Alors que, ces dernières semaines, certains résidants se sont plaints, notamment sur les réseaux sociaux, de la lenteur jugée inhabituelle des opérations de déneigement, le directeur des travaux publics de l’arrondissement, Dominique Paquin, a estimé, en entrevue au journaldesvoisins.com, que les délais étaient raisonnables compte tenu de l’ampleur des tempêtes auxquelles nous avons dû faire face.
Avec des accumulations de neige de 31 cm à l’instar de celle du 8 janvier, ou de 36 cm moins d’une semaine plus tard, le 14 janvier, il est normal de voir les délais des opérations de déneigement s’allonger, fait valoir Dominique Paquin.
«C’est certain que ce n’est pas comme une petite tempête de 15 cm. Quand on double la quantité, on double les problèmes et tout ce qui peut se passer. Habituellement à 15-20 cm, on va faire ça en quatre jours maximum, tandis que pour des quantités aussi importantes, on finit plutôt en cinq ou six jours selon les contrats », a souligné le directeur des travaux publics de l’arrondissement.
Fonctionnement des opérations
Aux fins du déneigement, le territoire d’Ahuntsic-Cartierville est divisé en neuf contrats dont deux sont faits en régie (NDLR: zones en blanc sur la carte) par des employés cols bleu de l’arrondissement et sept par des entrepreneurs privés.
«Quand on dit “faits en régie”, cela n’inclut jamais le transport de la neige. Ce sont des opérateurs de machinerie qui préparent la neige, la soufflent, ouvrent les trottoirs, déblaient les rues, mais sinon le transport de neige est effectué par des camionneurs qui sont engagés via un courtier», précise M. Paquin.
NDLR: À la demande de journaldesvoisins.com, l’arrondissement nous a transmis la liste des entrepreneurs pour chacun des secteurs de déneigement (que nous avons identifié par une lettre sur la carte) ainsi que le montant du contrat accordé à chaque entrepreneur. Journaldesvoisins.com ajouté la colonne qui s’intitule “Lettre correspondante au tableau”.)
Des délais d’un contrat à l’autre ?
«La plupart des contrats (ndlr: entrepreneurs) vont déverser leur neige dans des chutes à l’égout, donc cela occasionne souvent des délais supplémentaires», note M. Paquin.
Selon lui, différents facteurs peuvent également expliquer que les temps de réalisation des opérations varient d’un contrat à l’autre.
«Il y a la compétence du personnel, évidemment. La connaissance du territoire entre également en compte, puisqu’un entrepreneur qui fait le contrat depuis 15 ans connait plus les spécificités de son secteur, qu’un nouveau. De plus, tout le monde est tributaire des bris d’équipement, qui peuvent survenir à tout moment, et ce même si les machines sont bien entretenues», souligne Dominique Paquin, en ajoutant que le nombre d’autos en infraction à remorquer, ou encore la distance des sites de disposition de neige peuvent également ralentir le roulement des opérations et faire en sorte que tous les contrats ne soient pas terminés à temps.
Pas de changement d’organisation
D’après M. Paquin, la gestion actuelle du déneigement est dans la lignée de celle des années passées et n’a connu aucun changement depuis l’arrivée de la nouvelle équipe d’élus à la suite des récentes élections.
«On opère selon les modes de fonctionnement des dernières années, en fonction de la politique de déneigement de la Ville de Montréal et des cahiers des charges que nous, en régie, et les entrepreneurs avons à respecter», indique M. Paquin.
En vigueur depuis 2015, la politique actuelle de déneigement de la Ville de Montréal détermine «le minimum de service acceptable» que doit livrer chaque arrondissement, explique M. Paquin. Libre ensuite à chaque arrondissement d’en faire plus selon ses ressources et équipements.
«Par exemple, la politique de déneigement prescrit qu’on doit commencer le déblaiement des rues prioritaires à 2,5 cm, tandis qu’on peut attendre à 5 cm d’accumulation pour les rues secondaires. Or, à l’arrondissement, quand on déblaie, on le fait pour toutes les rues», mentionne M. Paquin, en notant que les chargements à 15-20 cm ici sont aussi faits en général dans un délai plus court que celui prévu par la politique de déneigement, soit en 72h au lieu de 96h.
Coût des opérations de déneigement
«Avant, j’étais en poste à l’arrondissement de Saint-Laurent et on avait estimé que les opérations de chargement de la neige (incluant le déblaiement, l’épandage du sel dans les rues, l’exploitation des sites de neige etc…) coûtaient 250000 $ par 24h. On peut appliquer ce calcul à Ahuntsic-Cartierville comme on a un territoire sensiblement pareil», pointe M. Paquin, en notant que le déblaiement ne représente que près de 10% du coût total d’une opération de déneigement.
Conseils aux citoyens
D’après M. Paquin, le fait de toujours respecter la signalisation restreignant le stationnement en vue du déneigement, ou d’éviter idéalement de déposer la neige provenant des entrées privées sur le domaine public – quand on a la possibilité de l’entreposer sur son terrain – sont des gestes que peuvent poser les citoyens pour contribuer à ne pas ralentir les opérations. En général, la durée totale de celles-ci peut être estimée à quatre jours pour une accumulation de 20 cm, et à partir de là à une journée par 10 cm supplémentaires.
Et de garder à l’esprit que, cette année, la neige est particulièrement au rendez-vous.
«En date du 19 janvier, pour tout le territoire de Montréal, il y a déjà eu autant de mètres cubes de neige qui ont été transportés que dans un hiver normal au complet», conclut le directeur des Travaux publics de l’arrondissement.
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J’habite dans la zone G, à l’est de St-Hubert et le déneigement se fait bien depuis le début de l’hiver.
Je marche régulièrement au métro Sauvé, dans la zone I et je constate que tout s’y fait plus lentement, moins bien et avec un sens des priorités douteux. Les trottoirs sur Sauvé à l’ouest de St-Hubert sont souvent déneigés 12 à 24 heures plus tard qu’à l’est malgré la présence du Métro. La rue Sauriol, à l’est de St-Hubert est complètement déneigée avant Berri et Lajeunesse bien que ce soit des axes de circulation automobile (et cyclable) plus importants.
Il y a une faiblesse persistante du coté de la zone I.
La vraie raison des retards est que ce monsieur a cru que la neige fondrait toute seule grâce au redoux!!!! On nous prend pour des quiches. Retard de 10 jours sur ma rue côté impair.