Le 29 septembre, dans le cadre des Journées de la culture, l’Atelier Nathalie Garceau, à Ahuntsic-Cartierville, a offert un événement mélangeant la peinture et la musique.
Un dimanche de septembre, la salle est presque comble. Différentes générations assistent avec plaisir à un concert de l’Atelier musical pendant lequel Nathalie Garceau et Catherine Durand peignent. Pour Nathalie Garceau, fondatrice de l’atelier éponyme, ce genre d’événement est assez unique pour attirer l’attention du public, mettre en valeur le travail des artistes et faire connaître l’Atelier lui-même.
Peu de peintres sont capables de peindre en direct et dans un laps de temps très court. En effet, tous les peintres ne sont pas à l’aise avec l’improvisation que demande cet exercice.
Au moment de commencer la toile, les artistes ne savent pas encore ce que leur œil artistique va percevoir et ne peuvent donc pas se préparer. Nathalie Garceau explique que dans la peinture en direct il est aussi important «d’être capable de mettre l’accent sur l’expression [faciale des musiciennes]» plutôt que de représenter parfaitement le modèle.
Un amour de la fusion
Il s’agit de la troisième contribution de Nathalie Garceau aux Journées de la culture d’Ahuntsic-Cartierville. C’est également sa deuxième collaboration avec l’Atelier musical. La violoniste de l’ensemble, Marie-France Robert, est une élève de la peintre. C’est cette dernière qui lui a proposé cette collaboration artistique.
Nathalie Garceau entretient un lien émotionnel très puissant avec la musique ayant elle-même été musicienne dans le passé. Elle explique souvent peindre en synesthésie avec la musique : «La musique guide le mouvement et la couleur dans les toiles que je vais produire.» Même lorsqu’elle fait de la peinture abstraite, elle aime se laisser guider par la musique et «créer des ambiances musicales différentes dans les toiles.»
Nathalie Garceau n’est pas étrangère à la peinture en direct. Elle a commencé à la pratiquer dans les années 2010 avec Magenta Blues, le groupe de peintres dont elle fait partie. La peintre a travaillé avec plusieurs groupes et orchestres dont l’Orchestre métropolitain de Montréal. C’est ce qui lui a permis d’exposer ses œuvres à la Maison symphonique lors d’un concert.
Des grandes taches
Pour réaliser ses toiles, elle utilise une peinture acrylique qui sèche très vite, ce qui lui permet de gagner du temps et de pouvoir retravailler certaines zones plus rapidement. Pour peindre, l’artiste commence par de grandes taches très larges pour situer l’ensemble du sujet de façon générale. Ensuite, elle s’occupe les détails.
Une synchronicité inattendue
Depuis 2020, le parcours de Nathalie Garceau est jalonné d’heureuses coïncidences. Née à Montréal, elle part vivre en banlieue pendant plusieurs années. Son envie de revenir pour satisfaire sa «soif de vie culturelle», elle l’étanche en rejoignant son conjoint déjà établi à Ahuntsic-Cartierville. En plus de la richesse artistique du secteur, elle profite alors de l’esprit communautaire qui y règne.
Pendant la pandémie, elle commence à donner des cours de peinture dans son nouvel atelier. Au fil du temps, elle accueille beaucoup plus d’élèves. «Les gens avaient visiblement faim du type d’événements proposés par l’atelier.». L’échange et le soutien des pairs s’avèrent «essentiels dans le développement d’un artiste», confie-t-elle.
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