Tournées agricultures montréalaises
Visite du toit de la Centrale agricole, à Ahuntsic, le 6 août. (Photo: courtoisie, Cultiver Montréal)

Les tournées des agricultures montréalaises sont des occasions rares pour se familiariser avec de nombreuses expériences agricoles dans la métropole. C’est aussi des moments de découvertes pour le moins surprenantes.

C’est la deuxième année que les excursions sont organisées par l’organisme Cultiver Montréal. Elles ont lieu jusqu’au 12 septembre.

«On a souvent fait des sorties ou des balades en agriculture urbaine. Mais l’année dernière, on sentait qu’il y avait un besoin. Les gens voulaient être plus en contact sur le terrain avec les organisations», indique Marie-Anne Viau, présidente et co-porte-parole de Cultiver Montréal, en entrevue avec le Journal des voisins.

Les premières tournées en 2022 étaient destinées à expérimenter l’idée. Le succès a vite été au rendez-vous. Si seulement 12 excursions ont été organisées alors, c’est le double qui est au programme cette année.

Cela est d’autant plus vrai que trouver des lieux pour faire des excursions n’est pas le plus difficile pour l’organisme.

«Cultiver Montréal, c’est le réseau des agricultures montréalaises. Nous sommes plus d’une soixantaine de membres, donc le contact est facile à faire avec eux», relève Mme Viau.

Il est à noter que dans le nombre, il y a trois lieux à visiter à Ahuntsic-Cartierville. Deux excursions sont encore prévues cet été.

Deux autres excursions à Ahuntsic
Alors que la première excursion a emmené les visiteurs à la Centrale agricole le 6 août, deux autres visites sont encore au programme à Ahuntsic, dans le cadre des tournées de Cultiver Montréal.
Le 27 août: à la Cité de la Mode pour découvrir la Ferme de Vertité, en chantier, au 9755, rue Meilleur.
Le 31 août: visite à la Ferme de rue, au 10120, avenue d’Auteuil.

«Je dirais que c’est l’arrondissement avec la plus grande volonté, politique, organisationnelle et citoyenne, pour développer l’agriculture urbaine. Et cela paraît. Ahuntsic-Cartierville a surpassé le Plateau où on avait plus de visites avant. Cette année on en fait deux sur le Plateau», mentionne la représentante de Cultiver Montréal.

L’inattendu

Les tournées des agricultures urbaines sont des occasions de découvertes pour le moins surprenantes pour les visiteurs, que ce soit dans les quartiers ou dans des secteurs de Montréal où on n’imagine pas que l’agriculture en ville signifie parfois de grandes exploitations.

«L’excursion à l’île Bizard [en 2022] était en soi inattendue. Les gens ne pensent pas au fait qu’il y a beaucoup de terres agricoles là-bas alors que c’est à côté de Montréal et qu’il y a un immense verger», mentionne Mme Viau.

La découverte de fermes périurbaines à l’ouest de l’île fut aussi une grosse surprise.

«C’est là que nous avons nos dernières terres agricoles. Donc, aller voir les fermes qui peuvent vraiment nous soutenir sur le plan alimentaire, en de plus se sentir à la campagne alors qu’on est encore sur l’île de Montréal, ça crée quand même des émotions», confie Marie-Anne Viau. Les serres aussi ont suscité de l’intérêt.

«Les serres Emily-de-Witts dans le Centre-Sud sont une belle collaboration de plusieurs organismes communautaires», observe notre interlocutrice.

Les tournées ont essentiellement une vocation pédagogique. Explorer des expériences originales en agriculture, mais aussi voir d’où vient l’alimentation permet de mieux comprendre des concepts comme les produits locaux.

«C’est le fait d’être capable de parler du cycle alimentaire d’un légume», note-t-elle.

Cela n’empêche pas aussi un organisme comme Santropol Roulant d’offrir des salades cultivées sur le toit dans sa popote roulante.

Comprendre

Marie-Anne Viau est tout à fait consciente que l’agriculture urbaine ne remplacera pas l’approvisionnement fourni par les champs en campagne.

«L’agriculture urbaine aide à une meilleure résilience alimentaire. On ne va pas nécessairement assurer l’autosuffisance, mais ça aide à éponger les marges», précise-t-elle.

Un ajout, une aide et une façon de mieux comprendre les autres options pour mieux se nourrir. «On va ajouter cette saine alimentation dans nos villes. Cela fait partie du système alimentaire montréalais, pour moi», dit-elle.

Cultiver Montréal organise aussi deux autres événements dans l’année. En hiver, c’est la Fête des semences. «Il rallie plus les agriculteurs parce que la plupart des semenciers sont à l’extérieur de la ville de Montréal, mais on en quand même trois sur l’île de Montréal.»

L’autre événement fort, c’est le Festival Cultiver Montréal, au printemps depuis une dizaine d’années. Ainsi, l’organisme fait le tour du cycle agricole des semences, aux semis, aux récoltes.



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