
Par une belle journée ensoleillée, je me promenais au parc Maurice-Richard, au bord de la rivière des Prairies. J’admirais les rayons de soleil dansant sur les vagues, et j’ai tout naturellement pris une grande respiration. Que c’est beau, la vue sur l’eau !
Je n’étais pas uniquement venue au parc pour admirer le paysage. J’étais prête à croquer des photos de la biodiversité que je pouvais observer. Oui, la rivière est un lieu de choix pour observer une foule d’espèces qui dépendent de l’eau pour survivre, se nourrir ou se reproduire.
Quelles espèces vais-je croiser aujourd’hui ? Je serais ravie de voir un grand héron ou une grande aigrette immobile sur la berge. Toutefois, le petit bruant chanteur, tout mignon, qui sautille sur les roches me comblerait tout autant.
J’aimerais bien voir des tortues géographiques posées sur des roches. À ce temps-ci de l’année, je pourrais peut-être croiser leurs bébés qui se dirigent vers l’eau après leur éclosion. Dès leur naissance, ils travaillent fort : ils doivent d’abord se dégager de leur nid souterrain et ensuite amorcer un périple vers l’eau. Il faut que je fasse attention où je pose les pieds !

Si je vais jusqu’au parc naturel de l’Île-de-la-Visitation, je verrai peut-être un lépisosté osseux, comme ma collègue qui en a vu un depuis le pont qui permet de se rendre à l’île. On reconnaît ce poisson, mesurant autour de 1 m, à son corps et son museau allongés. Il est capable de tirer de l’oxygène de l’air, contrairement à d’autres poissons qui en tirent seulement de l’eau. C’est ce qui lui permet de tolérer les eaux faibles en oxygène et même de survivre hors de l’eau pendant quelques heures. Je serais bien heureuse de le voir en action !
Ce n’est pas le seul gros poisson que je pourrais observer. L’esturgeon jaune, un des plus grands poissons d’eau douce du Québec, peut atteindre plus de 2 m. Ce poisson se distingue par les cinq rangées de plaques osseuses qui recouvrent son corps, lui conférant une protection contre des prédateurs. On le reconnaît aussi par les barbillons sous son museau, qui lui permettent de trouver ses proies. Je connais quelqu’un qui en a déjà vu un sauter hors de l’eau en faisant du kayak sur la rivière !
Tiens, je devrais essayer de faire du kayak, moi aussi. Je pourrais en louer tout près, derrière l’école Sophie-Barat ou même au parc de Beauséjour. En me rapprochant de l’eau, je pourrai mieux observer les secrets qu’elle cache et découvrir des coins non visibles du sentier piétonnier. Mais, aujourd’hui, c’est à pied que je poursuis mon aventure pour prendre des photos au sec.
J’oubliais, c’est le moment parfait pour photographier les impatientes du Cap, et je sais que j’en trouverai sur l’île de la Visitation. Elles fleurissent vers la fin de l’été, et poussent justement aux abords des cours d’eau. Leurs petites fleurs en forme de trompette feront de jolis clichés. En plus, elles sont principalement pollinisées par les colibris. Si j’en attrapais un en action, je serais réellement comblée.
Après quelques heures de promenade, je termine ma sortie d’exploration éblouie par la nature qui m’en a mis plein la vue. Et j’ai des photos comme souvenirs. À Ahuntsic-Cartierville, on a de la chance d’avoir accès à des berges sur plusieurs kilomètres, et même à plusieurs moyens d’en profiter, que ce soit à pied, en kayak ou à vélo. La prochaine fois, je reviendrai faire un pique-nique pour observer des fourmis.
Cet article a été publié dans la version papier du JDV d’août 2025.
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Vous écrivez: « À Ahuntsic-Cartierville, on a de la chance d’avoir accès à des berges sur plusieurs kilomètres (…) ». Mais entre l’école Sophie-Barat et le parc-nature de l’Ile-de-La-Visitatio, des clôtures nous empêchent d’y aller.