Des masques de la couturière Marie-Yolène Giordani. (Photo : Archives JDV)

Après des semaines à préconiser le port du masque, le gouvernement provincial a finalement décidé qu’il fallait contraindre la population. Dès le samedi 18 juillet, toute personne âgée de 12 ans et plus devra porter le couvre-visage dans les lieux publics fermés. 

Déjà obligatoire dans les transports en commun, le fameux masque est recommandé par le gouvernement du Québec depuis le 24 avril. Certaines villes, dont Montréal, s’étaient positionnées en faveur de l’obligation de porter le masque en raison de sa capacité à bloquer les gouttelettes qui peuvent transmettre la COVID-19. 

En ce moment, la pandémie défraie moins les manchettes, mais les cas continuent d’augmenter progressivement à travers la province. 56 621 cas de COVID-19 ont été recensés depuis le début du mois de mars, et la transmission communautaire se poursuit, d’après le premier ministre François Legault. Selon lui, de plus en plus d’études prouvent que le risque de transmission est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur. 

La responsabilité ira aux commerçants

Si un commerce offre des biens et services à un client qui ne porte pas de masque, ce n’est pas ce dernier qui paiera l’amende, a expliqué M. Legault. Les commerçants devront donc redoubler de vigilance, sans quoi une amende allant de 400 $ à 6 000 $ pourrait être imposée. 

« Nous appliquons déjà [le port obligatoire du masque], soutient Isabelle Hébert, de la clinique IZÉ Massothérapeutes. Par contre, je suis contre le fait de donner des amendes [aux commerçants]. »

À partir du 1er août, cependant, des amendes seront données aux individus ne respectant pas le règlement – bien que le premier ministre ait mentionné cet après-midi que l’objectif n’est pas de donner des amendes. Pour ce qui est de l’interdiction en tant que telle, cependant, les commerçants locaux semblent d’accord pour dire que c’est une bonne décision. 

« Nos employés le portent déjà et c’est un moyen supplémentaire de nous permettre de freiner l’épidémie et de reprendre un semblant de vie normale », explique Jean-Phillippe Lalonde, de la Brasserie Silo. « C’est aussi une bonne façon de se rappeler d’être vigilant pour éviter de devoir retourner en confinement. »

Certains commerces pourraient possiblement être tentés de vendre ou offrir des masques afin d’aider leurs clients à respecter les règles mises en place par le gouvernement. Cependant, les commerçants ayant exprimé leur opinion au jdv sont encore en train de réfléchir à la question. 



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Vous pourriez aussi aimer ces articles

Dossier itinérance – Des intervenants sociaux dévoués sur le terrain

Acteurs invisibles de l’aide aux personnes itinérantes, les intervenants psychosociaux œuvrent au…

Des défibrillateurs externes automatisés disponibles dans Ahuntsic

À la Saint-Valentin, comment se porte votre cœur? Littéralement? En cas d’arrêt…
Fatiha Bouhadad soins à domicile

Dossier santé – Soins à domicile: quand l’hôpital vient à la maison

Fatiha Bouhadad est infirmière clinicienne. Elle a choisi de prodiguer les soins…
Itinérance

Itinérance : faut-il craindre un chevauchement des interventions?

Le déploiement de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS) sur…