix de maintenir une discipline parce qu’il y en a d’autres qui voudront prendre ta place. J’ai toujours été entouré de bonnes personnes qui ne m’ont jamais incité à fumer, à boire… On doit avoir une bonne hygiène de vie, garder un poids stable. On est pesé régulièrement pour contrôler notre poids.» Farrel a renchéri: «La malbouffe, l’alcool, faire le party, un mauvais sommeil… Tout ça affecte notre performance.»
En bout de ligne, la discipline permet d’accéder à ce à quoi on rêve, que ce soit dans le sport ou les études, ont fait savoir les deux jeunes qui s’entraînent le matin et étudient l’après-midi, en plus des matchs de soccer en soirée.
Parties amicales
Après la présentation et les questions des élèves, tout le monde s’est levé d’un seul élan quand est venu le temps de jouer – enfin! – au soccer avec Jonathan et Farrel. On a distribué des dossards pour séparer les équipes. Les jeunes portaient déjà leur chandail de l’école, dont le logo EVLA représente les deux écoles secondaires Évangéline et La Dauversière (secondaires 1 et 2).
Martin Sawyer, directeur d’Évangéline depuis 7 ans, qui entame sa 35e année dans le milieu de l’éducation, explique que la création de ce logo a donné aux élèves un sentiment d’appartenance à leur institution scolaire.
«Ils sont fiers de leur école et ils aiment ça, venir ici. Il faut savoir qu’ils proviennent majoritairement de familles issues des communautés culturelles, pour qui la réussite scolaire est très importante. Dans le contexte actuel, la motivation par le sport les encourage à finir leur secondaire. Leur taux de diplomation est assez élevé», affirme fièrement M. Sawyer, qui était lui-même un joueur de hockey d’assez haut niveau. Il sait à quel point la pratique d’un sport durant les études est une énorme source de motivation et de discipline pour la persévérance scolaire.
D’ailleurs, il se fait un point d’honneur d’embaucher des diplômés de son école comme entraîneurs, comme Skander Bellil, présent à l’activité avec le CF Montréal, de même que le coordonnateur du sport, Arnold Osée, que tout le monde appelle Gucci. «J’ai terminé l’école en 2012 et je suis revenu pour travailler ici à la saison 2014-2015», confirme-t-il, manifestement très heureux.
Beaucoup de talent
Dans le gymnase où se tenait l’activité, les nombreuses bannières accrochées au plafond affichent les championnats remportés par les élèves de cette école secondaire publique du 2e cycle (secondaires 3, 4 et 5), réputée pour ses réussites sportives. Le dernier fleuron en date n’est rien de moins que la médaille d’or au championnat provincial scolaire de Futsal Juvénile masculin 2023.
L’après-midi de cette journée pédagogique se termine par les cris de joie des joueurs et joueuses de soccer, qui sont vraiment très habiles avec le ballon rond. Jonathan le confirme: «Jusqu’à présent, de toutes les écoles où on est passé, les jeunes d’Évangéline sont les meilleurs!»
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