En plumage nuptial (Photo : Jean Poitras, JDV)

Avec ses 1,15 m de hauteur, le Grand Héron est parmi les plus grands échassiers d’Amérique ne le cédant qu’aux grues. Sa taille et son abondance font qu’il est familier pour quiconque fréquente les abords des cours d’eau.

Il a le dos d’un gris bleuté, le cou grisâtre, la tête blanche avec une tache noire s’étendant du bec jusqu’à l’œil, une autre sur le dessus et un fort bec effilé de couleur jaune ou  orangée. Une série de plumes noires s’étirent le long de sa gorge. Une tache ou ligne noire est apparente à l’épaule.

Détail de la tête – Photo: J. Poitras

En plumage nuptial, on observe deux grandes aigrettes qui prolongent la tache noire du dessus de la tête. Les grandes plumes de son dos et sa poitrine y sont aussi plus proéminentes. Les juvéniles sont d’un gris plus terne sans les grandes plumes ornementales des adultes.

Chasse et pêche…

Se nourrissant de petits poissons, de batraciens et de gros insectes aquatiques, il arpente les bords des lacs, rivières et étangs à la recherche de ceux-ci. Patient, il peut parfois demeurer immobile jusqu’à ce que sa proie soit à bonne portée de bec; il s’étire alors le cou et d’un coup sec enfonce le bec et la tête sous l’eau pour se saisir de son prochain repas. Il avale sa capture entière en la faisant pivoter d’une habile série de manœuvres pour que la tête passe en premier surtout dans le cas d’une proie de plus grande taille.

Son habileté à cette technique de chasse et pêche, gage de son succès, lui cause parfois problème.

À la pêche – Photo: J. Poitras

J’en ai déjà observé un qui avait sorti de l’eau une barbotte manifestement beaucoup trop grosse pour qu’il puisse l’avaler quel que soit le bout par lequel il la prenait! Après quelques acrobaties, force lui fût de la relâcher, à son grand dépit je présume.

Majestueux

En vol, il bat majestueusement des ailes, le cou replié et ses longues pattes traînant derrière. On peut alors observer que les plumes des ailes se divisent en deux bandes; un gris-bleu plus pâle sur le rebord et un gris plus foncé au bout des plumes.

Lorsque surpris par l’arrivée subite d’une personne ou d’un animal, il s’envole en poussant un rauque « hrooonk ».

Il est présent en été sur tout le territoire des États-Unis, sauf l’Alaska, ainsi qu’au sud du Canada des provinces maritimes à la Colombie Britannique. L’hiver, il se retire dans les états du sud des États-Unis, là où les cours d’eau ne gèlent pas.

À l’Île de la Visitation

En patrouille – Photo: J. Poitras

Dans notre arrondissement, on l’observe fréquemment le long de la rivière des Prairies, notamment au Parc Nature de l’Île de la Visitation.

Il semble affectionner les rapides au pied du barrage où on en voit souvent quelques-uns perchés sur des roches émergentes.

Depuis le XVIIe siècle

Il niche en colonies au sommet des arbres sur des îles ou îlots.

L’une de ces colonies se trouve dans les rapides de Lachine et s’y trouvait déjà sur les cartes dressées par Samuel de Champlain au début du XVIIe siècle, la fort bien nommée « Île aux hérons ». Le nid est constitué de branchages grossièrement assemblés. Dans les colonies importantes, les déjections des oiseaux finissent par trop acidifier le sol et ainsi tuer les arbres.

Il existe une variante très pâle, parfois presque blanche, surnommée « Héron de Wurdemann » que l’on trouve dans les Everglades en Floride. En Europe, on y observe le « Héron cendré » ( Ardea cinerea) très similaire à notre grand héron, mais avec une tache bicolore (noire et blanche) sur l’épaule; les juvéniles de celui-ci ont le ventre fortement rayé de noir.

 

 

 

 



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