Au risque d’en surprendre quelques-uns, en vérité je vous le dis, internet a aussi des applications utiles et constructives…
Oui, je l’avoue, j’exagère (un peu) ici, mais j’ai parfois l’impression que pour bien des gens, l’utilisation d’Internet se limite à publier ses états d’âme sur Facebook accompagnés de la photo de son souper. Et c’est sans parler de tout le côté obscur du web : intimidation sur les médias sociaux, pornographie juvénile, arnaques par courriel…
Et si, pour une fois, on soulignait aussi le côté efficace d’internet? Dans le cadre de ce premier texte sur « le web utile » : le e-learning.
Excusez tout d’abord l’anglicisme, mais c’est avant tout par ce terme que l’on désigne généralement l’apprentissage en ligne, soit toutes les formations que l’on peut suivre par Internet directement sur un ordinateur. Résultat d’une lente évolution plutôt que d’une véritable révolution, le e-learning est un peu le résultat du mariage entre les cours par correspondance (un mode d’enseignement déjà utilisé au milieu des années 1800) et l’accessibilité d’Internet.
À la fin des années 90, alors que le web commence à s’implanter un peu partout, les premiers à véritablement utiliser à leur avantage le principe de l’apprentissage à distance seront les grandes entreprises.
Quel que soit leur domaine d’activités, la plupart des entreprises se retrouvent éventuellement devant le besoin de former ou de mettre à niveau les connaissances de leurs employés. Mais ceci représente souvent un défi logistique et financier : développer une formation, engager ou mettre sous contrat un enseignant, libérer des heures pour les employés, etc.
Il n’aura pas fallu longtemps au secteur privé pour réaliser le potentiel de diffusion que représentait Internet. Créer une formation en ligne se révélait peut-être plus onéreuse qu’une formation classique, mais une fois le cours monté, plus besoin de payer de professeurs!
En favorisant le développement du e-learning, la recherche constante du retour sur l’investissement des gestionnaires d’entreprise aura donc eu ses bons côtés!
Le mur des traditions
En tant qu’institutions d’enseignement supérieur et premiers grands utilisateurs d’Internet, les universités ont, elles aussi, beaucoup contribué au développement de l’apprentissage en ligne. Leurs compétences en matière de transmission du savoir et leur intérêt pour la recherche et le développement, particulièrement dans le domaine de l’informatique, ont grandement été sollicités par les entreprises désireuses de voir cette nouvelle forme d’enseignement devenir de plus en plus accessible.
Paradoxalement, ces mêmes universités ont longtemps hésité à employer ce mode de formation… Il faut dire que le milieu de l’enseignement supérieur demeure très conservateur et attaché à certaines traditions. Cette mentalité un peu frileuse face au changement a d’ailleurs longtemps constitué un obstacle à l’implantation de l’apprentissage en ligne dans les universités. Mais la tendance s’installe petit à petit, si bien que certaines institutions sont aujourd’hui reconnues pour la qualité de leur offre de cours en ligne. Au Québec, on pense notamment à la Teluq et à l’Université Laval.
En constante évolution
Un des aspects les plus intéressants de l’apprentissage en ligne est qu’il évolue avec les technologies du Web et du multimédia. Alors que les premiers sites de e-learning étaient principalement utilisés pour transférer des fichiers ou des documents à lire, certains cours diffusés aujourd’hui sont de véritables petits bijoux de design virtuel, mêlant habilement interactivité, vidéo et animation dans le but de transmettre le plus efficacement possible les compétences aux apprenants.
En ajoutant des technologies de vidéoconférence et de communications directes (Skype, clavardage…) aux cours en ligne, on élimine aussi l’un des vieux inconvénients des premières formations en ligne, soit l’isolement des participants, qui n’avaient alors pas de contact avec un enseignant ou d’autres étudiants.
Internet au service de l’apprentissage? Voilà du Web utile…
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