Résidante de la rue Clark, une citoyenne a eu un jour la surprise de découvrir qu’un support à vélo venait d’être installé sur un terrain privé, sur sa rue. Une nouvelle procédure? Le fruit d’une erreur? Suivez le Journal des voisins (JDV) dans cette rocambolesque histoire…
Un support à vélo installé sur un terrain privé ? Nouveau!, ou Bizarre! «Même les vélos plus petits, empiètent nécessairement sur le trottoir», fait valoir la résidente, questionnant le JDV par courriel..
À notre arrivée, une affichette indique que ce support à vélo « sera enlevé prochainement ». Renseignements pris auprès de l’arrondissement, l’objet du délit est installé sur la partie appartenant à la Ville, devant l’édifice et non pas sur la partie privative du terrain.
Chassé-croisé
Mais à qui doit-on cette installation? insiste le JDV, auprès de l’arrondissement. Ce serait à la demande d’une résidente qui demeure dans l’édifice en question que le support a été installé. Mais il y a des développements.
«La citoyenne qui a fait cette demande (d’installation), préfère le faire retirer», nous informe étonnamment le service des communications de l’arrondissement. Mais encore? «Elle s’est fait voler son vélo qui était attaché au support», nous a mentionné pour sa part une voisine qui préfère garder l’anonymat.
Le JDV apprend par la suite que c’est pour des travaux que le support à vélo sera enlevé. Sera-t-il remis en place après les travaux? Nouvelle réponse du service des communications : « Il n’a pas été question de le remettre, selon les Travaux publics.»
Quelques minutes plus tard, un nouveau courriel nous informe qu’il l y aura possiblement analyse de la question sur la réinstallation ou non du support à vélo après les travaux, soit à cet endroit, soit à un autre endroit dans le secteur.
Que reste-t-il?
Les supports à vélo réglementaires situés à proximité de cette adresse sur Gouin, sont installés au parc Nicolas-Viel, fermé la nuit, situé à 170 mètres ou deux minutes à pied. Il est de notoriété publique que les cyclistes ne peuvent pas attacher leur vélo sur un poteau de signalisation de la Ville ou de l’arrondissement, considéré comme du mobilier urbain.
Sur la rue Clark entre Gouin et Henri-Bourassa, le JDV a noté 78 places de stationnements auto, un poteau de deux places pour les vélos près du boulevard Henri-Bourassa, et trois vélos verrouillés qui sont en infraction, attachés à des poteaux de signalisation le long de la rue. Comme on peut le constater, les options de stationnement des petites reines* sont minces.
Support à vélo 2 places installé sur le trottoir de la rue Clark près du boulevard Henri-Bourassa (Photo : Philippe Rachiele, JDV)
L’élue du district
Conseillère du district Ahuntsic, Nathalie Goulet, souligne que plusieurs demandes ont été faites par des citoyens pour des supports à vélo. Les demandes sont «toujours analysées» , cas par cas.
Selon Mme Goulet, l’analyse tient compte des emplacements existants à proximité, des besoins les plus pressants, des budgets, et de l’équité entre les districts de l’arrondissement.
La conseillère ajoute que les supports à vélo à trois arceaux, c’est-à-dire à six places sont privilégiés à ceux de deux places. Lorsque c’est possible, les supports à vélo sont installés sur les trottoirs, sans entraves. Ils sont parfois directement en bordure de rue à proximité d’une intersection, alors que les intersections sont frappées d’une interdiction de stationner un véhicule, lequel peut entraver la visibilité.
Pour sa part, la citoyenne qui a fait part de ses préoccupations à l’origine de cet article, croit qu’une telle installation serait plus utile sur Clark, particulièrement dans le secteur de la rue Lighthall, près du boulevard Henri-Bourassa.
«Dans ce secteur, il y a plusieurs appartements», souligne-t-elle. Elle mentionne l’importance de conserver le stationnement auto existant car, dit-elle, le soir les deux côtés affichent presque complets.
Qu’en dit l’AMAAC ?
«L’installation de supports sur rue aux approches des intersections est une approche encouragée par l’AMAAC», selon Antoine LeBrun, porte-paroles de l’Association pour la Mobilité Active d’Ahuntsic-Cartierville. En plus d’offrir des espaces pour vélo, les supports conçus pour cet usage évitent de gêner la déambulation des piétons sur les trottoirs.
«Espérons revoir le support dans le secteur après les travaux», conclut le porte-paroles de l’AMAAC.
Et Ahuncycle ?
Ahuncycle souhaite, pour sa part, qu’un plus grand nombre de supports à vélos soient installés.
«Il faut plus de supports à vélo dans la rue plutôt que d’entraver les trottoirs, car chaque installation peut permettre d’y stationner jusqu’à six vélos, contrairement à une seule voiture», affirme Frédéric Bataille, porte-paroles d’Ahuncycle.
M. Bataille croit également que les commerçants aux points de destinations devraient eux-mêmes ajouter des supports à vélo sur leur terrain.
«Nous avons d’ailleurs élaboré un dépliant pour les aider à choisir quel type de support choisir» conclut-il.
Bref, les supports à vélos n’ont pas fini de faire parler d’eux sur le territoire… public ou privé.
* Petite reine : surnom donné au vélo et qui serait attribuable à la Néerlandaise Whelmine d’Orange-Nassau qui est devenu reine à 10 ans et qui utilisait le vélo pour se promener dans la ville.
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Encore bravo a la ville. Aprės la piste cyclable non utilisees sur HB… Des supports a velo sur des terrains prives….Oui oui…. On le sait les 3-4 premiers pieds appartiennent a la ville. Incroyable!!