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Simon Janneau vient vérifier les ruches du Collectif. (Photo: Thomas Deshaies)

Savez-vous qu’il y a une ruche sur le toit du Collège Ahuntsic? Journaldesvoisins.com a pu visiter les installations et s’entretenir avec l’étudiant Simon Janneau du Collectif apicole Ahuntsic.

 Les deux ruches qui sont installées sur le toit vert du cégep regorgent d’abeilles au travail. L’étudiant Simon Janneau n’hésite pas à plonger les mains dans une des ruches, sans habit de protection, pour nous expliquer le fonctionnement de celle-ci. « Suffit de ne pas en écraser, ce qui déclencherait un « système d’alarme » », explique-t-il. Selon lui, il n’y a aucun problème si on manipule le tout avec précaution. « Le plus gros danger, c’est lorsque le soleil se couche. Leur sens est peu développé et dans le noir, elles sont stressées puisqu’elles ne voient pas bien. Elles pensent alors que c’est un raton ou un ours », explique-t-il.

Un début d’année difficile
Le projet apicole est une initiative du responsable de l’environnement du cégep et est en fonction depuis deux ans. « C’est la coopérative de solidarité Miel Montréal qui a installé la ruche », précise M. Janneau. Depuis, plusieurs bénévoles de différents programmes mettent la main à la pâte.

Ce printemps, le Collectif apicole a toutefois été confronté à une problématique majeure puisque de nombreuses abeilles sont mortes durant l’hiver. « Nous avions utilisé une nouvelle méthode d’isolation en cheminée et l’humidité a pris dans la ruche. Au printemps, on a trouvé des moisissures, des champignons et un gros tapis d’abeilles mortes », déplore l’étudiant.

Chaque hiver, le groupe doit trouver un moyen de protéger d les abeilles du froid. La température dans la ruche doit être maintenue à 35 degrés Celsius, selon M. Janneau. Il s’agit d’une sorte d’abeille originaire d’Afrique qui ne survivrait pas aux conditions climatiques du Québec. « La reine va pondre des abeilles d’hiver qui ne peuvent pas voler, mais qui sont capables de battre des ailes afin de créer de la chaleur », explique-t-il. Les ruches se portent actuellement très bien et la récolte promet.

Miel urbain
L’apiculture urbaine demande toutefois certaines précautions. Il faut que le Collectif s’assure que la reine ne divise pas la ruche pour aller coloniser ailleurs. « On ne veut pas une ruche chez les voisins, dans l’aération, puis en plus, c’est assez effrayant comment ça se passe. La nouvelle reine va partir avec la moitié des abeilles et ça va faire une grosse boule qui se promène. Elles sont parfaitement inoffensives dans cet état-là », assure-t-il. Il y aurait d’ailleurs une surpopulation au centre-ville de Montréal. « Il peut y avoir jusqu’à 70 000 abeilles dans une seule ruche. Il faut donc s’assurer que lorsqu’on installe une ruche, il n’y en ait pas une autre chez les voisins », explique-t-il.

Selon M. Janneau, il y a aussi plusieurs problématiques reliées à l’utilisation de pesticides. « Tous les agriculteurs possèdent des semences enrobées de pesticides, mais c’est un désastre écologique », explique-t-il. Les abeilles entrent en contact avec ces pesticides, ce qui engendrerait des maladies chez elle. « Les ruches sont plus faibles et c’est ce qu’on appelle le syndrome d’effondrement des colonies », conclut-il.

Hydromel
Cette année, le Collectif apicole a bien l’intention de faire de l’hydromel avec la récolte. Ce sera aussi l’occasion pour le groupe de récolter de l’argent afin de poursuivre leurs activités à vocation éducative.



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