Il y aura de nouveau une clinique mobile de dépistage de la COVID-19 cette semaine à l’école St-Paul-de-la-Croix (à l’intersection des rues Prieur et de la Roche), non loin du cœur de la Promenade Fleury.
Les gens pourront se présenter dans la cour de l’école ce jeudi ou vendredi entre 10 h et 16 heures pour y subir un test. Une opération du même genre s’y était tenue il y a deux semaines.
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-NIM), comme chacun des autre centres de l’île (cinq en tout), a un autobus transformé en clinique qui se déplace pour faire des tests dans divers quartiers.
Pour mardi et mercredi de cette semaine, ce bus-clinique est à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, au 12 004 boulevard Rolland, à côté du parc Henri-Bourassa.
Le taux de participation lors de la tenue de ces cliniques mobiles sans rendez-vous semble «satisfaire» les autorités socio-sanitaires.
Voici quelques résultats quotidiens fournis par notre CIUSSS :
- 29 mai: 149 dépistages
- 30 mai: 124 dépistages
- 31 mai: 107 dépistages
Par ailleurs, jusqu’à mercredi, se poursuit le dépistage des membres du personnel (médecins inclus) de l’hôpital communautaire Fleury, du CHSLD Laurendeau et de la Résidence Berthiaume-du-Tremblay.
L’opération se tient de 7h30 à 17h30 au CHSLD, au 1725 boulevard Gouin est.
Pour ce lundi 1er juin, le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal comptait 6 396 cas, soit 120 de plus par rapport au bilan de vendredi dernier (trois jours plus tard).
Le CIUSSS compte pour 25,9 pour cent des cas (parmi les cinq centres de l’île). Il y a eu jusqu’ici 713 morts,
Pour le secteur Ahuntsic-Cartierville, 2159 cas soit 57 de plus qu’il y a trois jours.
Ahuntsic-Cartierville a enregistré 306 décès jusqu’à présent contre 280 dans le bilan de vendredi. Mais en fin de semaine, le ministère de la Santé a apporté des corrections sur le nombre total des victimes pour corriger une erreur «informatique».
Toutefois, de façon générale, on note une «amélioration» au Québec alors que les entreprises liées aux soins thérapeutiques ont rouvert ce lundi à Montréal, ainsi que les garderies. Le nombre de cas continue de baisser : on en compte 295 pour tout le Québec et 20 autres décès, comparativement à dimanche.
Le premier ministre François Legault a indiqué que les indicateurs s’«améliorent».
Nouvelles admissions
Les admissions en CHSLD, qui ont repris il y a deux semaines après une pause d’un mois, provoquent parfois des maux de tête à des résidants et leurs proches.
Le rythme des admissions est plus rapide que jamais afin de libérer des lits dans les hôpitaux.
Des zones tampons sont en général prévues pour accueillir des usagers avant qu’ils soient transférés dans une zone froide d’un CHSLD.
Ce lieu permet aussi d’éviter la propagation de la COVID-19 dans les milieux de vie.
Or, une citoyenne d’Ahuntsic a déploré le changement de chambre de sa mère qui se trouve dans un CHSLD du boulevard Gouin.
« L’aile de ma mère était presque vide, semble-t-il, à la suite de plusieurs décès. Or, c’est cette aile qui a été choisie pour constituer la zone tampon et ma mère a dû être déménagée », a déploré cette dame dans un envoi à journaldesvoisins.com.
La chambre est semblable, avec toujours une vue sur la rivière, mais la dame déplore les impacts qui suivent dans un tel cas pour sa mère.
« Certes, c’est un moindre mal qu’il s’agisse du même type de chambre, mais cela signifie de nouveaux soignants, une nouvelle routine peut-être. J’ai vraiment eu le cœur serré lorsque j’ai eu cette nouvelle. J’ai demandé à être tenue informée dela façon dont maman réagira à ce changement. J’espère de tout cœur qu’elle ne sera pas trop bousculée dans sa routine quotidienne, qu’elle pourra s’adapter à ce changement sans trop de difficulté », a-t-elle plaidé.
En plus, l’Ahuntsicoise se dit à nouveau déchirée face à la décision de retourner voir sa mère pour l’instant alors qu’elle doit reprendre son travail.
« Si je recommence à aller voir maman, je devrai m’isoler sans voir personne, et sans faire mes course,s car je serai à risque d’être un vecteur de virus, même avec l’équipement de protection qu’on nous fournit. De même que l’entraînement pour savoir comment nous vêtir et nous dévêtir. Même avec ça, je ne pourrai jamais être sûre de ne pas propager le virus et je me sentirai constamment responsable d’être porteuse. Quel déchirement! ».
Interrogé à ce sujet, le CIUSSS du Nord de l’île s’en remet aux directives de la Santé publique.
Personnel d’agence
Enfin, deux formations d’Opposition à l’Assemblée nationale (Parti québécois et Québec solidaire) ont réclamé la tenue d’une enquête publique sur les agences de placement en santé.
Radio-Canada a diffusé un reportage-choc portant sur l’envoi de travailleurs «mal formés» dans des CHSLD infectés par la COVID-19, entre autres.
Le reportage fait état aussi de l’envoi de ces gens (d’un établissement à l’autre), parfois des migrants au statut précaire, au détriment de leur santé et celle des autres.
Pour les cinq centres intégrés dans l’île de Montréal, il est difficile de faire des comparaisons selon les données fournies (pourcentage, chiffre absolu, nombre pour une catégorie).
Journaldesvoisins.com a pu obtenir la donnée au sujet des préposés pour les établissements du CIUSSS-NIM
« Je peux vous dire que la proportion de préposés aux bénéficiaires provenant des agences en CHSLD au CIUSS NIM varie de 1 % à 3,5 % », a indiqué Émilie Jacob, porte-parole média.
Un gestionnaire a reconnu que l’organisation doit envoyer les travailleurs d’agences «où ça crie pour calmer le jeu».
Dans le réseau, on affirme avoir mis un terme aux déplacements d’un établissement à l’autre, mais une source syndicale, ici dans Ahuntsic, nous confiait tout récemment qu’il y en avait encore.
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