Plusieurs personnes étaient présente au C.A. du CIUSS pour montrer leur mécontentement. (Photo : CSN)
Plusieurs personnes étaient présentes au C.A. du CIUSS pour montrer leur mécontentement. (Photo: CSN)

L’équipe de travailleurs spécialisés en santé mentale pour jeunes dans le secteur de Bordeaux-Cartierville-St-Laurent a lancé un autre cri d’alarme face au manque d’effectifs dans son secteur, lors d’une intervention bien sentie devant les nombreux membres du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal, réunis mercredi pour l’occasion dans l’auditorium de l’Institut Albert-Prévost.

Face aux nombreuses absences d’employés (départ, congés de maladie ou maternité, notamment), Lydia Tremblay, la porte-parole syndicale de l’Alliance du personnel professionnel et technique (l’APTS) a lancé un appel à l’aide pour que du personnel soit trouvé afin de s’occuper des jeunes en détresse.

« Je reçois des signaux alarmants, a averti  Mme Tremblay, dans une charge émotive. Est-ce qu’on attend un suicide pour agir », a-t-elle lancé aux membres du C.A et aux 50 personnes dans la salle, dont plusieurs syndiqués du réseau de la santé.

« La  situation est grave et inquiétante »,  a-t-elle poursuivi dressant la liste des éclopés (sept absents sur huit pour le service aux jeunes), les problèmes de surcharge de travail. Le personnel du Programme Crise Ado Famille Enfant (CAFE) est aussi touché.

En réponse aux doléances syndicales, le président-directeur général du CIUSSS, Pierre Gfeller, a reconnu le problème – porté à sa connaissance il y a un an – , rappelant à quel point parfois la main d’œuvre spécialisée (dont les psychologues) est difficile à trouver, surtout pour des périodes à durée indéterminée.

Il a promis d’agir rapidement avec son comité des ressources humaines (au sein du C.A), mais il a aussi lancé un appel aux syndicats.

« Nous avons 438 travailleurs sociaux sur un large territoire avec des accréditations syndicales distinctes. Le déploiement des professionnels est difficile dans le secteur et de la flexibilité est nécessaire pour corriger la situation » a-t-il plaidé.

Mme Tremblay et plusieurs des travailleurs du secteur affecté souhaitent de tout cœur que la haute direction bouge rapidement, comme il a promis de le faire.

Accueil psycho-social dans Ahuntsic-Cartierville 

Plusieurs syndiqués de la CSN étaient présents. Photo : CSN)
Plusieurs syndiqués de la CSN étaient présents. Photo : CSN)

Comme prévu, plusieurs travailleurs sociaux du CLSC Ahuntsic sont intervenus pour tenter de sauver le service d’accueil psycho-social qui devrait se diviser pour joindre divers groupes de médecine familiale au début de l’année.

En fait, M. Gfeller et ses adjoints sur le terrain rappellent que tous attendent la décision ministérielle. « On est encore dans le processus de décision »,  a-t-il martelé, tout  en insistant aussi sur le fait qu’il faut revoir l’offre de services.

« L’opération (vers les GMF) se fait plus lentement ici qu’ailleurs, on compose avec un problème d’organisation. Il faut s’assurer qu’en janvier que les employés (transférés) auront un bureau, un ordinateur et un téléphone», a-t-il indiqué tout en reconnaissant que son équipe se trouve parfois en terrain inconnu compte tenu des changements dans le réseau.

Bref,  un autre comité du C.A travaille au dossier, ce qui fait dire à Stéphanie Canuel, la vice-présidente de l’exécutif local de l’APTS (Ahuntsic-Montréal-Nord)«qu’il devra porter l’odieux de concrétiser le transfert de l’effectif vers les GMF».

André Parizeau, président du Bloc Québécois dans Ahuntsic-Cartierville, Michelle Boisclair, de Solidarité Ahuntsic, et un simple citoyen sont intervenus pour défendre le maintien de l’accueil psycho-social dans Ahuntsic. Le syndicat a annoncé que plus de 350 signatures ont été recueillies jusqu’ici sur la pétition qui circule.

Stéphanie Canuel souhaite maintenant que le comité des usagers et le comité de  médecins du C.A s’engagent à sauver le service sinon, environ 150 patients par mois devront se tourner vers un GMF, souvent éloigné, pour avoir du service.

Enfin, lors de la période de questions, le directeur des Ressources humaines du CIUSSS, Yves Laliberté, s’est montré ouvert à la discussion concernant la prime de rétention de 10% prévue à certains corps de métier des employés du réseau lors du renouvellement de la convention collective dans le secteur public. Plusieurs employés syndiqués, en tenue de travail, s’étaient pointés à la séance du C.A. qui s’est tenue mercredi soir.



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