
Dans le monde où l’on vit, l’emploi est un défi pour tous les types d’entreprises, mais en particulier pour les petites et moyennes, qui n’ont pas les mêmes moyens que les grandes ou la facilité d’accès à des spécialistes des ressources humaines.
La difficulté que l’on a lorsqu’on démarre une entreprise est, premièrement, de ne pas être au courant de tout ce qui existe et, deuxièmement, de ne pas avoir les moyens de tout mettre en place. Les propriétaires d’entreprises ne sont pas nécessairement des gestionnaires, et les ressources humaines sont au départ inexistantes, ce qui crée déjà un défi, explique Maude Rodrigue, présidente et stratège RH chez MezAfairs Soluflex Montréal.
« On doit tout d’abord réfléchir aux valeurs que l’on veut intégrer dans son entreprise, parce que tout ce que l’on fera par la suite en sera teinté », nous dit-elle. Les premières embauches doivent être en lien avec les valeurs que l’on veut transmettre.
La procédure de recrutement comporte plusieurs éléments : poser les bonnes questions, écouter les réactions, définir les besoins, définir le poste recherché, rédiger une offre d’emploi et trier les candidats ne sont que quelques-uns des gestes à poser. C’est pourquoi une bonne communication, des valeurs claires et une culture d’entreprise solide sont à la base d’un recrutement efficace.
Les changements
Évidemment, pour les PME, la pandémie a aussi été un élément de changement, et le mode de travail est devenu très important. Les employés recherchent une culture d’entreprise, et les patrons qui permettent une plus grande flexibilité ont plus de succès. « Il y a 10 ans, nous dit Maude, le travail en présentiel était la norme, et la gestion des employés, inflexible. Les propriétaires s’adaptent maintenant beaucoup plus aux besoins et aux désirs des employés. Ils voient les bienfaits de garder les employés à plus long terme, surtout dans une petite équipe, où les conséquences du départ d’une personne sont plus grandes. »
Les avantages
Plusieurs façons ou moyens d’attirer les candidats sont disponibles. Les assurances collectives moins présentes, car jugées trop onéreuses, sont de retour et attirent une certaine clientèle. Les « comptes santé » offerts par l’employeur à l’employé donnent accès à une variété de services pouvant aller des soins aux animaux de compagnie à un abonnement Netflix, à l’achat de jeux et à des activités sportives ou familiales.
Selon Maude Rodrigue, il y a aujourd’hui beaucoup plus de sondages organisationnels pour détecter ce qui ne va pas. Cette volonté de prendre le pouls pour déterminer le taux de satisfaction part du désir de satisfaire les employés.
Les tests psychométriques sont aussi utilisés pour confirmer certaines choses par rapport aux valeurs de l’individu et de l’entreprise.
L’IA n’est pas encore entrée dans les mœurs de la majorité des entreprises. C’est une question de temps à investir et de formations disponibles. « Les PME sont tellement débordées que les gestionnaires n’ont pas le temps d’affecter quelqu’un à ce dossier et de l’intégrer dans les processus », explique Maude.
Le fait qu’il y ait encore très peu de formations, sauf pour les ordres professionnels qui demandent un certain nombre d’heures en formation annuellement, est un des gros défis qui restent.
Cet article a été publié dans la version papier du JDV 2025.
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