Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), le dernier Rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) vient confirmer les tendances observables ces dernières années, c’est à dire un faible taux de logements familiaux inoccupés et une importante augmentation des loyers, tant dans la majeure partie de la région métropolitaine que dans notre arrondissement.
«À Ahuntsic-Cartierville, le taux général de logements inoccupés augmente, mais il manque toujours autant de grands logements – de type 3 chambres et plus – pour les familles. Dans ce cas-là, le taux de logements inoccupés est de 0,3 % et cela fait au moins trois ans que ce taux est aussi bas. Donc cela devient extrêmement difficile pour les familles d’avoir un logement dans de telles circonstances», a souligné François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, en entrevue au journaldesvoisins.com. À titre de comparaison, ce taux est de 0,2 % à Anjou, de 0,5 % à Blainville et de 1,7% à Laval.
A-C parmi les arrondissements les plus touchés
D’après M. Saillant, si le manque de logements pour les familles est une réalité pour l’ensemble de la région métropolitaine, cela se vérifie encore plus dans des arrondissements comme Ahuntsic-Cartierville, Saint-Léonard ou encore Rosemont. «On s’aperçoit qu’il y a vraiment un problème et qu’il ne se construit pas de logements pour les familles. Le seul secteur qui construisait des logements pour les familles c’était dans le cadre du logement social. À l’heure actuelle, il y une réduction des logements sociaux, ce qui a un impact sur la recherche de logements», fait valoir M. Saillant.
Chiffres du rapport de la SCHL à l’appui, M. Saillant relève en effet que du côté du secteur privé, il n’y a pas eu de mise en chantier de logements locatifs dans Ahuntsic-Cartierville dans les 10 premiers mois de l’année 2016, tandis qu’en 2015 l’arrondissement en a enregistré 35. «C’est bien évident qu’il va falloir beaucoup plus que cela si on veut que le taux de logements inoccupés augmente pour les familles», a estimé M. Saillant.
Hausse des loyers familiaux de 25% en 6 ans !
Le coordonnateur du FRAPRU note d’ailleurs que ce manque de logements a également pour conséquence une importante augmentation des loyers. Pour Ahuntsic-Cartierville, le loyer mensuel moyen pour un logement de trois chambres et plus, est ainsi passé de 831$ en 2010 à 1041 $ en 2016. «On parle d’une augmentation de 25% en 6 ans. Ce qui est évidemment beaucoup. C’est vraiment dans les grands logements que ces hausses-là sont manifestes, et c’est lié, à mon avis, à la pénurie que l’on connait», a indiqué M. Saillant.
Vers plus de logements sociaux ?
Selon François Saillant, c’est la reprise de la construction de logements familiaux qui permettra tant d’en augmenter le nombre que de contrer la hausse des loyers déjà existants. «Le seul moyen que je vois pour faire cela c’est de relancer la construction de logements sociaux pour les familles d’Ahuntsic-Cartierville. Cela signifie qu’il va falloir que le programme provincial, Accès Logis soit non seulement renouvelé, amélioré et qu’il y ait plus de logements qui soient offerts», a déclaré M. Saillant qui espère que les consultations qu’achève présentement le gouvernement sur ce programme porteront bientôt leurs fruits en entraînant une bonification de celui-ci.
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