Dany Laferrière, célèbre résident de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a reçu un vibrant hommage lors de la soirée d’ouverture du Festival international du Film Black de Montréal (FIFBM).
Lors de son discours d’ouverture, la présidente fondatrice du FIFBM, Fabienne Colas, a mis de l’avant le soutien indéniable de Dany au cinéma et au festival. « Le FIFBM existe depuis maintenant 21 ans et Dany est toujours présent pour nous encourager et nous soutenir, »
L’occasion de souligner cet appui est jumelée au fait que cette année marque le 40e anniversaire de la parution de Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer et des 10 ans de son discours d’acceptation à l’Académie française.
Photo : Ulric Joseph Colas
Dany et le cinéma
Connu pour sa verve et son sens de l’humour, Dany Laferrière nous a émus et fait sourire en racontant ses premières expériences de cinéphile. C’est sa mère qui dès son jeune âge l’a initié au plaisir du cinéma même s’il s’endormait souvent pendant le film.
Il raconte comment les bobines manquantes des films ont laissé place à l’imagination. « Un écran noir qui nous laissait imaginer ce qui se passait pendant cette bobine manquante et tout d’un coup l’image qui revient avec un paysage différent, d’autres personnages…. le projectionniste avait décidé de dérouler la bobine d’un autre film. Ce n’était pas grave, ce qui nous intéressait c’était les images de l’acteur principal et de la jeune actrice si belle qui ne s’embrasseront qu’à la fin. Il y avait aussi les films religieux avec beaucoup de paroles que je ne comprends pas même aujourd’hui. » Il ajoute que le deuxième étage du cinéma a permis aux adolescents comme lui de faire les expériences que font tous les ados du monde lorsque les lumières de la salle sont éteintes. Et plus encore…
Ce fut un moment délicieux comme seul Dany Laferrière sait faire et qui nous fait dire qu’on devrait l’entendre raconter ses digressions sur la vie plus souvent, ça fait du bien à l’âme.
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