En 2015, le Collège Ahuntsic adoptait une politique d’économie sociale, cette branche de l’économie qui conjugue activité économique et équité sociale. Dans cette optique, déjà doté de la plus grande COOP collégiale de Montréal, l’établissement a créé un jardin communautaire et même un collectif apicole dans le Collège même. Et les projets foisonnent.
Le Collège Ahuntsic a adopté « la politique en économie sociale en reconnaissance de la contribution de [cette] économie au développement socioéconomique du Québec », comme l’explique la directrice générale du collège Ahuntsic, Nathalie Vallée.
L’établissement veut ainsi encourager l’engagement citoyen de ses étudiants et de son personnel et faire rayonner cette politique sur le territoire montréalais et dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville en particulier.
Au sein du collectif du Collège Ahuntsic, on retrouve des professeurs du collège, à la retraite ou encore en activité, des professionnels et du personnel de soutien. Concrètement de nombreux projets sont en cours ou se feront dans les prochaines années.
« Le collectif se veut souple pour appuyer ce qui se fait ou voir en fait à développer autre chose », explique Elizabeth Doiron-Gascon, l’animatrice du collectif. « En ce moment, on essaie de mettre en valeur ce qui se fait déjà au collège. »
Tous cégeps confondus
Dans l’optique d’une politique d’économie sociale, le Collège s’est doté de la plus grande coopérative collégiale de Montréal. La COOP d’Ahuntsic gère également le Café qu’on sert, le café étudiant, dont les revenus sont réinvestis dans les services aux étudiants.
Le Collège accueille également un jardin communautaire, fait en collaboration avec Ville en Vert, dont les légumes sont revendus dans un marché maraîcher l’été ou distribués aux personnes qui ont un plus faible revenu.
Son toit est un espace réservé au collectif apicole et à leurs abeilles. Avec leurs ruches, ce collectif fait du miel et des produits dérivés comme du baume à lèvres qu’ils vendent à la COOP. Les profits sont réinvestis dans le projet même.
« Il y a plein de projets actifs et le collectif essaie d’être comme un entonnoir à tout ça. Il veut éventuellement aider des projets qui viendraient de l’extérieur pour les faire vivre à l’intérieur. Le collège avec ses expertises peut aider les projets de la communauté », explique Elizabeth Doiron Gascon.
Sensibiliser la jeunesse à l’économie sociale
Instaurer une telle politique dans un cégep permet de sensibiliser de nombreux jeunes à l’économie sociale.
« C’est sûr que l’avantage d’être dans un collège, c’est que c’est un corridor de passage. C’est un renouvellement continu, ça stimule l’éducation et les étudiants peuvent s’impliquer », souligne Elizabeth Doiron-Gascon.
L’association générale des étudiants du collège Ahuntsic (AGECA) a été invitée à participer aux projets du cégep et certains jeunes participent activement aux projets du collège. Les professeurs sont également importants pour créer le pont avec les élèves. Ils intègrent parfois l’économie sociale à leur enseignement et initient des projets d’économie sociale avec leurs étudiants dans le cadre de leurs cours.
« Avoir ce volet dans le collège permet de mettre l’économie sociale au centre des préoccupations et de faire connaître tout ce secteur d’activité sociale aux étudiants. Concrètement, le cégep encourage les étudiants à faire leur stage dans ces secteurs d’activité dans des entreprises d’économie sociale », soutient Elizabeth Doiron-Gascon.
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